Dans un précédent article, je vous ai présenté ces textes runiques qu’il m’a été donné de toucher et de lire en voyageant sur la ligne de temps. Dans un autre article, vous avez découvert le Dit de Yann l’Ancêtre, voici celui de Lugh le Resplendissant. Tout au moins quelques versets dont j’ai pu me souvenir.
Ces Dits que j’ai appelé évangiles celtiques ne sont en fait ni celtiques, ni évangiles. Ils datent d’avant les Celtes historiques. Bien avant. Et s’ils chantent la gloire d’un Christ, ce n’est pas Jésus. Les Dits vantent les exploits du Christ Rama. Mais la matière et les auteurs en sont si proches que la tentation de les surnommer évangiles m’est irrésistible.
Lugh peut s’écrire Lug ou Luc. Je lui ai déjà consacré d’autres articles : Lugh le Cyclope – L’épée hurlante de Lugh – Les quatre fils de Lugh. Voyez d’abord ce qu’en dit la pensée dominante : « Lugh Lámhfada — Lugaidh ou Lonnansclech — est un grand dieu celtique. Très présent en Gaule, il est l’inventeur de tous les arts,comme Orphée le protecteur des marchands et des voyageurs.comme Hermès Il couvre les 3 fonctions (sacerdotale, guerrière et productive), il est issu du mariage entre le monde de l’esprit (fils de Cian) et le monde de la matière (fils d’Ethnea). » (source)
Toutes les grandes vérités commencent comme des blasphèmes.
La matière de Lugh est façonnée par le combat. Quant à l’Esprit et à ses manifestations paranormales, son « évangile » en donne une parfaite illustration. Le parallèle avec l’évangile Saint Luc est patent. La Croix en parle ainsi : « Tous les personnages qui interviennent dans les premiers chapitres [de l’évangile de Luc] le font sous l’action de l’Esprit Saint, qui est de fait au centre de l’œuvre de Luc, Évangile et Actes des Apôtres. Lorsque Jésus ouvre sa mission, à la synagogue de Nazareth, il commente le texte d’Isaïe qu’il vient de lire. En lui s’accomplit cette Parole : « L’Esprit de Dieu repose sur moi… » (Luc 4, 18 ; cf. Isaïe 61). Tout l’Évangile montrera l’Esprit à l’œuvre dans les paroles et les actes de Jésus : guérisons, paraboles, paroles de pardon. » (source)
Lugh est une figure importante de la Vieille Religion des druides. La ville de Lyon lui fut dédiée, comme l’indique son nom latin, Lugdunum. Le fort de Lugh. Il rayonnait autour de lui, paraissant lumineux même en plein jour. De haute stature, il mesurait plus de 4m comme tous ses semblables, Tuatha d’Irlande, Héros grecs, Dieux Olympiens, Titans, et Devas de l’Inde. De son temps, en effet, les dieux marchaient parmi les hommes.
Certes ils n’étaient pas Dieu au sens moderne du terme, qui s’approche davantage de la Source en tant que Dieu unique. Les dieux d’avant n’étaient pas uniques. Ils étaient même joliment nombreux à bord du grand vaisseau Hyperborée. Les textes sacrés de l’Inde parlent de dizaines de millions. Oui, ça fait beaucoup. Il fallait du monde pour terraformer une planète comme la nôtre. Tous les corps de métier étaient représentés, y compris des légions de combattants, car d’autres entités venues des étoiles lorgnaient sur Terra et ses magnifiques aménagements. Il y a quelques cent mille ans, des guerres exterminatrices ont ravagé la surface du globe.
La mère de Lugh est une Fomoire. Un peuple de géants, mais d’origine terrienne. Par son père, Lugh est un Tuatha dé Danaan, héritier des dieux d’avant et dieu lui-même. On a vu en Lugh le dieu primordial de la mythologie irlandaise. Il avait sans doute la même importance en Gaule, puisque Lyon lui était dédiée. Le nom romain de la première capitale des Gaules, Lugdunum, signifie la forteresse de Lugh.
Seule l’Irlande nous a transmis des textes et des légendes. Les Tuatha de la déesse Dana Ann sont présentés comme habitant l’Irlande d’où ils avaient chassés les Fomoires.
