Ce qui se passe la nuit est plus important que ce qui se passe le jour. Elle t’emmène vers la vraie vie des maîtres du passé. Quand un éveillé dort, ses rêves brillent d’une lumière éblouissante. Son double le guide à travers les plis du temps. Ses nuits sont plus vivantes que tes jours. Infiniment.
L’ami perdu
Ton double et ta mort t’escortent sur l’image qui précède. Si ton double est en toi, ta mort te suit ta vie durant à quelques centimètres derrière ton épaule gauche. Elle te parle si tu l’écoutes. Ses conseils sont précieux. Ceux de ton double le sont bien plus encore.
Ton double t’accompagne à ta naissance. Il reste avec toi pendant plusieurs années. Souviens-toi de lui, le compagnon de ton jeune âge, toujours là pour toi, toujours heureux d’être avec toi. Dans les livres des gens sérieux, c’est l’ami imaginaire. Connerie. Les gens sérieux ne comprennent rien à rien, sinon ça se saurait.
Un jour, ton double disparaît. Tu te retrouves seul comme jamais. Tu ne t’en rendras pas compte tout de suite, mais son absence va changer ta vie pour longtemps. La disparition de ton meilleur ami creuse en toi un vide que la foi seule peut combler. Te voilà prêt à croire en tout. Tu te mets à prier comme un fou pour ne plus être seul au monde. Bonne idée. Que tu pries Jésus, Hachem, Allah, Krishna, Shiva la guerre, Vichnou la paix ou qui tu veux, ça revient au même. Le seul qui te répond, c’est ton double. C’est toi.
Tu crois prier Dieu, tu retrouves ton double, le temps d’une prière. Ton double est un autre toi-même, plus parfait. Il est éveillé, connaissant, aimant. Il règne sur les mondes. Tant que tu te sens tout petit, misérable, ton double te protège. Il a un plan pour toi. Il sait ce qui t’arrivera, il peut t’éviter bien des erreurs et des errances. Seulement voilà : il n’est plus avec toi tout le temps comme avant. Il est dans l’autre monde, l’astral. Une réalité séparée.
Le mystère de la vie n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité dont on doit faire l’expérience.
Le Jour
Le jour, tu es prisonnier des Archontes. Ils sont les maîtres de la terre, du fer et de la matière. Archonte veut dire Administrateur. Tout ce qui se meut sous la pâle lumière solaire doit obéissance et soumission aux Administrateurs. Ta partie matérielle est la leur. Elle te leurre. Tu oublies qui tu es, qui tu as été de toute éternité. Ils ont façonné ton corps comme un potier pétrit la glaise et la cuit au four. Ils admirent leur chef d’œuvre, ils ne s’en lassent pas. Ils t’envient aussi, car la Déesse toute puissante t’a donné la supra conscience.
Eux sont mortels, des animaux. Ils sont très intelligents, des bricoleurs de génie, des hypnotiseurs, seulement voilà. Les Archontes n’ont pas ta supra conscience qui permet l’éveil et la vie éternelle.
Ils sont verts de jalousie. Toi, leur créature, tu les dépasses, tu les enfonces, tu les défonces. Ils leur faut à tout prix une âme immortelle. L’envie les mènent aux pires folies. Pour te ravir ton âme, ils sont capables de prouesses dont l’immondice et la vilenie dépassent l’imaginable. Ils te plongent dans les eaux glacées du calcul égoïste. Ils t’engluent le cœur aux charniers de la haine. Ils te poussent au crime, tu peux tuer pour eux. Leur stratégie préférée: te laisser croire que cette folie meurtrière vient de toi. Elle n’est qu’une émanation de la matière morte.
La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas !
La mort initiatique
Le jour, les hommes sont prisonniers des Archontes qui maîtrisent leur cerveau. Ils tâtonnent, tournent en rond. Seuls s’en sortent les éveillés, car ils ne pensent pas. Ils vibrent avec leur ventre. Ils dansent avec leurs membres. Ils palpitent aux reflets d’infini que capte leur aura. Les éveillés s’abreuvent à la mémoire universelle. Le fait de ne pas penser, de laisser son cerveau au repos, d’avoir constamment la tête vide, voilà l’atout des éveillés.
