Le mort saisit le vif, entend-on en Bretagne, aux vieilles chapelles avec des danses mortuaires, aux enclos paroissiaux et leurs ossuaires à l’air libre.
La peur de la mort ? On en avait moins peur autrefois, alors qu’on la voyait partout. La peur de la mort vient d’abord des efforts qu’on fait pour la cacher, la travestir, l’enfermer dans des mouroirs, repeindre les corbillards en couleurs pastels, remplacer les tombes trop voyantes par des urnes… Bref, tout pour nous faire croire qu’on est immortels.Telle est la mort qu’on nous cache.
La censure du cerveau
La mort qu’on nous cache? On? C’est qui, on? Voici une belle absurdité que je viens de relever: Comment notre cerveau nous évite de vivre dans la peur constante de la mort?
Ma première réaction est le rire. Puis, tout de suite après, la consternation. Pourquoi vivrait-on « dans la constante peur de la mort? » Si l’on connaît l’autre monde, on ne craint pas d’y séjourner après la vie dans celui-ci. Seuls ceux qui croient que la mort du corps est aussi la mort de l’esprit vivront dans cette crainte. Ce « scientifique » confond la science avec ses préoccupations personnelles, liées à ses croyances. Un mauvais point pour lui.
Et ça continue! « Comment notre cerveau nous évite etc. » Notre cerveau ne nous évite rien du tout. Il ne fait rien de son propre chef. Ce n’est qu’un ordinateur. Il obéit à des programmes. Qui a fait ces programmes? Voilà la bonne question… Mais la réponse qui suit est bien différente. Pétrie de naïveté, moulée dans le parti-pris, reflet de croyances simplistes… Pourtant à première lecture, ça paraît solide. Mais en fait… Lisez plutôt.
« Le cerveau n’accepte pas que la mort nous soit liée. Selon le chercheur Yair Dor-Ziderman, nous avons ce mécanisme primitif qui signifie que quand le cerveau reçoit des informations qui le relient à la mort, quelque chose nous dit que ce n’est pas fiable, donc nous ne devrions pas le croire. »
Quelque chose nous dit? Qui ça? Notre cerveau tout-puissant? Décidément la science de supermarché me sort par les trous de nez.
Foutu programme!
Si on a quelque chose dans la tête, c’est une pensée. Si quelque chose s’oppose à cette pensée, c’est un programme. Ça évoque tout à fait l’habillage, un programme qui efface ou brouille nos rêves et nos visions trop « inquiétantes ». Mais sur ce point précis, notre savant ne pipe mot. Silence éloquent ou ignorance crasse? J’eusse aimé des commentaires sur cette activité suspecte d’un ordinateur chargé de nous aider et non de nous égarer.
La politique de l’autruche est-elle digne d’un guerrier de lumière? Est-ce nous aider que nous cacher l’inéluctable? Tout se passe comme si ce programme-cache-misère et le brouillard de l’habillage ne venaient pas de notre cerveau ni de la nature –la pauvrette!– mais de nos maîtres, ces animaux surdoués qui ont créé notre corps matériel. Les Archontes de la Gnose, auteurs de notre cerveau et concepteurs de ses programmes.
De nos jours, les enterrements ne mobilisent plus toute une famille, tout un quartier, tout un village. Ils se font en comité réduit, et pas seulement par économie.
Surprise-party
Mais ces savants sont à cent lieues de telles préoccupations. Ils s’émerveillent des âneries qu’ils ont pondues. La question qu’on se pose : comment ont-ils découvert cette série d’évidences?
« Dor-Ziderman et ses collègues de l’université Bar Ilan (Israël) et du Centre de recherche en neurosciences de Lyon sont arrivés à cette conclusion en développant un test conçu pour produire des signaux cérébraux liés à la surprise. Pour le test, des volontaires ont regardé un écran pendant que les scientifiques surveillaient l’activité de leur cerveau.
Ils ont ensuite projeté des images d’un visage, parfois le leur, à plusieurs reprises sur l’écran avant de changer l’image pour un autre visage. Lorsque le nouveau visage clignotait, le cerveau produisait des signaux de surprise parce que ce n’était pas l’image que le bénévole avait prévu mentalement qu’il verrait ensuite.
Les chercheurs ont également fait apparaître des mots sur l’écran à côté des visages, et la moitié du temps les mots étaient liés à la mort, comme “funérailles” ou “enterrement”. Lorsqu’une personne voyait son propre visage avec un de ces mots liés à la mort à l’écran, le système de prédiction de son cerveau s’arrêtait et ne présentait aucun signal de surprise. » (source)
Ce test est gauchi par les présupposés des expérimentateurs. Ils veulent une censure, et ils l’obtiennent sans que ça ne prouve rien de leur hypothèse. Voir ma bobine à côté du mot funéraille, oui, ça me débecte. Comme chacun de nous en pareille circonstance.
