L’arche de Manou

 

Il y a une foule de détails dans tous les anciens textes, détails insignifiants pour la plupart des lecteurs, mais qui prennent un sens pour ceux qui ont une idée derrière la tête. Quand vous n’attendez rien, rien ne vous fera signe. Mais si vous avez une représentation particulière du sujet que vous étudiez, les signes et les synchronicités vont affluer au fil de vos lectures. Ces détails signifiants, je les appelle des archi-détails. Ils me sautent aux yeux ou aux oreilles à chaque instant de la journée.

 

En relisant un des mes anciens textes, Manou le Noé hindou, quelques-uns de ces archi-détails m’ont stupéfait. Quand j’ai écrit ce texte il y a douze ans, je n’avais pas encore les automatismes que j’ai acquis depuis. Je vous livre le texte en question, proposant à mes lecteurs les plus sagaces de repérer l’archi-détail le plus frappant, qui vient à point nommé corroborer mes intuitions. J’en livre d’abord quelques-uns au titre de mise en bouche.

 

L’arche de Manou

Dans l’énorme quantité de légendes qui constituent la mythologie de l’Inde antique, on retrouve la plupart de nos mythes, soit qu’ils aient la même origine, soit qu’ils décrivent des événements réels. Ainsi le déluge fit vivre à Manou, qui est à la fois l’Adam et le Noé hindou, une aventure familière.

«Un jour, en faisant ses ablutions, un certain homme nommé Manou découvrit dans le creux de sa main un petit poisson qui le supplia de lui laisser la vie sauve. Prenant en pitié l’animal, Manou le plaça dans un vase. Le lendemain, cependant, le poisson avait tellement grandi qu’il dut le transporter jusqu’au lac. Bientôt le lac devint lui aussi trop petit. « Jette-moi dans la mer, » dit le poisson qui n’était autre que le dieu Vichnou, « j’y serai plus à l’aise. » Puis le dieu avertit Manou qu’un déluge va survenir bientôt. Vichnou lui envoie une grande arche, avec ordre d’y embarquer deux spécimens de chaque espèce vivante et des graines de chaque plante. Manou obéit, puis il monte à bord quand l’océan grossit et submerge toute chose. 

On ne voit plus rien, sinon Vichnou dans son corps de poisson, un immense narval aux écailles d’or. Manou amarre son arche à la corne du narval et Vichnou la remorque à travers les eaux jusqu’au sommet émergé de la Montagne du Nord où elle s‘échoue. Le poisson dit alors : « Je t’ai sauvé. Amarre ton arche à un arbre, afin que l’eau ne puisse l’emporter pendant que tu seras sur la montagne. Et à mesure que les eaux se retireront, tu descendras avec elles. »  Et Manou descend avec le reflux. Le déluge a tout détruit. Manou est tout seul. Ses animaux colonisent la terre, les plantes germent et les nourrissent, mais Manou reste seul au monde. Un an plus tard surgit des eaux une femme qui se dit la fille de ManouIl l’épouse, et ils ont ensemble des enfants, les ancêtres de l’humanité actuelle.» (source)

Aaaah sacré Vichnou ! Comme les dieux grecs, il peut changer d’apparence à son gré. Comme les dieux de la Bible, il sait qu’un déluge va survenir et prévient son chouchou du danger. Il lui conseille aussi de construire une arche, ce qui ne figure pas dans la mythologie grecque, mais bien dans celle des Hébreux, elle-même tirée de la mythologie sumérienne apprise par les Juifs durant leur exil à Babylone. L’arche de Noé, je vous ai déjà dit ce que j’en pense. Elle est beaucoup plus technologique que la Bible ne l’affirme. Il faut dire que tous ces textes ne sont en aucun cas des originaux. Ils ont été copiés et recopiés dans bien des langues, jusqu’à l’époque où plus personne ne soupçonnait la technologie de la très haute antiquité.

 

 

Déluge de fer et de feu

L’arche contiendra, comme celle de la Bible, deux spécimens de chaque espèce animale. Il n’est pas question des plantes, mais cela figurait peut-être dans la version originale. Si vous relisez l’hypothèse hardie que j’avance dans Où est passée l’arche de Noé ? vous comprendrez que les différents spécimens de plantes et d’animaux qui peuplaient notre planète avant le déluge ont tous été apportés par les dieux d’avant, grands spécialistes de la terraformation des planètes sauvages.

S’il s’agissait de sauver ce qui est spécifiquement terrestre, les plantes auraient dû en faire partie, pas vrai ? Mais si le grand vaisseau mère qu’on appelle Hyperborée, Nibiru, Venise Céleste, Soleil Invaincu, Eden, Ra, Or/Ur, etc. contenait tous les spécimens génétiques susceptibles de redémarrer la vie sur terre après le déluge, alors l’arche eut été inutile. Pour moi, l’arche est une métaphore que les copistes du mythe originel n’ont pas pu comprendre. L’arche est le vaisseau mère des dieux d’avant, voilà ce que je crois. Vichnou fils du Soleil et big boss des terraformeurs a donc recommandé à Manou de se réfugier sur Hyperborée en attendant que ça se passe. Et quand le soleil est réapparu à travers les nuages épais, alors fut venu le moment de débarquer sur Terra et de reprendre une vie normale.

