« La science a-t-elle promis le bonheur ? Je ne le crois pas. Elle a promis la vérité, et la question est de savoir si l’on fera jamais du bonheur avec de la vérité, » écrivait Emile Zola. On aimerait qu’il en soit encore ainsi…
Depuis Zola, la science a renoncé même à la vérité. Son truc, c’est le dogme. La science est devenue religion dont les mandarins titulaires sont les évêques. Les « sciences » humaines ne sont plus que des genres littéraires et leur « théories » des fictions éculées.
La science est la meilleure des choses quand elle oeuvre pour le bien de tous, quand les chercheurs sont sincères, quand elle ne sert que la connaissance. Mais quand elle se pétrifie en dogme, est-elle encore au service de tous ? Albert Einstein a conçu la théorie de la relativité, il a posé la fameuse équation E=MC2, sans se douter que ses travaux déboucheraient sur la bombe atomique. Un autre savant a inventé la dynamite. Repentant, il investit une part de ses bénéfices dans une fondation; il s’appelait Alfred Nobel.
Leur science manquait-elle de conscience ? Sans doute. Pourtant il y a d’autres façons de bafouer l’idéal scientifique, plus sournoises, plus dangereuses aussi.
« La méthode scientifique consiste, en gros, dans l’application de principes rigoureux de mathématique et de logique et dans la déduction de solides conclusions à partir d’un ensemble de postulats.
La première étape de la méthode scientifique consiste à trouver quelques faits grâce à l’observation et à l’expérience. L’étape suivante consiste à classer et à relier beaucoup de faits dans une seule expression générale qu’on appelle alors une loi. »
Voilà ce que dit Linus Pauling prix Nobel de physique. Et Rabelais serait bien de son avis.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Or, dans de nombreuses disciplines, les scientifiques n’ont pas d’autre alternative que d’entrer en religion, c’est à dire d’adhérer sans réserve à la théorie dominante. S’ils refusent, ils n’auront rien : ni poste, ni crédit.
A choisir entre science et survie, les malheureux n’hésitent guère. Consternante application de la sélection naturelle, ces suiveurs venus grossir les rangs des fidèles deviendront un jour, à leur tour, les nouveaux papes de la foi régnante. Et par eux se perpétuera la secte, plus forte et plus rigide encore. Fortifiée par la honte, cimentée par la vergogne, blindée par le bas.
Les darwiniens purs et durs en sont un bon exemple. Mais l’affaire des peintures rupestres de la grotte d’Altamira en offre une autre illustration. Ces deux cas, et d’autres, montrent comment le pouvoir corrompt l’âme.
A quoi bon la précision des instruments si les résultats sont pipés par le dogme ? A quoi bon la précision des méthodes de datation si la plus répandue consiste à donner la date trouvée dans les livres ? A quoi bon la recherche, si tout le travail du chercheur consiste à recopier les travaux du maître ?
La méthode scientifique exige honnêteté scrupuleuse et rigueur inflexible. A cet égard, certains scientifiques ruinent leur âme à force d’escamoter les faits et les découvertes qui menacent leur pré carré.
Heureusement, il y en a qui résistent. Ils présentent leurs preuves, sans exiger qu’on les croie sur parole. Pas à pas, ils ont assemblé des faits, émis des hypothèses, vérifié leurs théories. C’est ceux-là qu’il faut lire. C’est sur leur conscience que doit s’appuyer la science.
Pourtant la conscience ne se confond pas avec la morale. Perdre conscience ne veut pas dire renoncer à son éthique. C’est autre chose, une autre façon d’être présent au monde. Notre représentation du monde est partiale à force d’être partielle. Son incomplétude est le trait majeur de la pensée contemporaine, qui se ferme à l’irrationnel. Tout se passe comme si nous avions laissé une moitié de notre cervelle au vestiaire. Résultat : le cerveau droit est en train de s’atrophier, selon le Dr Morse. Quelle importance, se dira-t-on, puisqu’on ne s’en sert pas ?
Justement, pourquoi négliger la moitié de notre potentiel mental, aurions-nous peur d’être trop intelligents ?
Parmi nous, ceux qui se servent un peu du cerveau droit sont les artistes, les créatifs. Ceux qui s’en servent beaucoup sont les guérisseurs, les voyants, les chamanes. Ceux qui ne se servent que du cerveau droit sont les fous.
Ceux qui ne se servent que très rarement du cerveau droit sont tous les autres. Et ils en crèvent. Si notre cerveau a un hémisphère droit, on se doute que ce n’est pas pour faire joli. Il y a aussi l’intelligence du ventre, qui peut remettre bien des pendules à l’heure solaire.
Le sorcier castanédien ou le guerrier du nagual ne parlent pas du cerveau droit, mais du « côté gauche ». Pour Castanéda comme pour moi-même, le cerveau ne joue qu’un rôle secondaire dans l’activité de l’esprit.
Aussi parle-t-il de l’ensemble du corps. Le côté droit du cerveau est le côté gauche du corps, car le cerveau est à l’inverse du corps. Le côté gauche ou nagual, c’est la porte ouverte à tous les possibles. La créativité pure. Les pouvoirs psis. La clé des annales akashiques et de la science infuse. Pourquoi se priver d’un tel atout ?
Du coup, notre conscience du monde est incomplète. Et notre science est bancale. Faute des ressources du voir, les scientifiques se privent des plus belles hypothèses, et s’obstinent à chercher au mauvais endroit.
Il y a quinze ans, une mission océanographique soviétique est venue chercher une grande pyramide au fond de la Manche. Ils ont sondés au large des îles Scilly, mais en vain. S’ils y avaient eu recours, leur voir les aurait conduit sur la rive française, où ils auraient sans doute trouvé la pyramide.
Cette fausse science qui nous impose ses dogmes et ses erreurs n’est-elle pas pire que l’ignorance ? Elle offre une triste collection de poncifs et de contre-vérités que l’homme moyen, programmé pour être bête, achète sans sourciller. L’important, après tout, dans ce temple du profit, c’est de faire vendre.
Si le diable est dans les détails, il est surtout omniprésent et universel, la bouche pleine de haine, à nous souffler sans répit son chapelet de théories fumeuses sur la petitesse humaine, sur nos origines simiesques, sur l’espérance imbécile ou sur la soumission.
La lâcheté, la veulerie, l’hypocrisie, le suivisme, le cynisme, le clanisme, le sexisme, l’égoïsme, l’orgueil, la bêtise et l’absence totale de respect pour la science, telles sont les principales qualités du scientifique moderne. Jeunes chômeurs, si vous ne les possédez pas toutes, oubliez les carrières scientifiques.
D’autant que l’idéal scientifique, à savoir le progrès, est sérieusement discutable. Si la science ne nous a jamais promis le bonheur, elle nous affirme qu’elle est le progrès. Mais c’est un abus de langage. Elle est la maîtresse de la matière, et c’est la matière que la science aide à progresser. Pas les humains.
Répétons la Vérité sans cesse car le Mensonge est répandu constamment et par le plus grand nombre : dans la presse et les livres, à l’école et à l’université, partout il exerce son emprise.