Il s’agit d’un chemin d’éveil occidental. Un tantrisme médiéval oublié. Issue du celtisme et d’Hyperborée, cette pratique que les dieux d’avant ont enseignée à nos lointains ancêtres étonne et détonne en l’époque hypocrite du sexe mercantile et du plaisir tarifé. Pour les Templiers, le chemin marchait ainsi : assumer l’être de chair, spiritualiser la sensualité sacrée afin que la chair exulte et passer de l’être de chair à l’être de lumière.
Ainsi le veut la voie tantrique, à condition qu’elle se pratique comme il se doit, à l’orientale. Dans le don de soi le plus total, libre expression des pulsions érotiques, levée de toute censure morale, sociale, religieuse, politique, raciale ou autre. Tout entier consacré à la recherche du plaisir partagé. Sans limite aucune. Avec méthode et délectation. L’image qui précède nous le montre sans la moindre ambigüité. Tous les membres de l’heureux homme sont attelés à la plus noble tâche : donner du plaisir, jouir et faire jouir.
Estampes
L’image qui ouvre cet article présente une estampe japonaise du meilleur cru, quoiqu’assez crue, bien que revue à la sauce Stef Kervor. Esnaise japotampe, commente-t-il, le sconse ! Je le blague, il a toute mon affection, je devrais plutôt saluer son talent et la pertinence de ses œuvres, complément indispensable de la Saga.
Les estampes japonaises sont réputées érotiques. Sans doute le sont-elles. Je les trouverais plutôt didactiques, à la façon du Kama Soutra. À trop montrer, à trop décrire, on tue la flamme fragile de l’érotisme. Je n’y vois non plus nulle pornographie. Juste une triste leçon de choses. J’en ai plein les choses de la vie, disait Coluche. Bien sûr, il parlait d’actions en bourses. Bien sûr.
Oubliez
« Oubliez tout ce que vous savez sur le sexe : l’amour tantrique exige de prendre son temps et privilégie le chemin qui conduit à l’orgasme plus que l’orgasme lui-même. Spiritualité issue de l’hindouisme et née en Inde il y a 1500 ans, le tantrisme est un ensemble de textes et de rituels qui visent à parvenir à un état d’éveil total à travers l’exploration des sens. Caresses sur tout le corps, méditation, exercices de respiration… chaque rapport dure plusieurs heures, permettant au couple de ressentir l’énergie sexuelle dans tout son corps et d’atteindre un état de fusion et d’extase totale. Quand il jouit, l’homme retient son sperme. Cet orgasme, intérieur, plus intense qu’un orgasme classique, fait vibrer l’ensemble du corps. » (source)
En gros c’est juste. En très gros. La date de naissance du tantrisme est exacte, mais il s’agissait d’une résurgence. Pour ma part, je tiens le tantrisme pour une pratique des dieux d’avant. Ils l’ont enseigné à quelques initiés, ces derniers l’ont transmis ensuite sous le sceau du secret. Ce n’est que vers le 5e siècle de notre ère que des publications en ont fait état.
Le Kama Soutra fait partie de ces textes. Mais le tantrisme est bien davantage. Il utilise l’énergie sexuelle et en ne la laissant pas sortir à ce niveau, il permet à cette énergie de monter au chakra supérieur, le ventre, hara pour les Nippons, le chakra qui exprime l’affirmation de soi. La force tranquille de quelqu’un qui va bien aux chiottes tous les matins. L’énergie sexuelle devient énergie du ventre.
De fil en aiguille, l’énergie transmutée passe au chakra supérieur, changeant de spin à mesure de la grimpe. L’énergie du ventre devient énergie du cœur. Va la kundalini vers le haut toujours, gorge, front, vers l’effusion sans confusion, vers la lumière blanche de l’éveil.
Main Gauche
Au strict opposé de la voie du milieu, on trouve la voie de la démesure, l’hubris de la Grèce antique. C’est l’ivresse bacchique de Dionysos que Nietzsche oppose à la rigueur géométrique d’Apollon. Cette ivresse sacrée s’appelle la voie de la main gauche. Rien n’est interdit, rien n’est vil, rien n’est inutile dans la sensualité. L’excès même peut servir de tremplin vers l’éveil. Qu’il soit d’abstinence ou de débauche, tout excès appelle son contraire. Et dans le brusque changement d’équilibre, l’être connaît l’éveil. Ou pas…
Dans cette voie de la main gauche, les gestes que l’on considère normalement comme vils ou déplacés sont réhabilités afin de permettre au corps d’atteindre un paroxysme libérateur. Chez nous, ce ressort fonctionne aussi. Encore faut-il s’y risquer avec prudence, ruse et circonspection. Les trois, et dans cet ordre.Adage gnostique
Trop de charlots dans ce bizness. Peu d’adresses fiables. Le pseudo tantrisme pratiqué chez nous est un scandale de pudibonderie. Sans sexe. Par crainte d’être efficace, l’éveil par la voie sexuelle se pratique ici sans sexe ! C’est comme écrire sans écriture. Se méfier donc.
