Etes-vous guerrier ? Prêtre ? Artisan ? Commerçant ? Appartenez-vous au monde de la finance, de la production, de l’armée ou de la religion ? Tels sont les quatre horizons qui crucifient le monde. Une des principales caractéristiques de l’organisation sociale atlante nous est parvenue par des voies diverses, au sein de cultures n’ayant apparemment aucun lien : un sujet de réflexion qui promet une enquête passionnante.
L’organisation sacrée en Atlantide prédiluvienne était la division en quatre castes ou collèges, la quadripartition fonctionnelle. Cette organisation a longtemps perduré dans les terres où l’influence des premiers Atlantes avait été puissante, soit à travers ses colonies, soit grâce à ses émigrants. Les terres marquées par la culture atlante sont la Mésoamérique et les Andes, l’Afrique de l’Ouest et du Nord, y compris l’Egypte, l’Europe mégalithique jusqu’aux invasions celtiques, et enfin l’Inde, la Perse et le Tibet, suite aux conquêtes de Rama. On peut même ajouter la Chine et le Japon, touchés aussi par le rayonnement ramaïque.
Chaque nation, collège ou caste possède son propre fonctionnement, son système éducatif et son prince. Les quatre collèges doivent, pour le bien de tous, travailler en collaboration. Aucun collège ne peut prendre le pouvoir sur les autres, car dans ce cas, il s’agirait d’une dictature.
En Gaule, les Celtes et leurs triades ont tué la quadripartition, bien avant Rome et le christianisme. Notre mot actuel de quartier n’est que la souvenance de cette organisation qui, pendant des millénaires, à l’aube de l’Histoire, régla la vie de tous les peuples de la façade atlantique, de la Norvège au Maroc. » (source)Jean-Claude Flornoy, Le pèlerinage des bateleurs, ed. letarot.com
La question qui se pose est celle-ci : en quoi cette quadripartition est-elle caractéristique de l’Atlantide ? Ou plus précisément, ne peut-on y voir un modèle spontané d’organisation sociale, directement hérité de notre lointain passé de Cromagnons cavernicoles ?
Flornoy nous donne une réponse : après avoir longtemps prévalu dans l’ensemble des communautés humaines, la quadripartition a reculé, en Europe, avec l’arrivée des Celtes et leur nouveau modèle trinitaire.
Depuis lors, c’est la tripartition fonctionnelle décrite par Georges Dumézil qui sévit dans nos sociétés, tripartition que l’on retrouve sous la forme des fameux trois ordres de l’Ancien Régime : le Clergé, la Noblesse et le Tiers-Etat, qui, après l’effacement du clergé et l’assimilation de la noblesse à la bourgeoisie, sont devenus nos trois classes sociales : la classe supérieure, la classe moyenne et les pauvres.
Vous me direz, trois ou quatre castes, quelle importance ? En effet. Le véritable problème n’est pas le nombre : la compréhension intérieure du système sacré des collèges a aujourd’hui totalement disparu.
Ainsi, la Révolution Française de 1789 fut qualifiée de bourgeoise, et celle de 1917 en Russie, de prolétarienne. Alors que les collèges originels regroupaient des fonctions sociales – guérisseurs, guerriers, marchands, artisans – les trois classes sociales ne déterminent plus que des niveaux de revenus. Cela suffit à mesurer la perte.
Ce système qui était à l’origine une garantie d’équilibre et de liberté, est insidieusement devenu un carcan oppressant et régressif. Si l’on ne dispose d’aucun texte atlante ni d’aucune trace qu’on puisse en toute certitude attribuer à cette civilisation, nous savons certaines choses grâce à leurs héritiers directs, comme les Olmèques du Mexique ou les Tuatha d’Irlande.