C’est le seul moyen de se mettre à l’abri des Archontes, maîtres hypnotiseurs, propriétaires du mental humain. Les Archontes ont créé ton cerveau ainsi que tous ses programmes bugués. L’éveillé, qui ne s’en sert pas, n’est plus la proie de ces mauvais maîtres.
Seul ce qui n’est pas matière peut s’élever hors de leurs griffes. Seul celui qui a connu la mort initiatique peut se prévaloir de cette force invincible. Il sait que la matière est un mirage absurde où les Archontes s’effacent comme dans nos mauvais rêves. Voyageur de lumière, l’éveillé n’a pas de chaînes, son cœur est à l’aurore, son courage au zénith et sa maison, partout. Perché sur les sommets du temps, accroché aux nuées, chevauchant les éclairs, il n’a nul besoin de repos.
Plus on est monté haut, plus on est descendu profond à l’intérieur de soi-même.
Une réalité séparée
Le premier enseignement du Nagual Matus à son apprenti Carlos Castaneda est la découverte d’une réalité séparée. En lisant ce bouquin,VOIR, dans l’édition française une foule de jeunes de mon âge s’est mise à rêver de cette réalité inaccessible pour eux. Et puis ces jeunes ont vieilli. Ils ont oublié, les Archontes ont brouillé leur esprit et affadi leur existence.
J’aurais fait comme eux si je n’avais pas retrouvé un ami d’enfance devenu Nagual comme Juan et Carlos. J’ai senti que moi aussi, un jour ou l’autre, j’aurai cette opportunité. Nagual. La haute magie de la réalité séparée. Maintenant que je suis Nagual à mon tour, je sais que la réalité des sorciers est la seule qui soit réelle.
La réalité séparée, je vous le dis, c’est celle qu’on vit tous les jours de notre vie. Réalité, elle l’est à peine. Séparée, elle l’est absolument. Notre humanité est totalement coupée de la Source. Notre mémoire collective n’est que mensonge et faux semblant. Notre éducation ne nous prépare en rien au mystère de la vie. Nous errons, effarés, exploités, étriqués, au milieu de merveilles que nous ne voyons pas.
Le reste de l’univers a ses lois dont nous ignorons tout. Des vaisseaux gigantesques sillonnent les routes cosmiques, nous ne les voyons pas. Le système solaire est sous globe, dans un bocal tabou. Tous les êtres venus d’ailleurs s’approchent de nous avec curiosité. Comment l’anomalie que nous sommes est-elle possible? Ils se le demandent sans trouver de réponse, tellement c’est énorme, contre nature.
Puis, comme au fond ils s’en foutent, ils s’éloignent en riant. Et la réalité séparée qui est la nôtre devient un sujet de plaisanterie lors des soirées arrosées qu’ils font avec leurs potes et leurs chéries.
La Nuit
La nuit, tu accomplis des miracles. Tu visites les mondes d’hier et d’avant-hier, d’aujourd’hui et d’après-demain. Tu flânes à loisir, tu explores l’outre-monde, l’infra-monde, le supra-monde et même l’immonde. Rien n’est interdit. La nuit te sort de la réalité séparée où tu es parqué dans la journée.
Dès que tu t’éveilles, l’horrible processus de l’effacement te plonge dans les eaux du Léthé. L’oubli, arme fatale des Archontes, te cloue sur la croix de l’ignorance et du doute. Si le moindre souvenir persiste, un autre mécanisme achève de te brouiller l’écoute. L’habillage des perceptions. Tout ce que tu as vu, connu, vécu dans ton sommeil se transforme en un puzzle stupide, vil embrouillamini composé à partir de ta base de données perso.