Le grand vaisseau au dessus du pôle nord a servi souvent de refuge aux dieux quand ça bardait trop fort sur la surface terrestre. Ainsi pendant les différentes phases glaciaires, notamment durant l’interminable hiver nucléaire, lors des combats les plus ravageurs, pour échapper aux explosions atomiques et autres joyeusetés que les dieux de deux camps opposés se sont balancé sur la tronche. Avec le foutu arsenal dont ils disposaient, on imagine que les conflits généralisés devaient faire très très mal. Mais c’était beau à regarder. Les dieux ne manquaient rien du spectacle, douillettement installés au balcon tropical de leur vaisseau-île aux quatre continents…

 

Adam et Noé

D’après la mythologie védique, Manou est à la fois l’équivalent d’Adam et celui de Noé. Ce qui pose quelques questions. Pourquoi ces archétypes partout ? S’il est Adam, qui sont les sept sages qu’on peut voir sur les images ? D’autres hommes ? En ce cas il n’est pas le premier… Des dieux ? En ce cas ils nous ressemblent exactement.

Si Manou est bien le premier homme, alors il faut voir dans ces sept sages les principaux dieux d’avant. Les Elohim dont parle la Bible sont au nombre de sept, eux aussi. Ne cherchons pas plus loin. Ce sont les mêmes. Si ça se trouve, chacun de ces sept sages ou Elohim a été le boss d’une des sept journées de la création. Auquel cas ils ne sont pas tous en vie au temps de Manou. Ou alors l’aîné aurait plusieurs milliards d’années

Dans le nom de Manou il y a le son man, Mann, l’Homme. L’être humain. Il y a aussi le son nou, pour Noé. J’en veux pour preuve le mot ancien noé, qui se dit aussi noue ou noué. Une noue de toiture consiste en la jointure de deux pans de toit, réunis pour former un angle rentrant. Cette zone, qui se trouve donc mécaniquement plus faible que les autres, doit être renforcée. Car comme vous pouvez l’imaginer, c’est exactement à cet endroit que les eaux de pluie se rejoignent, avant d’être évacuées vers les gouttières. 

Une noue ou un Noé pour évacuer les eaux de pluie, c’est kif-kif. Du pareil au même. Blanc bonnet et bonnet blanc.

Ainsi donc Man(ou) est l’Homme, l’Adam originel. Manou est aussi Noé, celui qui protège les bêtes et les gens contre l’eau de pluie qui est tombée sans discontinuer pendant quarante jours.

 

 

La Montagne du Nord

Les Shivaïtes considèrent que Shiva, le dieu suprême, possède deux Paradis. Le Kailâsa, Kailâsha ou Kailash, est le second des paradis hindous; il est situé au-dessus du ciel (Swarga). C’est la demeure de Shiva. Il est identifié au mont Kailash Parbatc’est le Ghang Rimpoche des Tibétains du Tibet (6715 m). Les Hindous supposent que Shiva et le dieu des richesses Kouvéra, ont fixé leur séjour dans la chaîne de l’Himalaya. Ils ont chacun leur ville et leur palais. Alaka est la cité de Kouvéra, celle de Shiva s’appelle Shivapoura. Pour être admis dans ce double paradis, il faut avoir passé sa vie entière dans l’adoration de Shiva et de son lingam.

Double paradis, notez bien la formule. Un paradis situé non pas sur terre, mais au-dessus du ciel… Vraiment ça ne vous évoque rien? C’est que vous ne me lisez pas depuis longtemps. Je fais allusion à ce paradis au-dessus du pôle nord, Hyperborée. J’ai montré qu’il s’agit d’une planète artificielle, ce qu’on nomme à présent un vaisseau-mère. Hyperborée est la base intersidérale géostationnaire à partir de laquelle les « dieux astronautes » ont terraformé cette planète. Cette planète vagabonde revient quand le besoin s’en fait sentir. Et pour nous autres, ce n’est pas une partie de plaisir. Les dieux sont durs, exigeants, pénibles, exécrables la plupart du temps.
 
Quand la tradition sumérienne évoque la planète Nibiru, elle parle d’Hyperborée. Le mont Olympe où vivent Héra, Zeus et les dieux grecs est une autre métaphore pour désigner ce paradis dans le ciel. La Bible l’appelle le jardin d’Eden, ou encore le paradis terrestre, non parce qu’il était sur terre, mais parce qu’il n’en était pas loin et que sa masse occupait la moitié du ciel. Quand le Moyen Age parle de la Venise Céleste, il parle encore d’Hyperborée. La mythologie celtique l’appelle Gwenwed, la sphère de lumière blanche plus brillante que mille soleils. (source)
 
Et quand les textes shivaïtes parlent de la Montagne du Nord, que désignent-ils d’autre ? Certains textes chinois précisent que cette très haute montagne se situe au pôle nord. Tiens, tiens ? Il n’y a pas de montagne au pôle nord, ni haute ni basse. Il n’y a que de la glace. Aucune montagne… sinon celle qui occupe le centre du vaisseau mère Hyperborée… Rappelons que ce mot d’origine grecque signifie littéralement au dessus du pôle nord. Au dessus, oui, vous avez bien lu. Comme l’île volante d’Aeria décrite par Platon…
 
 

 

Voilà ce qu’on peut dire de ce texte riche en allusions transparentes ou opaques, selon les convictions du lecteur. Vous avez eu l’occasion de découvrir et d’admirer plusieurs archi-détails. Essayez donc d’en repérer dans votre vie quotidienne. Innombrables sont les clés, chacune ouvre plus d’une serrure.

“Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infinie.” William Blake