Fausse perspective
Ces chercheurs viennent de démontrer une évidence que la psychanalyse enseigne depuis son origine : des mécanismes protecteurs censurent les infos négatives ou dangereuses. Pas seulement celles qui sont liées à la mort. Mais voilà, qu’on soit maçon ou chercheur, prêcheur ou scientifique, on ne s’intéresse qu’à ce qu’on croit. Résultat, il y a toujours un a priori qui dicte sa loi. Pour la recherche, ça pose problème. Quelque soit le domaine d’investigation, aussi strict que soit le protocole, il y a toujours quelque chose qui fausse la perspective.
Dans le cas présent, les a-priori sont nombreux. Ces scientifiques-ci ne se posent pas beaucoup de questions et se contentent de réponses trop simplistes. Il est vrai que la philosophie n’est pas dans leur programme d’étude.
Tandis que la science ne s’intéresse qu’au « comment? » la philosophie aborde l’épineuse et passionnante question du « pourquoi? » Mais ce serait trop pour certains nigauds. Voyez la conclusion.
Cela suggère que nous nous protégeons des menaces existentielles, ou que nous pensons consciemment à l’idée que nous allons mourir, en mettant fin aux prédictions sur nous-mêmes, ou en catégorisant l’information comme concernant d’autres personnes plutôt que nous. » (source)
Carrément
Chercheur israélien, forcément marqué par son contexte existentiel, il a le grand tort de mélanger ses croyances à la science.
Ce qui n’a rien de scientifique et relèverai plutôt de la conviction intime ou de la superstition naïve.
Sa culture juive lui a mis dans la tête que la mort est un terminus, les Juifs ne croient pas à la vie éternelle.
Ainsi projette-t-il ses convictions dans un domaine où elles n’ont pas lieu de s’exprimer. Au moins le fait-il en toute honnêteté.
Les réserves méthodologiques que je viens d’émettre ne l’ont jamais effleuré, alors il y va carrément.
Son absence de rigueur méthodologique suffit à ruiner tout intérêt à sa démarche. Il fait preuve d’un talent puéril qui aurait mieux convenu à un exposé au collège, et encore!
Voilà que d’un revers de plume, il envoie bouler la pensée existentielle et la spiritualité :
« Évidemment, le cerveau ne rend pas impossible la contemplation de sa propre mortalité, comme peut en témoigner toute personne qui est restée éveillée la nuit à réfléchir au sens de la vie. » (source)
Éveillé la nuit ! Digestion difficile, dyspepsie, ballonnements, et on se pose les questions existentielles entre deux ronflements! Ce mec est un génie!!!
Superficiel, il se contente d’effleurer la surface. Ça lui suffit. Pas à moi. Il faut chercher plus loin si la mort y est. Allons voir si mort y a dans la Moria.voir ci-contre
Les explorateurs de la mort
D’innombrables explorateurs de la mort, comme les anciens voyants, Égyptiens, Tibétains, Mexicains, cette cohorte innombrable de peuples hautement spiritualisés ont consacré des vies à explorer l’autre visage de la mort. Il me semble que leur cerveau ne les a jamais dissuadé de poursuivre leur quête.
Le clown gris n’en sait rien. Il les tient pour des primitifs, drapé qu’il est dans la noble toge de la science, et coiffé de ses lauriers. Il persiste et signe. « Mais au moins notre biologie semble savoir que rien de bon ne peut venir d’une personne qui se fixe sur l’imminence de sa mort. » (source) Bel exemple de contre-initiation. Le gars qui dit ça est persuadé d’avoir raison, de faire preuve de sagesse et de modération.
C’est tout le contraire. Il a tort, il n’est ni sage ni modéré et il remonte à contre-courant l’évolution voulue par nos créateurs, ce qui démontre au moins ceci : il est peut-être brillant dans son domaine,j’en doute le contexte culturel et social lui est totalement étranger. Ce chercheur n’a pas d’antennes extra-sensorielles, il vit coupé du monde astral dans un bocal de labo.
Quelle insulte à ceux qui savent! Ceux qui pour gagner ce savoir ont bravé la mort et qui ont la modestie de se faire oublier. Notre monde est coupé en deux. Ceux qui savent se taisent. Ceux qui ne savent rien étalent leur ignorance. Qui croyez-vous que la foutue science honore? Et à qui va la reconnaissance de tous?
Stop! J’arrête ça. Je crois que je vais gerber.
Piégeux dédale
Personne n’a envie de mourir. Les êtres faibles, donc fragiles, ont intérêt à ce que leur cerveau leur cache qu’ils sont mortels. C’est seulement pour eux que le chercheur a pondu cette phrase malheureuse. Mais il oublie les êtres forts, ceux qui veulent se dépasser, ceux qui prennent la vie pour un tremplin qui doit leur permettre de rebondir et d’atteindre… autre chose, ceux-là ont tout à perdre à rester dans l’ignorance. Leur mortalité est une vraie chance d’éveil, un gage de progrès.
