Les Cinq Soleils Mayas

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Comme les Olmèques, civilisation mère de Méso-amérique, les Aztèques croyaient que le temps était divisé en cinq grands cycles ou Soleils. Les Mayas ont repris cette croyance.

 

A l’époque de la conquista, l’humanité approchait de la fin du Cinquième (et dernier !) Soleil. Mais les Aztèques comme les Mayas avaient oublié depuis longtemps comment lire le calendrier-codex hérité des lointains Olmèques. S’ils se souvenaient bien de la prédiction, ils n’en connaissaient plus les dates. Ils ne se souvenaient même plus de ce qu’il fallait entendre par « soleil ».

Les Mayas d’aujourd’hui vont jusqu’à croire que sept soleils se sont succéder dans le ciel, sept étoiles successives se sont relayées pour illuminer notre planète. Ce qui est à la fois impossible et tout à fait vrai. Le soleil dont il est question n’est pas notre étoile, mais un vaisseau-mère sphérique comme l’Étoile Noire de Star Wars. Ce vaisseau-mère a reçu de nombreux noms dans toutes les cultures terrestres. Je l’appelle par un de ses noms romains, Hyperborée, car c’est le nom qu’utilise le grand Platon.

Hyperborée est venu cinq fois, chaque séjour représente un des cinq soleils mayas. En me fondant sur la Bible, les sept jours de la création ajoutent deux soleils supplémentaires. Qu’importe le nombre? Nous sommes à l’aube d’une fin des temps, comme il est dit dans la prophétie maya: à la fin du cinquième soleil, Terra disparaîtra. Les Mayas n’en ont retenu que ça, qui les concerne directement. Aussi, pour retarder la fin du monde, offraient-ils de nombreux sacrifices humains. C’est, du moins, ce que les Conquistadores ont prétendu pour légitimer leur carnage

Jules César n’a pas fait autre chose lors de sa conquête des Gaules, il s’est efforcé de présenter les Gaulois ou Celtes de la façon la plus défavorable, insistant sur leur cruauté et leur férocité, alors que les université druidiques de gaule diffusaient le meilleur enseignement de l’époque et que les tailleurs et orfèvres gaulois faisaient déjà la pluie et le beau temps dans la mode latine, grecque et même égyptienne… De tous temps les conquérants doivent se persuader que leurs annexions brutales sont légitimes.

Depuis la Conquista et ses excès, les Aztèques ont disparus. Les Mayas ont repris leurs croyances, mais ils ne savent rien de plus quant à la lecture du calendrier antique. Malgré cela, des chercheurs ont cru déchiffrer ce calendrier. Voici, remis dans notre système de datation, les principales dates supposées de l’histoire du monde. En -20.236, création simultanée du monde et des hommes. C’est le début du Premier Soleil, Matlactli Atl, qui a duré 4008 ans et s’est terminé par un déluge universel.

Les hommes du Premier Soleil étaient des géants. Pour échapper au déluge, ils se sont transformés en hommes-poissons. Ainsi prend fin le Soleil de l ‘Eau. On retrouve cette tradition de l’homme-poisson primordial chez les Dogons comme en Perse. Trois points du monde bien distants, sur trois continents bien distincts. Signe révélateur de la véracité du mythe ?

 

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En -16.231, c’est le début du Deuxième Soleil, Ehecoatl, qui a duré 4010 ans. Soleil des hommes-poissons, quand les mers recouvraient le monde, il s’est terminé par une tempête effroyable et cataclysmique. Seuls quelques hommes en ont réchappé en grimpant aux arbres. Ils se sont transformés en hommes-singes. On retrouve des hommes-singes en Inde, avec le mythe d’Hanuman, et en Afrique du Sud, chez les Bushmen. Même remarque : trois continents distincts, mêmes récits 

En -12.221, commencement du Troisième Soleil, Tleyquiyahuillo, qui a duré 4081 ans, et s’est terminé dans les flammes d’une fournaise universelle. On retrouve ce mythe en Grèce avec l’épisode de Phaéton et dans la Bible avec la Géhenne, épisode de fournaise généralisée. Comme pour les déluges ou autres cataclysmes, les destructions par le feu abondent dans les mythologies planétaires. Elles sont parfois même la cause d’un déluge, associant l’eau au feu, et achevant les survivants.

En -8140, début du Quatrième Soleil, Tzontlilic, qui a duré 5026 ans et s’est terminé par le sang, le feu et la faim. On retrouve ici certains accents bibliques, notamment un rappel en mode mineur des sept plaies d’Egypte. La présence de fleuves de sang est récurrente dans de nombreuses traditions. Velikovsky en énumère des douzaines, issues de tous les continents. Bien qu’on ait du mal à se les représenter, ces événements ont sans doute eut lieu. Le fait que beaucoup de mythes les évoquent, issus de continents différents, incite à croire à leur historicité.

En -3114, le 13 août précisément, a commencé le Cinquième Soleil, dit Soleil du Mouvement, vers la fin duquel nous nous précipitons. Il durera 5125 ans pour finir dans un chaos planétaire. Pas d’autres précisions, malheureusement. Alors que nous aimerions plus de détail, les codex indiquent seulement que la terre fera un mouvement et que tous les hommes périront. Rien d’autre, à part la date de la fin du monde, fixée au 21 décembre 2022. Heureuse fin du monde à tous ! 

 

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Mais non, c’est pour rire. On nous a déjà fait le coup en 2012 ! Ce ne sont que sales rumeurs. D’autant que la fin du Cinquième Soleil n’est pas la fin du monde. Il s’agit d’une mutation. Les Mayas gardiens de la tradition prétendraient aussi que cette histoire de chiffrage est bidon : aucun rapprochement entre notre calendrier linéaire et leur codex ne serait fiable, d’après eux. Pourtant il y a ce passage de l’horizon galactique qui semble confirmer la date. Mais ce passage n’indique pas une catastrophe, bien au contraire, il s’agit d’une lente montée vers la lumière.

Cette montée dans la lumière galactique n’a fait que commencer en décembre 2012, inutile d’en attendre des effets hallucinants dès ce moment. En fait, bien des gens ont été déçus. Ceux qui auraient voulu qu’un miracle se produise ce jour-là, que l’Eden revienne, que Dieu guérisse d’un coup tous les maux du pauvre monde. Et les autres, ceux qui auraient voulu que la farce s’arrête, que tout pète, finie la fête à la Saint-Sylvestre. Déçus aussi. Le monde et les temps changent.

C’est commencé depuis longtemps, ça devient sensible même pour les endormis. Il va falloir changer de braquet. Pas besoin de pédaler plus pour gagner plus, la côte est rude mais nos forces augmentent avec elle. Pas besoin de se donner le grand frisson, les petites victoires de tous les jours ont déjà changé la face du monde. Avant de condamner, aimer. Avant de refuser, oser. Avant le danger, changer.

 

Nous sommes tellement habitués à nous dissimuler aux yeux des autres, qu’au bout du compte, nous nous dissimulons à nos propres yeux.
Lao Surlam