Sur le passé gaulois avant la romanisation, nous n’avons que des objets, outils ou œuvres d’art. Les Gaulois n’écrivaient pas leur langue. Ils tenaient l’oral pour supérieur à l’écrit. De notre temps, les écoles coraniques ont un point de vue comparable. Puis vint César. Avec sa Guerre des Gaules, il a instruit à charge le procès des Gaulois. Et la romanisation aurait changé les Gaulois teigneux en Gallo-Romains raffinés. Ne croyez pas ça. Le raffinement celtique est bien antérieur. Ce sont des guerriers courageux, de puissants druides, des bâtisseurs ingénieux et surtout des artisans doués pour la mode, la vaisselle, les bijoux et la cuisine. Plus ça change et plus c’est pareil…
Dieu primordial, Lugh ? La chose peut surprendre. On connaît ses parents. Lugh est arrivé longtemps après la création de notre espèce, comment pouvait-on le considérer primordial ? Le plus important, oui, pas le premier. Ou peut-être le premier à se soucier des petits hommes que nous sommes, et à ne pas les mépriser du haut de ses 4m et de son origine divine. Il appartenait à la race de nos créateurs. Pour moitié, d’accord, mais ça marque.
Lugh a quelque chose de Rama. Il est vrai que je le vois partout. Rama est un fameux ami des hommes. Un magnifique allié de notre espèce. Dommage que l’usure du temps ait travesti son enseignement et déformé sa sagesse. Du lamaïsme au bouddhisme, on mesure la perte. Signe du déclin omniprésent.
Lugh a aussi quelque chose de Prométhée. L’ami des hommes. Prométhée aimait plus les hommes que ses semblables les dieux parce qu’il avait créé les hommes et pas les dieux. Nous sommes son peuple. Il est notre allié. Il a pris notre parti contre son oncle Zeus, c’est à dire Dieu. Zeus vient du mot grec theos qui veut dire dieu.
La théologie est l’étude de Dieu. Peut-on vraiment étudier Dieu ? Les dieux, oui, on peut. Facile. On a des textes, des traces. C’est vrai, mais les historiens sont trop sérieux pour s’intéresser aux mythes. Les mythologues sont trop jaloux pour ouvrir leur sujet d’étude aux historiens. Et les jaloux sont trop mythos pour raconter la véritable histoire. Dommage, dommage, trois fois dommage…
Voici maintenant quelques extraits de l’évangile de Lugh. En violet, j’ai ajouté mes commentaires.
1.1 Ar Ramos est né près des étoiles à l’abri des colères d’avant. Il est né de notre Sainte Mère, mille fois bénie soit-elle et sa divine descendance. Ar Ramos est un des plus illustres, louanges à son esprit qui plane au dessus des eaux. Toute sa vie parmi les hommes, l’Esprit a guidé sa parole et sa main.
Comme vous l’avez noté, ma traduction prend la liberté de vous dérider. Vous avez reconnu la référence à une chanson de Gold : Un peu plus près des étoiles, à l’abri des colères du vent. (écouter) L’humour d’une traduction n’est pas trahison, mais libre interprétation. Pourtant, promis, je tâcherai de ne plus me lâcher.
1.2 Ram est sorti de l’Île Divine avec les flots des descendants. Comme tous les Géants d’avant, quand Ram eut 9 ans, il passa l’épreuve du Libre Choix. J’ai fait le mien aussi.
L’Île Divine, vous l’avez reconnue, c’est Hyperborée, le grand vaisseau des dieux d’avant, terraformeurs de cette planète. Ram mesurait près de 5 mètres, il était assurément le plus grand des géants d’avant. Mais il était tout petit en face des premiers Cyclopes qui mesuraient à l’origine une cinquantaine de mètres… En ce temps-là, la pesanteur était beaucoup moins grande. Car l’attraction terrestre était contrebalancée par celle du grand vaisseau qui occupait tout le ciel du nord.
1.3 Le choix se posait ainsi. Ou bien rester sur l’Île Divine pour œuvrer parmi les Dieux ses semblables, et grandir près de sa Sainte Mère mille fois bénie. Ou bien descendre sur Terra pour grandir au milieu des humains et œuvrer à leur élévation comme au progrès de leur sagesse.