Brouillard, brouillage, embrouilles, carabistouilles. Dès que ta cervelle s’active, plus rien ne signifie rien. Les merveilles de ton vécu astral deviennent symboles sexuels juste bons pour ces imbéciles de psychanalystes néo-freudiens. Freud a confondu la Quête avec sa quéquette. Les Archontes ont bâti ce piège à cons pour égarer l’humain et s’en repaître. Oublie-les. La vie est ailleurs.
Lumière
Seuls les éveillés se souviennent de leurs rêves. Leurs songes restent clairs et dorés de lumière. Là haut, guidés par leur double, ils sont protégés. Au réveil, le double ne s’en va pas. Pour eux, pas d’habillage, pas de brouillage, pas d’oubli Ils voient clair la nuit comme en plein jour. Et toute la journée, dans le dédale de la réalité séparée, les merveilles de l’astral les soutiennent et leur double s’en réjouit avec eux. Piliers de la nuit, les éveillés en tiennent les quatre coins, quatre vents, quatre océans.
« Les Plis du Temps se resserrent étroitement pour former le Multipli, cet espace sans surface où le temps fait boucle et se prend les pieds dans le tapis. Ici, nul ne peut ni survivre ni mourir tout à fait. La jonction des opposés rend accessible l’impossible et l’improbable vraisemblable. Tout ce qui n’est pas flottant disparaît à l’instant. Tout ce qui résiste tombe en miette. Tout ce qui est mort peut revivre à jamais. Tout ce qui n’existe pas scintille de mille éclats. » (source)
Béni soit le Multipli! Comme son nom l’indique, ces plis du temps multiplient le réel par l’énième puissance du surréel. Est-ce un autre nom de l’astral? Au début je l’ai cru. J’y vois plutôt un accident commode. Par cette aberration, l’éveillé peut, sans effort et sans fin, arpenter des multivers qui n’ont jamais existé. Inventer des consolations pour oublier la prison des journées.
Le double et le daemon
Socrate nomme dæmon (de δαιμόνιον / daimonion) ce qui lui souffle ses réponses lorsqu’il s’exprime sur un sujet. Socrate se disait inspiré d’un génie particulier, qu’il nommait son dæmon, et qui lui suggérait ses résolutions, et surtout ce qu’il ne devait pas faire. Ce daïmon lui aurait ainsi conseillé, un jour, de ne pas emprunter une certaine route. Le philosophe suivit son conseil tandis que ses compagnons restèrent. Un peu plus tard, ils furent bloqués par un troupeau de porcs et arrivèrent couverts de boue. (Wikipédia)
Moi j’appellerai ça un coup de pouce donné par le double. Qu’est-ce que le double ? C’est un autre moi-même qui n’est pas prisonnier de ce plan. Le double n’est pas matériel, mais si je sais l’entendre, son action portera sur la matière. Peu d’entre nous tiennent compte des précieuses informations que leur double glisse dans le tuyau de l’oreille quand ils dorment, quand ils rêvassent, quand ils accomplissent une tâche répétitive qui leur vide la tête.
Le double s’exprime dans le silence intérieur. Peu d’entre nous se souviennent de leurs rêves. Encore moins connaissent le silence intérieur. Le bruit omniprésent nous maintient à la surface de nous-même.
Le tabac est un excellent moyen d’occulter les rêves et de priver les humains de cette incommensurable source de sagesse. Qui fume ne rêve plus. Ou plutôt il rêve encore, car ne plus rêver signifie la mort. Le fumeur rêve toutes les nuits mais ne se souvient plus de rien au réveil. Sous l’action castratrice du tabac, on renonce à l’aide précieuse du double, du daemon.
Le double est un autre moi-même. Au moment de l’éveil, l’être est aspiré avec sa kundalini le long du canal central d’énergie, sushumna, que le tarot initiatique représente sous la forme d’une tour dans l’arcane XVI Maison Dieu.
L’être fusionne avec l’esprit dans un éclair de lumière blanche. Puis il est recraché dans son corps physique. Sinon il serait mort.
De part et d’autre de la tour en arcane XVI Maison-Dieu, deux acrobates retombent sur les mains. Ils font l’arbre droit, comme Le Pendu de l’arcane XII.