J’ai pondu cet autre article il y a quelques temps, Ta mort pour conseillère. J’ai également évoqué plus récemment les deux guides qui te conduisent à travers le dédale piégeux de l’existence humaine : Ton double et ta mort. Je vous invite à les lire pour ne pas me répéter.
La mort en face
Ta vie durant, ta propre mort te suit à quelque distance derrière ton épaule gauche. Elle sait se faire oublier. Si tu ne te soucies pas d’elle, ta vie durant tu ignoreras ses précieux conseils. Elle seule peut te donner la clé de toi-même et la raison de ton incarnation. Mais peu d’hommes ont le courage de se retourner.
Tu as tout intérêt à contempler ta mort en face. Il ne s’agit aucunement de morbidité, les guerriers impeccables sont des êtres drôles, qui ne loupent jamais une occase de rigoler à gorge déployée. Quand on lit les bouquins de Castaneda ou mes propres articles, on comprend. Les tristes, les rigides, les coincés, les frigides, les kéblo, les nazes et autres biscottes périmées n’ont pas un atome guerrier dans leur corps mort. Et pas seulement leur corps. Ils sont nés moribonds. De cœur et d’esprit, ils sont déjà défunts. C’est pourquoi ils craignent la mort plus que tout, plus que nous, et leur contagion malsaine gagne peu à peu l’ensemble de la société.
Que peut avoir un homme en dehors de sa vie et de sa mort ?
Bonne question
Il faudrait se poser les bonnes questions, comme celle qui ouvre cet article. Notre cerveau comme tout ordinateur a besoin de programmes pour fonctionner. Qui a fait ces programmes? Je vous entends d’ici invoquer la nature. Je ne suis pas de cet avis. La nature est une abstraction dénuée d’existence. Elle se contente de suivre les lois physiques. Tout se dégrade. La rouille, la pourriture, la maladie, la destruction, voilà l’œuvre naturelle.
Ce n’est pas la nature qui fait les bébés, ce sont des êtres vivants. Des mamans. Des plantes. Elles ne savent pas comment faire, mais leur corps le sait. Leur ADN ou leur colon gère tout ça. Ils n’ont qu’à suivre le programme. Mais qui a fait ces programmes?
La mort est une chose déplaisante, et pourtant elle existe. Elle est inéluctable. Alors pourquoi le cerveau la cache? Parce qu’il obéit à un programme qui lui dit de le faire. Encore un. Alors qui l’a programmé?
La nature ne sait pas faire de programmes informatiques, elle est une abstraction. Un symbole. Que faut-il entendre par là? Pas grand chose… Abstraction et symbole sont des mots valises qui servent à cacher notre ignorance des vraies causes.
Le symbolisme ? La sagesse des crétins. Ce qui reste quand on a tout oublié.
La réponse de la Gnose
Comme ce chercheur israélien, je suis incapable de donner une réponse scientifique. Mais contrairement à lui, je sais que la science ne peut nous être d’aucun secours face à la mort. Aussi vais-je me tourner vers les explorateurs de la mort dont j’ai parlé plus haut. En ce domaine, ils sont de loin les plus qualifiés.
Les gnostiques des premiers siècles de notre ère ont collecté des informations précieuses sur notre origine. Ils ont compilés des croyances égyptiennes, sumériennes, babyloniennes et plus lointaines encore. Ils ont vécu eux-mêmes des situations guerrières qui les ont mis en contact intime avec l’au-delà… s’il existe!
Voici ce qu’ils exposent dans les manuscrits de Nag Hammadi ou les rouleaux de la Mer Morte. Selon eux, nous avons été créés par deux entités bien distinctes: le Prince des ténèbres et ses Archontes d’une part, la Déesse Mère et ses Archanges d’autre part. Les premiers sont les maîtres de la matière. Ils ont façonné notre corps physique dans l’argile.
Les premières Lilith ont ouvert la voie aux mâles. Ainsi les premiers Adams ont-ils vu le jour: des animaux, des droïdes à l’esprit était fruste, dotés d’un corps plutôt réussi. Le résultat a séduit la Déesse qui leur a donné la supra conscience. Une âme immortelle. La Déesse peut agir ainsi car elle émane du Plérôme, lieu où se trouvent les dieux créateurs.
Des animaux surdoués
Les Archontes ne sont pas des dieux créateurs, mais de simples animaux. Très intelligents, mais des animaux tout de même. Leur maîtrise ne s’applique qu’à la matière mécanique. Leur esprit reste attaché à la matière. Sans la supra conscience, don de la Déesse, nous serions comme eux.
Les trois-quarts de l’humanité ne se sert pas de la supra conscience. Notre humanité est donc constituée d’une majorité d’animaux qui mourront en mourant.
Si tu ne meurs pas de ton vivant, tu mourras en mourant.
C’est leur choix. Nous l’avons tous. Tâchons de mesurer son importance.
L’enfant: Papa, regarde! Un vol de tapons! Le père: Héron, héron, petit! Pas tapon!