Fusion confusion

Un désir légitime anime tout être humain : s’unir. Devenir complet. Combler ce manque. C’est comme un cri des profondeurs. Fusion. S’unifier pour s’unir. Dur désir qui dure, celui de l’être pour son double. Du sujet pour son dieu. Désir d’unicité vaincu par l’envie d’être en couple. Conflit, confusion. 

Ce désir légitime est rarement compris pour ce qu’il est vraiment. Il se révèle piégeux s’il n’est pas interprété en toute sincérité, transparence et vérité. Trois conditions nécessaires e rarement réunies. Avec ou sans naïveté, le désir est là et bien là. S’il est là, c’est qu’il a sa fonction — une fonction voulue de toute éternité, 

-par les lois de la physique
-par un démiurge
-par la source
-par la natureRayez les mentions inutiles. 

…mais sûrement pas par hasard. Observons voulez-vous ces deux mots jumeaux :

Fusion / Confusion

Faites-vous la différence entre les deux ? Sinon n’essayez même pas d’aimer qui que ce soit. Pente dangereuse pour vous. Toute passion peut vous annihiler. Sitôt amoureuse, votre personne risque de se diluer dans l’être aimé jusqu’à disparaître, absorbée, digérée.

Toute fusion rend la confusion inéluctable. La séparation, inéluctable aussi, sera d’autant plus difficile. En fusion dans le creuset du couple, l’alliage a transformé les deux minerais en un nouveau métal.

Dans un cas sur cent mille, la fusion des deux métaux en formera un troisième, qui n’est ni l’un ni l’autre. Les caractéristiques des métaux originels sont perdues. C’est le couple alchimique. Les deux individus se sont effacés pour donner naissance à un troisième. La fusion de deux cœurs élargit l’un et l’autre, qui en deviennent plus aimants, plus rayonnants, plus grands. La fusion de deux corps apporte à l’un et l’autre un bonheur partagé tant que le plaisir l’est aussi.

Fusion divine

Mais ne vous y trompez pas ! L’origine viscérale de cette pulsion d’union ne vient pas du désir de s’unir à quelqu’un d’autre. Les mystiques de toutes religions et de toutes obédiences ont témoigné de l’union suprême, celle qui nous réunit à notre créateur.

Le grand soufi Mevlana Rumi en témoigne avec puissance. Il utilise les mots de l’amour humain pour célébrer cette union absolue, sublime, cette fusion sans confusion qui nous rapproche, non de notre créateur, mais de notre esprit, de notre âme bienveillante qui depuis notre naissance plane au-dessus de nos têtes.

On peut l’appeler Dieu ou du nom qu’on veut, la vérité est que cette âme un jour s’incarne, elle descend dans le corps physique qu’elle anime et transfigure. La voilà, cette fusion tant désirée. On l’appelle l’éveil, et toutes les civilisations antiques l’ont mis au sommet de leurs préoccupations. L’éveil était alors le but avoué de toutes les religions.

À présent, en cette triste fin de l’âge des ténèbres, seuls quelques allumés s’en soucient encore. Je suis du nombre. La chance qu’on a !

L’éveil accessible

Puisque cette époque sans âme ne s’en soucie guère, ceux qui désirent l’éveil et l’appellent de leurs vœux ont bien des facilités pour l’obtenir. Les lamas Tibétains ont une maxime pour illustrer ce fait : « En kali yuga on trouve l’éveil sous le pas d’un cheval. » Encourageante perspective, quand les mêmes lamas répètent à l’envi qu’il fallait jadis totaliser 60 000 incarnations pour avoir une chance de s’éveiller.

Lourde est la chape de plomb et d’ignorance que les dieux implacables ont jeté sur ce monde qui sombre. Pourtant des signes laissent espérer un renouveau. Ainsi les nouveaux-nés sont très souvent éveillés de naissance. Ces nouvelles générations vont booster l’éveil planétaire. Ils sont le levain qui fera monter la pâte humaine.

Et ceux qui parmi vous, sincèrement, humblement, recherchent la clarté et l’aboutissement que représente l’éveil peuvent l’obtenir au prix de peu d’efforts. Il suffit de le vouloir très fort. C’est pourquoi j’ai lancé il y a cinq ans ce projet d’émissions d’ondes scalaires. J’avais envie de donner à cette planète un peu d’amour inconditionnel qui manque si fort à notre espèce.