Quand il regagne son corps, le double l’accompagne. Il ne sera plus jamais seul.
Les arcanes suivantes montrent l’omniprésence du double. Les deux cruches aux mains de l’Étoile, les deux chiens qui hurlent à la Lune, les deux enfants nus au Soleil, les deux acolytes qui assistent au Jugement, les deux sexes fusionnés pour l’androgyne du Monde.
L’éveil opère la fusion bénéfique de l’éveillé et de son double.
Un clairvoyant, un prophète est quelqu’un qui entretient avec son double un rapport privilégié. Pas de magie là-dedans, de sorcellerie encore moins. Nos pouvoirs subtils sont une réalité pour ceux qui s’en servent, une aberration pour ceux qui en ont peur.
Voir la suite dans mon article: « Daïmon, diamant, démon » (source)
Le triptyque
Éveillé, tu deviens passager de l’astral, lieu des pouvoirs, chevalier du temps concentré, prince de l’espace intérieur, roi des tourbillons galactiques, empereur de toi-même et chemin de lumière pour tes frères. Éveillé, tu deviens triple. Ton double à ta droite, ta mort à ta gauche seront tes plus sûrs conseillers. Les endormis n’ont qu’un conseiller, la puissance archonte. La faille temporelle. Le néant de l’Esprit qui les mène à la mort du corps, de l’âme et de l’esprit. Heureux celui qui fuit, peureux celui qui suit.
Le triptyque se réalise en toi. Tu dois t’efforcer de maintenir la distance avec ta mort, la confiance avec ton double et la prudence en toi. À ce prix, tu deviens dieu en trois personnes. Ton double est le père, ta mort est ta mère et ta force est leur fruit. Leur alignement dans ton corps subtil est ta meilleure garantie de survie en ce monde comme dans les autres.
La Trinité
Ta mort n’est que la mort du corps. Son image est la Lune. Au delà d’elle s’ouvre la Vie. Ton double est ton futur. Son image est le Soleil. Par lui t’échoit la grâce divine par la lumière blanche de Gwenwed. Un à un, tu gravis les marches de l’éveil. La mort t’a libéré d’un grand poids, celui de la matière densifiée.Tu évolues maintenant dans le Radieux, le Pur, l’Éclatant. Tu es le chant céleste, douce mélopée de la flûte dans le roulement du tonnerre.
Trois personnes en une, te voici conforme au grand secret du Livre. Te voici prêt pour la grande jouissance. Déjà résonnent les trompettes des anges. Déjà les canons à orgones saluent ta victoire sur toi-même. La paix suprême qui t’envahit fera de toi le guerrier ultime, qui se bat pour créer la vie nouvelle dans un multivers à ton image.
Même une souris, même une fourmi, à leur manière, participent à la création.
Annexes
– Ça vous fait pas chier de mourir ?
Je suis assis sur un banc du boulevard de la mer. Une passante s’est assise à l’autre bout du banc. Je ne la connais pas. Je ne la regarde pas. Je ne la drague pas. Je lui demande à voix haute si ça la fait chier de mourir.
– Pardon ?? me répond-elle en sursaut.
J’ai répété la question. J’ai même ajouté quelques fioritures. Genre : « Savoir que vous allez mourir. Y penser. Voir votre mort en face. Drue. Nue. Inévitable. Ça vous fait pas chier? »
– J’y pense pas.
– Pensez-y.
– Mais non. Jamais de la vie!
– Moi je vous y fais penser. Alors??
– Je me casse, dit-elle en levant son cul.
On se souvient de l’épisode biblique de Sodome, quand la femme de Loth se retourne malgré l’interdiction formelle donnée par Yahveh. Elle voit Sodome en flammes et les radiations de l’explosion divine la transforme en bloc de sel.
Très loin de là, dans la culture populaire du Japon, il y a aussi l’épisode de Narayama. Palme d’Or à Cannes en 1983, La ballade de Narayama de Shohei Imamura fait état de cette terrible coutume japonaise qui consistait à abandonner les anciens dans la montagne dès qu’ils étaient trop vieux pour aider aux tâches domestiques.