Sacré Cœur
Au cœur des grandes religions axées sur la foi des fidèles, on trouve l’élite spirituelle, qui ne suit pas les commandements à la lettre, mais qui est chargée d’en inventer d’autres adaptés à l’époque.
Prends cent hommes, tu y trouveras un homme de foi. Prends cent hommes de foi, tu y trouveras un homme de connaissance.
Cette élite regroupe les hommes de connaissance, les sachants, initiés, illuminés, tous ceux qui vivent côté gauche, selon la Règle non écrite des guerriers du Nagual. Ce cœur sacré rayonne sur l’église des humbles croyants, la vivifie et lui permet de grandir.
Si la lumière voit cent mille personne, elle ne descend que sur celui dont l’essence est lumière.
Au cœur de l’Islam, le Soufisme joue ce rôle. Source vive, il inspire tous les croyants. Au cœur du Judaïsme, la Kabbale joue le même rôle, mais en privilégiant l’intellect, donc le côté droit — altération dommageable. Au cœur du Christianisme, l’Ordre du Temple jouait autrefois ce rôle d’éveilleur. Le roi de France Philippe le Bel, jaloux de la fortune et de la puissance de l’Ordre du Temple, ordonna son extinction. Malgré les réticences du pape Clément V, ce magnifique instrument d’éveil a été détruit, disloqué, éparpillé, pillé, caricaturé afin qu’il n’en restât plus rien.
Fossoyeur
Le mal est fait. Mais on comprend mieux pourquoi, sans son cœur sacré, le christianisme ne pouvait que se caricaturer, répétant à l’envi les mêmes formules creuses, malencontreusement traduites du latin magique en langues vernaculaires sur ordre du Principal Fossoyeur de l’Éveil, Jean 23 le renégat.
Suite au foutu concile Vatican 2, le vingt-troisième Jean a fait déplacer l’autel de tous les lieux de culte, y compris ceux des églises romanes et des cathédrales gothiques, ce qui est un crime contre l’énergie sacrée. L’ancien point du célébrant s’est trouvé relégué au fond de l’église, parfois sous vieux bancs et autres décombres. Quel gâchis ! Cette réforme castratrice oblige le prêtre à célébrer l’eucharistie au pire endroit sur le plan vibratoire : la croisée du transept.
Malgré ces sacrilèges imbéciles, quelque chose du Temple a survécu. Personne ne peut effacer ce qui est gravé à jamais dans les annales akashiques. Tous les voyageurs temporels le savent. Chacun peut le vérifier en se déplaçant sur la ligne de temps.
Un yoga occidental
Je vous invite ici et maintenant à retourner, non pas juste avant ce concile maudit, mais bien plus loin en arrière, tant qu’à faire. Jusque dans le glorieux passé des Templiers. Pour vous préparer à ce grand voyage, voici un aperçu des pratiques de la main gauche utilisées quotidiennement par ces maîtres de l’éveil.
L’éveil est le moment où l’énergie subtile (kundalini en sanskrit) a franchi les barrages des six premiers chakras et parvient au septième, la fontanelle ou chakra couronne. La couronne symbolise non le royaume, mais l’ego. Quand la couronne tombe, l’être s’éveille. C’est l’image de la tour découronnée du tarot initiatique dit de Marseille. L’être franchit la Porte du Ciel. L’arcane XVI Maison Dieu exprime à la perfection le mécanisme de l’éveil.
Deux tortures templières
La position de montée d’énergie était utilisée pour déclencher une montée de kundalini. Nu, debout, pieds parallèles écartés de trente centimètres, bras ballants le long du corps, le dos bien droit, les genoux fléchis assez pour que la cuisse et la jambe forment un angle de 50°, eh oui, je sais, mortelle randonnée… Cette foutue position devait se maintenir sans faillir pour une durée minimale de 20 minutes. Ensuite, 40 minutes. Puis une heure, et ainsi de suite par tranche de vingt minutes supplémentaires. Plus cette position était prolongée, plus l’énergie faisait vibrer le corps de l’impétrant, révélant les chakras ralentis ou déviés, ainsi que les plus infimes dérèglements du schéma énergétique.
Mon corps se souvient l’avoir tenue pendant cent-soixante minutes infernales, avant de s’écrouler ruisselant de sueur sur un matelas crevé pour faire comme lui. Ce qui ne m’a pas tué m’a rendu plus fort. Mon benefactor m’a rappelé à l’ordre, le supplice ne faisait que commencer.
La position d’équilibre sur les reins était le complément obligé de la première torture. Il fallait disposer d’un tréteau stable et massif, dont on entourait la barre d’appui d’une épaisse couverture, pour amortir la douleur.
On se place sur le dos, en équilibre, en positionnant son centre de gravité au milieu pour permettre l’équilibre. Ni les les pieds ni les mains ne touchent le sol. On se maintient ainsi en appui sur les reins, forçant le corps à se cambrer atrocement, ce qui permet à la kundalini de monter comme une furieuse et de tout nettoyer sur son passage. Le canal central de l’énergie est propre et récuré. Les barrages les plus infimes ont disparu, rabotés par le flot impétueux. L’éveil est là. Ou s’il était déjà présent avant l’exercice, il a monté de plusieurs degrés.