Or ces deux peuples, précisément, ont respecté cette quadripartition, visible dans l’organisation de leurs cités. Les Tuatha étaient originaires de l’Ile des Quatre Maîtres, ce qui indique assez la quadripartition. En Irlande, ils instituèrent quatre provinces, chacune administrée par un roi, et l’assemblée de ces rois était présidée par un Grand Druide. Cette organisation sociale se retrouve identique en Inde comme au Tibet, où le Dalaï Lama ne fait que présider l’assemblée des quatre grands lamas, dont le plus saint est celui qui gère le collège des voyants et des guérisseurs, le Karmapa.
Il faut dire que le vaisseau-mère qui apporta les dieux atlantes était lui-même partagé en quartiers : les quatre fleuves du paradis édénique étaient des canaux coupant l’île circulaire en quatre îles égales, quatre parts de camembert chacune occupée, précisément, par une caste. Au centre de l’archipel artificiel, sur le mont Olympe, vivaient les dieux principaux qui harmonisaient les rapports entre chaque caste ou quartier.
On retrouve cette division en quartier dans les Andes, du temps de l’empire Inca. « L’Empire Inca était divisé en quatre régions, d’où le nom qu’on lui donne en langue quechua (Tawantinsuyu) ou en langue aymara (Pusinsuyu), qui signifie « les quatre régions du soleil ». On retrouve ici la quadripartition, qui vient du partage en quatre îles de l’Atlantide et aussi d’Hyperborée, la planète-vaisseau. Les « quatre régions du soleil » sont une signature de leur origine hyperboréenne : la planète-vaisseau brillait dans le ciel plus fort encore que le soleil, alors relégué au second plan… C’est aussi la raison pour laquelle les enfants d’Hyperborée portaient le titre de Fils du Soleil.
Au Moyen Age, les villes d’Europe réservaient des quartiers pour chaque corporation, c’est encore un souvenir du paradis terrestre où les dieux vivaient une vie comblée dans un monde parfait.
En Inde, le système des castes s’est dégradé au fil des siècles, les quatre castes primitives ayant été complétées indûment par une cinquième, une non-caste, celle des Intouchables. De plus, la multiplication vertigineuse des sous-castes a achevé de pervertir le projet initial. Cette perte de sens est due au déclin inhérent à notre triste époque, le Kali Yuga – ça rend tout le système caduque et vicieux. Un autre glissement, plus terrible encore, a ajouté sa propre pourriture : les castes ne reposent aujourd’hui que sur des critères financiers.
Comble de l’abomination, ce système qui fut conçu pour empêcher une caste de prendre le pas sur les trois autres est devenu le socle d’une dictature offensante, celle de l’argent. Ce qui était libérateur est devenu discriminant. Ce qui était sensé est devenu absurde. Ce qui était équilibré est devenu déséquilibre. La dictature a tué l’harmonie.
Le collège des financiers et des marchands a pris le pas sur les trois autres. Son moteur, l’argent, est devenu la seule règle, le seul but des quatre collèges. Jadis le médecin mettait son art et son talent à guérir ses semblables. Emule du Docteur Knock, il met aujourd’hui son art et son talent à s’enrichir. Jadis le guerrier mettait sa bravoure et sa vie au service des faibles. Il se battait pour son roi, son pays, ses valeurs morales. Aujourd’hui il se bat pour l’argent. Jadis le paysan cultivait la terre pour qu’elle porte de beaux fruits et de bons légumes, il mettait son art et son talent au service de la terre et des gens. Aujourd’hui le paysan européen met son art et son talent à obtenir des subventions de Bruxelles.
L’antique pacte égalitaire entre les différentes activités humaines ne doit pas se rompre. S’il est rompu, invariablement l’un des collèges prend le pas sur les autres, et c’est la dictature. Si le collège des travailleurs l’emporte, ce sera une dictature prolétarienne, comme dans l’ex URSS. Comme le réclament les différents populismes. Si c’est le collège des religieux qui domine, le peuple subira une dictature religieuse. Si le collège des guerriers domine, ce sera une dictature militaire.
Enfin, la domination des marchands et des financiers entraîne une dictature de l’argent, comme celle que nous subissons depuis bien trop longtemps. Et qui ne fait pas mine de s’arrêter.
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