L’ultime chance

Les hommes désemparés suivent aujourd’hui des chemins puants, semés de jalousie, de violence, de haine et de destruction. Diables acharnés à leur perte, ils errent assoiffés de valeurs matérielles, tristes chimères, puissance illusoire. Difficile alors de leur montrer la Voie. Ils en riraient. Ou ils en mourraient.

Ceux qui le savent ont de plus en plus de mal à résister au torrent de boue. Debouts, ils s’arcboutent, pour combien de temps ? Pour eux ce pense-bête :

Ne donne pas tes perles aux porcs, ils les piétineraient dans la fange. Ne donne pas ton trésor aux ignorants. Ils le gaspilleraient sans connaître sa valeur, et ton trésor perdu ne profiterait à personne. Si tu veux être utile à ton semblable, donne la fleur et pas la plante. Donne le fruit, garde l’arbre.

Bouée de sauvetage

La solution m’a ébloui il y a des années de ça, quand je me suis lancé dans l’écriture de ce site, avant de le jeter dans la mer du web, comme une bouée de sauvetage lancée à l’aveuglette. Il existe un moyen simple de sauver toute l’affaire, et d’aider en même temps ceux qui déjà s’aident par eux-mêmes. Et ce moyen, j’ai les moyens de le moyenner. Apprentissage de l’éveil. Eh oui, il est possible de donner des jalons. Ce que je fais.

Éveillez-vous. Réveillez-vous. Ressasser ça sur tous les tons. Ce n’est plus l’heure de roupiller, la maison brûle. Ce n’est plus le moment de tourner le dos au monde, car il sombre. Il tourne à l’immonde, et pas de plan B. Pour le réparer, il faut vous réveiller. La suite ira de soi.

Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi.

Léonard de Vinci

Bulletin de scalairedésolé…

J’ai essayé diverses solutions pour lancer l’affaire. D’abord les ondes scalaires. Guérisons à distance, groupe scalaire, contacts éthériques, rencontres astrales, ça dure depuis cinq ans. Mais j’ai voulu faire mieux. Pour profiter de cette étrange parenthèse désenchantée, j’ai imaginé de me transformer en tour opérateur d’un genre nouveau : le voyage astral organisé. Réserver vos couchettes. Demandez le programme.

Sans rigoler, quelle opportunité ! Un voyage organisé, balisé, sécurisé, pour expérimenter l’astral conscient, en attendant le rêve contrôlé. Et surtout, chaque matin, l’opportunité d’un debrief complet des événements de la nuit précédente. Echange d’e-mails, ce qui vous permet d’avancer, d’additionner vos progrès au jour le jour, pour bientôt connaître le détail de vos nuits en astral.

Mais j’ai déchanté. De tristes parasites ont compromis le 4e cycle des Astral Volants. Depuis j’émets en mode mineur, de jour, et par channeling. On évite ainsi les interférences. L’inconvénient c’est que le récepteur doit faire plus d’effort que dans la formule précédente. Du coup il se lasse…

Le désir de fusion que j’ai proposé, tous unis dans un  même faisceau d’ondes, a débouché sur la plus totale confusion et j’ai dû interrompre en urgence.

Confusion fatale

On en revient au rapport amoureux. Qui est le commencement et l’aboutissement de tout. Mais qui nous tend ses embûches… Résumons.

Le désir de fusion qui se concrétise par une union entre deux êtres entraîne un risque important, celui de la perte de soi. Fondu dans une autre psyché, l’âme perd ses repères et s’égare dans les dédales de l’autre comme si c’était sa propre personne.

« Je ne sais plus où tu commences, tu ne sais plus où je finis, » chante Moustaki. C’est précisément ce qu’il importe d’éviter. Aimer son partenaire pour ce qu’il est, ou bien être seulement amoureux de l’amour et ne voir dans ses partenaires d’un soir l’éternel reflet de nous-mêmes. L’amour fou n’est souvent qu’un amour flou.

Quand c’est flou, il y a un loup. Est-il entré dans la bergerie ? Un accident est si vite arrivé. Nul ne crie « au loup ! » pour des prunes. Sinon ça finit mal, comme dans l’histoire. Parole de conteur, la vie n’est pas un conte. Pas rôle de compte-heures. Drôle de raconteur d’histoires, cinglé semeur de légendes.

L’avenir est un fort à prendre. Un conte à rendre. La poire à fendre. La pogne à tendre. Fini d’attendre. Tu vas comprendre. La Salamandre qui coule en Flandres aurait à vendre en ses méandres l’urne des cendres d’Alexandre sur sa calandre en calamandre.

 

Imagine qu’il n’y ait ni pays, ni religion.
John Lennon