Improbable Jésus

 

Pourquoi improbable ? La vie de Jésus fourmille d’erreurs, comme on va le voir. Ce qui pose des questions. D’autres articles consacrés à Jésus,voir liens en fin d’article retiendrons deux hypothèses. Primo, Jésus ne serait pas mort sur la croix. Il est allé en Inde où il est mort très âgé. Secundo, Jésus n’a pas existé. Pas comme ça. Il s’appelait Esus ou Mithra et il a vécu des siècles plus tôt. Mais d’abord, présenter l’enquête.

 

Parole d’évangile

Mariam dit à Jésus : À qui tes disciples ressemblent-ils ? Il dit : Ils ressemblent à des petits enfants installés dans un champ qui n’est pas à eux. Quand viendront les maîtres du champ, ils diront : Laissez-nous notre champ ! Mes disciples se dévêtent en leur présence et leur rendent le champ.

Si le maître de maison sait que le voleur vient, il veillera en l’attendant et ne laissera pas le voleur percer un trou dans la maison de son royaume pour en emporter les affaires. (source)Jésus in Evangile de Thomas

Le champ, toute cette planète, n’appartient pas aux humains, voilà ce que nous dit Jésus. Tout ici-bas est la propriété de ceux qui l’ont aménagée, les terraformeurs, les dieux d’avant. Ils sont les serviteurs de la Grande Déesse Ana d’Alcor. C’est elle qui a aménagé cette partie de la Voie Lactée, les mille étoiles et leurs planètes qui constituent son empire.

La religion inventée autour de Jésus contient bien des erreurs, des approximations et des mensonges, mais elle sauve l’essentiel. Marie, mère de Jésus, est la fille de Sainte Anne. Anne, c’est Ana, créatrice du ciel et de la Terre, impératrice des mille étoiles. C’est pourquoi, dans l’iconographie traditionnelle, on représente la vierge Marie avec une cape bleu-nuit semée d’étoiles. C’est Ana dans son empire céleste.

Aussi, avant d’étudier Jésus, convient-il de regarder de plus près sa vierge de mère. Sa propre mère Sainte Anne, dont l’existence est approximative, désigne sa Mère qui est dans les cieux, la Grande Ana. Voilà le premier mystère de Marie : elle se veut une copie conforme de la Grande Déesse. Ses inventeurs l’ont voulue semblable en tous points à la Grande Déesse, à commencer par la virginité. Sauf que Marie n’a créé qu’un fils de Dieu, tandis qu’Ana a créé tous les autres.

 

 

Jésus l’introuvable

Jésus n’apparaît pas dans les écrits coptes, qu’on appelle plus communément les textes de Nag Hammadi. C’est ce qu’affirme John Lash, spécialiste des mythologies comparées.

John Lamb Lash, né en 1945 dans le Maine aux États-Unis, est un auteur américain et un universitaire en mythologie comparée. Décrit comme le véritable successeur du mythologue américain Joseph Campbell, John enseigne la mythologie, le gnosticisme, les mystères pré-chrétiens. Il a voyagé à travers le monde et a vécu au Japon, au Royaume-Uni, en Grèce, en Norvège, en France, en Espagne et en Belgique. (source)

« Dans les textes Gnostiques Coptes, les noms de Jésus et de Christ ne sont jamais écrits en plein mais ils sont indiqués par des codes tels que les lettres IS avec un trait au-dessus. Les érudits remplissent systématiquement les espaces, rendant IS par I(eseo)S, la forme en Grec du nom Hébraïque Yeshua. Ils prennent, en fait, de très grandes libertés littéraires car il n’existe aucune preuve textuelle permettant d’inférer que, dans l’usage qu’en faisaient les Gnostiques, le terme IS indiquait une personne historique portant le nom de Ieseos, Jésus. IS pourrait tout aussi bien être traduit d’une autre façon: I(asiu)S, qui donne le nom Iasius, le “guérisseur”, un titre plutôt qu’un nom commun. Néanmoins, les traducteurs supposent qu’IS indique le Jésus du Nouveau Testament. Les érudits, en bref, ne nous donnent pas la chance de supposer qu’IS puisse indiquer quelque chose d’autre qu’une personne réelle dont l’identité est prédéterminée. »