Devenus un poids pour leur famille et la communauté, les vieux devaient se rendre jusqu’au sommet portés sur le dos de leur fils aîné. Arrivé en haut, le fils faisait descendre son parent et l’abandonnait sur place, avec l’interdiction de se retourner. Le film détaille chaque aspect de cette coutume et nourrit une réflexion sur le laisser-partir qui fait comprendre bien des choses.
La mort a deux faces. Celle que tout le monde connaît, et puis une autre, moins connue. La mort initiatique. Ce que la tradition templière appelle mourir de son vivant. Souvenons-nous de la devise étrange et puissante des Chevaliers Teutoniques : « Si tu ne meurs pas de ton vivant, tu mourras en mourant ».
La tradition chrétienne ésotérique parle de la mort du vieil Adam. La tradition soufie, on vient de le voir, parle de mourir avant de mourir. De quoi s’agit-il ? Castaneda et le nagualisme décrivent ainsi cette phase de l’évolution intérieure : stopper le monde. D’après la description qu’ils en donnent, quand le monde ordinaire s’arrête, on n’est pas loin de la mort.
Et pourtant, ça n’a rien à voir avec la mort véritable. Le personnage qui figure sur l’arcane sans nom, le squelette de l’arcane XIII, est-ce la mort ? Que non ! C’est l’autre mort, celle qu’on expérimente de son vivant. C’est la mort initiatique. Ce n’est pas une fin, c’est un début. Le vrai commencement. Tout ce qu’on a fait jusqu’alors n’était qu’une mise en bouche. Le vrai festin commence avec la renaissance du phénix.
La mort, seuls les vivants en parlent. Et par définition ils n’y connaissent rien. Le jour où Pandore ouvrit sa boîte, tous les maux en sortirent pour s’abattre sur nous, dit Hésiode. Tous les maux sauf un seul : l’espoir.
Ce serait donc une calamité, cet espoir dont les Chrétiens ont fait unevertu théologale ? Il paraît que oui. En tout cas, si nous n’avons pas d’espoir, c’est grâce à Pandore. Les vertus théologales, pour les Catholiques Romains, sont les vertus les plus importantes pour assurer le salut de l’âme. Il y en a trois, la foi, l’espérance et la charité. Mais la mort dans tout ça ?
– La mort est jaune citron et sent la vanille
– Vous êtes sûr de ça ?
– Je prends les paris ! (source)Jean Rochefort, Le mari de la coiffeuse
On peut toujours reculer le moment où l’on coupe les amarres avec la vie humaine. Cela n’ouvre pas d’un pouce la porte du mystère. A reculer les limites, on entre dans l’infinitésimal, l’infiniment petit où tout se dilue dans tout, le règne de la physique quantique où le chat de Schroedinger est à la fois vivant et mort.
Quand la porte s’ouvrira, que verras-tu ? que comprendras-tu ? Il y a le connu et il y a l’inconnu. Il y a deux sortes d’inconnu : le connaissable, dont la recherche est excitante et la découverte exaltante ; et l’inconnaissable, qui sans fin se dérobe et dont la quête impossible déprime le chercheur qui finit par en mourir, décharné, sucé de l’intérieur par ce mal qui ne pardonne ni dans ce monde, ni dans les autres.
« Chaque fois que vous ne suivez pas votre guidance intérieure, vous sentez une perte d’énergie, une perte de puissance et un sentiment de vide spirituel ». (source)Shakti Gawain
Cette recommandation est trop basique pour être utile. Parfois vous suivez votre guide intérieur, et pourtant, vous ressentez ce même vide : la cause en est autre. Votre quête actuelle ne peut aboutir, car vous vous heurtez à l’inconnaissable. Si l’inconnu est stimulant, dynamisant, l’inconnaissable laisse le chercheur abattu, sans tonus. En ce cas, comme dans le premier, changez de cap, tout rentrera dans l’ordre.
L’inconnaissable n’est tout simplement pas à notre portée. Laissons-le où il est.