Les dieux d’avant sont nos éducateurs, cela fait partie d’une terraformation. Mais ils acceptent leur rôle avec plus ou moins bonne grâce…
2.1 Ramos s’est voulu Descendant, pour notre honneur et pour sa gloire. Par goût pour Terra et la rudesse de ses climats, Ram renonce au confort douillet, au bonheur raffiné de là-haut.
Descendant n’est pas pris ici au sens habituel. Pour les terraformeurs, est Descendant un dieu (ou un ange) qui accepte de vivre sur Terra parmi les humains. Vu leur taille gigantesque, les cyclopes doivent veiller à ne pas en écraser quelques-uns par mégarde.
2.2 Par désir d’être utile aux plus faibles des êtres, il oublie les rencontres bénies, les êtres fabuleux, Hériques, Féériques, Amphigouriques, et la clique des gallipottes rigolotes qui tiennent dans sa main.
Ici je me suis lâché, j’avoue. Les mots manquent pour décrire des êtres inconnus de nos jours. Sont-ce des natifs de Terra, ou des créatures génétiquement modifiées par les terraformeurs ? Je ne saurais le dire.
2.3 Par amour des humains, il s’est privé des divertissements infinis de l’Île Divine. Finis les robokinos, les érostaurants, finies les joies rares que seule procure l’Île des Cent Mille Plaisirs. Ar Ramos a choisi. Respecté soit-il, glorifié soit son nom.
Là encore, j’ai dû forger des mots nouveaux pour désigner des distractions que nous ne connaissons pas… L’île des Cent Mille Plaisirs comme l’Île Divine sont d’autres noms pour Hyperborée, l’île dans le ciel.
3.1 Son Libre Choix ? Descendre ! D’avant ne restent que des cendres. Pendant qu’en descendant il monte au firmament, vainqueur Il redescend au cœur des Descendants. Ram sourit d’un air amène, que sa joie demeure, amen!
3.2 Il y a peu, Ram le Descendant était Dieu parmi les Dieux, élu parmi les élus. Sa noble naissance le destinait aux plus riches palais, aux robes de soie brodée d’or fin, aux trois rangs de perles ornant la racine du lingam.
3.3 Or le voici berger du troupeau de brebis, l’innombrable troupeau rencontré par Hercule, tandis qu’il accostait l’île des Hespérides. Or le voici humble moutonnier, pasteur d’un troupeau bêlant, sait-il qu’il deviendra général d’une armée de cent mille casques ? Son noble chef orné des cornes recourbées, le voici Ramos le Bélier.
Lugh le Cyclope nous montre la filiation naturelle entre les phases contrastées de la vie du grand Rama. Le berger de l’enfance donne vie au berger des hommes, thème abondamment repris par la littérature chrétienne : le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. Ou encore : Pais mes agneaux, pais mes brebis. Quand Jésus déclare qu’il est l’agneau de Dieu, il revendique un bélier pour père. Jésus serait donc un Hyperboréen fils de Ram le Bélier. J’ai montré cette étonnante filiation dans un autre article.
(lacune : livres 4 à 11 manquants)
(lacune)
12.4 Il est venu sur un nuage, son fidèle compagnon volant.
12.5 Il s’est posé sur le rivage, il a nagé dans l’océan.
Je suppose que ce nuage est un aéronef, comme Pégase ou encore Bouraq, le cheval volant de Mahomet.
(lacune)
12.8 Il est le héros de nos rêves, il est le repos et la trêve.
12.9 Qu’importe s’il n’est plus chez nous, ses compagnons sont à genoux.
De nombreuses lacunes rendent le texte un brin surréel. Si le génie me visite un jour dans les Annales Akashiques, ces vides se rempliront.
Il n'y a pas quatre éléments, mais cinq. Le premier s'appelle l'éther. On l'a oublié…
Oui, perdu. Mais qu'on ne s'inquiète pas, le remplaçant est prévu.
Je vous demande un ultime effort pour sauver Eden Saga. C'est maintenant !!
L’aventure Eden Saga aura duré dix huit années. Reste encore UNE chance, la toute dernière.
Le Yi King nous est parvenu incomplet. J'ai restauré un hexagramme.
L'histoire humaine commence en Afrique avec les australopithèques, des Noirs.