Le templisme
Des tortures, oui, mon corps de douleur s’en souvient trop bien ! Mon benefactor nous les a infligées dans les années 90, elles n’ont plus cours aujourd’hui. Ces pratiques visaient non pas à forger l’endurance et la résistance à la douleur, mais bien à réveiller la kundalini. C’est ainsi que les hauts grades, les pauvres chevaliers issus des plus riches familles de France, ont tous connu l’éveil et obtenu de grands pouvoirs sur eux-mêmes, contrôle et puissance spirituelle.
Lointain ancêtre du mouvement templier, un rite secret, le Templisme,cité par Alfred Weysen, L’île des Veilleurs, Robert Laffont 1986 contenait en germe certains principes spécifiques de l’ordre religieux médiéval. Axé sur le corps, on a pu voir dans le Templisme ni plus ni moins qu’un tantrisme occidental. Une quasi homophonie pourrait trahir cette filiation.
L’éveil des sens
Les Templiers possédaient aussi tout un registre de pratiques sexuelles, positions, attouchements, massages intimes qui permettaient le miracle ultime, quand à force de jouissance, la chair se transforme en lumière. Nous n’avons malheureusement pas de traces écrites de ces rituels cachés. Les pratiques de la main gauche comme le tantrisme en Inde se doivent de rester dans l’ombre. L’ordre établi ne les tolère qu’ainsi.
Mes propres recherches sur la ligne de temps m’en ont toutefois donné un solide aperçu. Tous les moyens de provoquer, d’accélérer ou de renforcer l’éveil sont au cœur de mes préoccupations. L’éveil par les sens — suavité des parfums, ivresse des caresses, odeur des couleurs, douceur des senteurs, fessée des fossés, lissée trop osée, partout les doigts doux, l’orgue asthmatique organe, jolie jouissance, folle insouciance — ainsi le mental est cassé, la tête est vidée, le corps exulte.
La gnose du cul
Avec tout l’irrespect qui m’affiche, j’ai baptisé cette pratique la gnose du cul, car par le sexe et la libre jouissance s’épanouissait cette voie d’éveil. Tous les moyens sont bons, même les pires. La macération, le jeûne et la souffrance ne sont pas, loin de là, le seul itinéraire. Les Templiers le savaient. Cette gnose étrange, ils la pratiquaient. D’où certaines accusations déformées par l’ignorance et la haine qui fusèrent lors du procès : sodomie, accolade de Satan, etc.
Quoi qu’il en soit de leurs possibles excès, on comprend bien que ce genre de pratiques n’étaient pas dans la ligne de l’église catholique romaine et apostolique qui fout la colique. Les mœurs de l’époque avaient beau être beaucoup plus libérales qu’aujourd’hui, l’hypocrisie de façade était la règle pour l’église. Et ça n’a pas changé.
Voilà. C’est tout ce qu’on peut dire sur cette pratique méconnue des Templiers, de ses rituels sexuels dérivés du Templisme.Templisme voire Catharisme (« Magiciens et Illuminés » de Maurice Magre : La doctrine de l’Esprit . Bibliothèque Charpentier, Fasquelle Editeur. Paris) Fraternité d’éveil, le Templisme émanerait de la plus antique tradition occidentale, aux dires de Weysen.Alfred Weysen, L’île des Veilleurs, Robert Laffont 1986 Je soupçonne donc une probable origine hyperboréenne donc atlante.
Cette même tradition qui a essaimé sur toute la planète, descendue du ciel pour éduquer les hommes et élever leur conscience. À cette fin tous les moyens sont bons. Et tous les bons sont divins. Même les nuls sont passables. Mais attention ! Si ces pratiques vous tentent, exercez ailleurs vos charmes séducteurs. Ne pas confondre prof en chaire et prof de chair. J’en parle, ça s’arrête là.
D’ailleurs vous connaissez le proverbe : grand disou, petit faisou. Cherchez donc un vrai gourou. Nombreux sont-ils qui n’ont pas mes scrupules. Quitte à prendre un gourou, choisissez-le petit. Son efficacité n’en sera que plus grande. Grand gourou, petit faisou.
Bonus (méta)physique
POURQUOI y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Ce n’est pas la bonne question. Il faudrait se demander plutôt : Pourquoi diable croyons-nous qu’il y a quelque chose alors qu’il n’y a rien ? Et si le ciel était vide, chante Alain Souchon. Le ciel n’est pas vide, l’espace fourmille de vie. Mais on y chercherait vainement Dieu l’unique…
Ne dites pas : Quels beaux objets ! C’est trop approximatif...ou prétentieux, selon l’orthographe. Aucun objet en vue. Juste un paquet d’ondes. La matière est onde, ondulée, ondoyée par l’esprit. La matière est l’ondée. Il pleut des mondes au fond de la matrice numérique nue mais riche de sa propre beauté en tant que défilement de bits occultes.
Saint Paraclet ! Me voici sous l’influence malsaine du pan-sexualisme templiste ! Je suis victime de la gnose du cul ! Au secours !!!