« Il en est de même pour Christ. Le code pour Christ est XS ou parfois XRS, ce qui pourrait tout aussi bien indiquer Christos ou encore Chrestos. En Copte, cela s’écrit XC, avec un trait au dessus. X est la lettre Grecque Chi et C est la lettre Copte S. Les érudits remplissent XC afin que cela puisse rendre “Christ”, jamais “Christos” malgré que “Christos” soit beaucoup plus cohérent de par la lettre finale S. Lorsque XC apparaît, par exemple, dans l’Apocryphe de Jean, les érudits mettent le Christos Grec entre parenthèses mais traduisent le terme codé par Christ. Ce faisant, ils identifient automatiquement XC avec l’entité bien connue de la théologie Johannine et Pauline. C’est encore une fois une liberté littéraire. Si l’on considère tous les écrits Gnostiques qui argumentent contre le rédempteur de Jean et de Paul, cette équivalence est extrêmement douteuse. »  John Lash (source)

 

 

Les huit erreurs

D’après le nouveau testament, l’archange Gabriel est apparu à la vierge Marie. Il lui annoncé qu’elle porterait un fils enfanté par la seule volonté divine, et qu’il s’appellerait Emmanuel.
Première erreur. Voici la scène telle qu’elle s’est vraiment passée. Marie mère de Jésus a connu l’archange Gabriel qui lui a donné un fils. Ce fils d’un alien et d’une humaine sera appelé Jésus.
Deuxième erreur : Gabriel, père de l’enfant, voulait qu’il s’appelle Emmanuel. L’évangile n’en est pas à une bévue près.

Jésus est surnommé le Nazaréen, ou encore Jésus de Nazareth, car c’est la ville natale de ses parents.
Troisième erreur : Jésus ne peut pas être de Nazareth car cette ville n’existait pas au moment de sa naissance. Elle a été fondée 60 ans plus tard.
Quatrième erreur : Chacun sait qu’il est né à Bethléem, petite ville de Judée, pendant que ses parents étaient en voyage pour un recensement.

Bien sûr, les exégètes de l’église catholique romaine et apostolique rament comme des galériens pour faire passer ces énormes erreurs par le chas d’une aiguille. Peine perdue. Leur efforts trop visibles n’en sont que trop risibles. Pour expliquer la bévue de Nazareth, ils racontent qu’il y a eu erreur sur la deuxième voyelle. Jésus n’était pas Nazaréen mais Nazoréen. Il était membre d’une secte gnostique comme Saint Jacques, son frère aîné.
Cinquième erreur : Si Jacques est le frère aîné de Jésus, Marie n’était pas vierge quand elle l’a conçu.

Pendant sa vie publique où il ameute les foules, on le salue sur son passage en criant : Hosanna fils de David ! Et le nouveau testament explique que son père Joseph appartient en effet à la prestigieuse lignée du roi David.
Sixième erreur : Si Jésus est le fils d’un extraterrestre, il n’est pas du sang de Joseph. Jésus n’est donc pas le fils de David. Là encore, les exégètes chrétiens s’accrochent aux branches: « Il est le Fils de David parce que Joseph, fils de David, lui donne son nom et le reconnaît ainsi comme son fils, l’adoptant dans sa lignée (1:20, 25). » Il n’est donc que fils adoptif de David et plus sûrement fils d’un envahisseur alien…

Quand Jésus fait son chemin de croix pour monter sur le Golgotha où se déroulent les crucifixions, il porte sa croix sur son dos. Elle est si lourde que les légionnaires romains réquisitionnent un gars costaud pour l’aider, son oncle Joseph d’Arimathie.
Septième erreur : Les condamnés ne montaient pas les croix sur leur dos. Les poteaux étaient fixés à demeure au sommet du mont, et les condamnés ne hissaient que le montant horizontal, sur lequel ils étaient déjà enchaînés. Les légionnaires soulevaient le supplicié sur ce montant qu’ils emboitaient sur le poteau.
Huitième erreur : Jésus n’a pas été cloué sur la croix, mais lié ou enchaîné à son montant.

Dans la vie de Jésus, tout est faux, truqué, pompé ailleurs, mal ficelé, peu crédible. C’est pourquoi la sainte église catholique apostolique et romaine l’a baptisée histoire sainte. Habile paravent. Ce qui est saint s’admet sans discuter. Défense de chercher. Interdit de réfléchir. Le bon catho doit tout gober, surtout les couleuvres.

 

 

Faux d’un bout à l’autre

Et si Jésus était une invention tardive ? Plusieurs auteurs le soutiennent non sans conviction, même si c’est difficile à croire. Elle aurait été rédigée au Moyen Âge à partir d’autres histoires saintes empruntées à d’autres christs. Car le christianisme existait bien avant Jésus… Dans cette hypothèse, Jésus n’aurait pas d’existence historique, sa personne et son histoire auraient été forgée par Saint Thomas d’Aquin ou un autre moine cultivé de l’époque.

Hypothèse qui pose plus de questions qu’elle ne donne de réponse, elle est indissociable de la thèse d’un chercheur russe, Fomenko, qui pense très sérieusement que sept siècles ont été inventés par suite de non-concordance des sources. Je détaillerai les implications de cette hypothèse, tout en émettant les réserves qui s’imposent.

Il se pourrait que les papes d’Avignon aient été les premiers pontifes de la religion de Jésus. Son « invention » pourrait correspondre à l’avènement du premier pape d’Avignon. La Papauté d’Avignon se divise en deux grandes périodes consécutives : La première, de 1309 à 1378, celle de la papauté d’Avignon proprement dite, correspond à une époque où le pape, toujours reconnu unique chef de l’Église catholique, et sa cour se trouvent installés dans la ville d’Avignon au lieu de Rome.
La seconde, de 1378 à 1418, coïncide avec le Grand schisme d’Occident où deux papes rivaux (et même trois si l’on considère l’éphémère pape de Pise) prétendent régner sur la chrétienté d’Occident, l’un installé à Rome et l’autre à Avignon. (source)

Avant les papes d’Avignon, il en eut d’autres à Rome. Étaient-ils des pontifes de Jésus si Jésus n’était pas encore inventé ? Ou bien faut-il penser que le titre de pape désignait l’autorité politique sur l’empire romain ? Dans l’hypothèse des siècles manquants, un empereur romain siégeait à Constantinople et dirigeait l’empire d’orient ou byzantin. Un autre empereur, contemporain du précédent, siégeait à Aix la Chapelle et régnait sur le Saint Empire Romain Germanique. L’empire romain avait conquis tant de terres et de contrées qu’un seul empereur ne suffisait plus. Il fallait un pape de plus pour équilibrer les deux premiers. À Rome siégeait un super empereur nommé pape.

C’est l’empereur Constantin 1er qui fonda l’empire byzantin en 330. Il fit du christianisme la religion officielle de l’empire, et ce christianisme est devenu par la suite la religion orthodoxe. Certains auteurs ont imaginé que la christ de cette religion n’était pas Jésus, mais Constantin lui-même. Dans cette hypothèse, les cathédrales médiévales auraient été construites pour la plus grande gloire de Constantin et non pour honorer Jésus. Le mot basilique vient du grec basileus, l’empereur. À proprement parle, les basiliques sont les maisons de l’empereur.

Peu de cathédrales portent le nom de Jésus. Presque toutes s’appellent Notre Dame. Et il ne peut s’agir de Marie, puisque Jésus n’existait pas encore. Cette Notre Dame est la Déesse Mère, figure centrale de la vieille religion. Il s’agit d’Ana mère de toute l’humanité, qu’on retrouve dans la Sainte Anne mère de Marie, dans la déesse Dana Ann des Tuatha d’Irlande ou dans la déesse Ama de la Chine antique.

Les cathédrales romanes ont été construites par des sujets de l’empereur de Rome, tandis que les cathédrales gothiques étaient bâties par des sujets de l’empereur d’Aix la Chapelle. La religion qui s’y pratiquait était bien dédiée à un christ, mais pas au christ Jésus.

 

 

La vraie croix

Les Templiers étaient un ordre laïc dépendant directement de Rome. Jésus n’étant pas encore sorti du chapeau magique, ils ne dépendaient pas du pape au sens actuel, mais d’un super empereur siégeant à Rome, la Ville éternelle, unique, dominante. Il avait pour vassaux l’empereur romain de Constantinople, l’empereur romain d’Aix-la-Chapelle,  et l’empereur romain d’Avignon — qui deviendrait au début du 14e siècle le premier pape du Christ Jésus, tout juste inventé par Thomas d’Aquin.

Les chevaliers Croisés qui sont partis vers l’orient trois siècles auparavant n’allaient donc pas libérer le tombeau de Jésus, ils allaient libérer Constantinople pour ramener la paix en Judée, en Palestine et en Égypte, terres anti-romaines, logiquement rebelles à l’envahisseur.

La croix qu’ils portaient sur la poitrine présente quatre branches égales, contrairement au calvaire et à son image, le crucifix. La croix des Croisés n’est pas faite pour être plantée en terre. Elle n’est pas un instrument de supplice. On y reconnaît l’antique croix celtique, celle que portaient les druides d’antan, celle qui figurait sur la grand voile des caravelles de Christophe Colomb.

Dans cette croix, le plus souvent de couleur rouge, je vois l’idéogramme de l’occident issu des Tuatha de la déesse Dana et de leurs semblables, les dieux d’avant. Et je reconnais dans la croix celtique non pas l’insigne qu’une extrême-droite haïssable affiche sur ses drapeaux, mais une carte, oui une carte simplifiée, schématisée, la carte des quatre fleuves qui séparent les continents de l’île Atlantide comme du vaisseau Hyperborée.

 

Sacrés dieux d’avant

J’ai flétri sans vergogne ceux qui nous ont fabriqués, puis j’ai fait amende honorable en soulignant le poids de notre dette à leur égard. Un seul hiatus, et de taille : pourquoi nous ont-ils baratinés à ce point ? Est-ce qu’on ment aux gens qu’on aime ?

La même réflexion s’impose en ce qui concerne les innombrables mensonges de cette fameuse religion de Jésus. Ce qui ne veut pas dire que ce prophète n’a pas existé. Comment aller jusque là ? L’explication est plus simple. En dehors du nouveau testament et des évangiles non canoniques qui figurent dans les manuscrits de la Mer Morte et de Nag Hammadi, on ne possède aucun texte qui parle de Jésus. Alors ses émules ont brodé. Ils ont piqué ici ou là des anecdotes appartenant à d’autres prophètes, d’autres christs, d’autres dieux, en supposant qu’on n’y verrait que du feu.

 

Croire sans y croire

Ce qui fut le cas pendant des siècles. La fable était crédible, les bons chrétiens ont tout gobé. Ils ont avalé des couleuvres avec l’aisance d’un charmeur de serpents. C’était compter sans le web, sans la diffusion planétaire de tous les textes jadis enfermés dans des bibliothèques strictement protégées par le Saint Siège. N’oublions pas que jusqu’à l’invention de la typographie vers 1440, tous les écrits étaient recopiés par des copistes. Des moines, le plus souvent.  Ils recopiaient dans leur couvent ce que le supérieur leur disait de recopier, omettant et ajoutant ce qu’il leur indiquait. Le contrôle de l’église catholique a été quasi total pendant de longs siècles.

Une foule d’anecdotes bidons, pleines d’erreurs et d’anachronismes, a été ajouté par les copistes. Que ceci n’empêchent pas les croyants de croire, ni les incrédules de ne pas croire. Je suis mythologue, je porte sur toutes les mythologies un regard critique : est-ce vrai? Est-ce déformé? Est-ce exagéré? Pour quelles raisons? Mon travail n’a d’autre but que de regarder en face la vérité — si une telle chose existe! — avec un œil critique et l’esprit débarrassé de tout a-priori. C’est pour cette raison que vous êtes nombreux à me lire. Vos convictions vous appartiennent. Elles vous aident à vivre, loin de moi l’idée de les dynamiter — du grec ancien dynamos, qui veut dire ange.

Toutes les croyances sont infiniment respectables, bien que je préfère m’aligner sur l’éternel principe d’incertitude:  je préfère croire sans y croire.

 


Une première version de cet article a été publiée en août 2022

 

Références

Ici tous les articles ayant évoqué, de près ou de loin, la saga de Jésus et de sa famille :

Les deux christianismes  —  Le secret de Jésus   —   Le secret de Marie  —  Le symbole de la croix   —   Le Chrisme parle   —  Sous le signe du Tétramorphe  —   Le sens caché du Tétramorphe  —  Trinité universelle  —  Nos trois personnes  —  Le Christ Lucifer   —   Le Christ Empereur  —  Soleil Invaincu  —   Jésus d’Avignon   —   Où est le Moyen-Âge ?   —   Sept siècles fictifs   —   Jésus et ses modèles   —   Hénoch et Jésus   —   Osiris et Jésus   —   Dionysos Fils de Dieu   —   Dionysos le dieu double   —   Orphée le Christ   —   Christianisme et Mithraisme   —   Ésus Christus alias Mithra   —   Mithra Fils de Dieu   —   La fin du Taureau   —   Saint Graal, l’enquête   —   L’apocalypse de Zachée   —   Les dessous cachés de Zachée   —   Simon le magicien  —  Le Tombeau Indien.

 

 

 

 

Quand tu auras désappris d’espérer, je t’apprendrai à vouloir.
Sénèque