Au 5e siècle, l’empereur romain Constantin 1er se fait appeler Christos, le Christ. Cet illuminé a le pouvoir absolu sur la quasi-totalité du monde connu. À coup de sesterces, il couvre l’Europe de temples dédiés à son culte. Dans l’hypothèse vraisemblable où Jésus n’ait pas d’existence historique, Constantin seul a fondé le christianisme.

 

L’exégèse contradictoire exposée dans cet article est dûe en majorité aux recherches approfondies menées par un universitaire de renom, spécialiste de littératures apocryphes chrétiennes. 

Membre du C.N.R.S – E.P.H.E., La Sorbonne 5ème section, Jean-Claude PICARD (1943-1996) est prématurément décédé à la suite d’une douloureuse maladie …ou d’une toute autre manière sur laquelle on n’épiloguera pas.

Les textes en italiques sont extraits de son « Histoire critique du christianisme romain » (source)http://srg.hereses.chez-alice.fr/.

 

XP Constantinus

L’empereur Constantin306-337 après sa victoire à la bataille du Pont Milvius sur Maxence en 312l’an1065 AUC, ab urbe condita, après la fondation de Rome  change complètement le visage de l’Empire romain. À la suite de sa victoire, il fait apposer sur le bouclier de ses légionnaires son nouveau symbole, le chrisme, formé des deux lettres grecques Khi ( X ) et Rho ( P ), les initiales du mot Christos , signifiant « oint de Dieu », « qui a reçu l’onction sainte de Dieu ». Par la suite, le chrisme devint le symbole des légions romaines.

En 3131066 AUC Constantin promulgua l’édit de Milan, autorisant la liberté de culte à tous les citoyens de l’Empire. Nos chrétiens, les ennemis de l’Empire, peuvent désormais librement pratiquer leurs assemblées et les traductions de la Septante en latin se multiplient. Constantin, en prônant la concorde dans l’Empire autour du dieu unique, fait ainsi taire toutes les séditions. En 3211074 AUC  Constantin impose le repos dominical, sous le nom de « Jour vénérable du Soleil ».

Sol Invictus était donc encore le culte de l’Empire… » (J-Cl Picard, loc.cit)

 

 

Le chrisme XP

Quand je regarde le chrisme, ce ne sont pas les lettres qui me frappent. Tout de suite le dessin me dit quelque chose. Pour moi c’est très clair. Aucun symbole à déchiffrer, tout est montré. Ça représente un objet qui a existé, qui était là au commencement et qui va revenir pour la fin du match.

Un signe très facile à déchiffrer quand on sait où chercher.

Le message est lisible, sans équivoque, sans X pour dire Christ, que du solide. Que des faits.

Le dessin évoque la croix celtique. La vraie, qui pourrait être plus ancienne encore. Celle qui a les quatre branches de la même longueur. Selon moi elle remonte à l’origine de cette humanité, cinquième du nom. Ou sixième selon certains ?

Elle n’évoque pas la mort, celle-ci. On y cherche en vain le supplicié. Il n’apparaîtra qu’au Moyen Âge, quand on a rallongé la branche inférieure pour en faire la croix du supplice. Embarrassante perspective. Il y avait des croix à tous les carrefours en Europe.

 

L’origine de la croix

La croix elle aussi est bien antérieure à Jésus, elle est même plus ancienne que le crypto-christianisme — je ne parle pas des catacombes à l’époque romaine, mais d’une religion d’éveil, celle du Christ Ésus, qu’on appelle Mithra en orient et que les Bretons ont identifié à Saint Yves. Selon moi elle remonte à l’orée de cette humanité, cinquième du nom — ou sixième selon certains ?

La croix est celle de l’origine. 

J’y vois la partition en quartiers égaux l’île d’Atlantide qui est circulaire, ou le vaisseau-mère Hyperborée Nibiru, circulaire aussi.

Vu de dessus, ce vaisseau ou cette île artificielle révélaient la croix formée par quatre fleuves, oui, les quatre fleuves d’Eden. Ces fleuves s’écoulaient depuis une haute montagne que les Grecs ont nommée l’Olympe, mais qui n’est pas le mont Olympe, tardivement rebaptisé, quand les Grecs avaient tout oublié. Ce qui d’après Platon leur arrive quelquefois. (lire la suite)

 

 

L’ère des Héros

La religion du Soleil Invaincu s’est appuyée sur des faits tangibles durant l’ère précédente, l’âge des Héros. Les héros en question étaient tous les héritiers des dieux d’avant, surhommes appartenant à l’humanité précédente, des géants noirs mesurant 4,50m.

Les Patriarches, les Héros, les géants, les dieux, tous ces noms désignent les différentes races surdeveloppées des temps très anciens. Des surhommes doués de tous les talents, tous les pouvoirs, toutes les savoirs.

C’est pourquoi les mythologies antiques foisonnent de dieux et de déesses, non seulement la mythologie grecque, mais aussi les mythologies hindoue, aztèque, maya, inca, inuit, ou dogon.

 Et même la mythologie hébraïque. En effet, le dieu créateur de la Genèse n’est pas un dieu unique, oh que non. Il est même très nombreux..Les textes originaux le nomment Elohim, c’est à dire « ceux/celles qui sont venus du ciel ». Car les dieux avaient une technologie très avancée : ils utilisaient des avions et des fusées. Ils savaient aller dans les étoiles et revenir sur terre. Et ils avaient domestiqué la foudre, qui fut un instrument d’éveil avant de devenir leur arme favorite. Ils savaient aussi laisser planer le doute sur leur nature mortelle, et humaine comme la nôtre, bien que d’une condition supérieure. (lire la suite)

 

Sol Invictus 

En 3241078 AUC Constantin installe sa capitale en Orient dans la ville de Byzance, et la rebaptise Constantinople. En 3251079 AUC a lieu le concile de Nicée.

Selon la Tradition, à l’issue de ce concile, Constantin et sa nouvelle église (du latin ecclesia  = assemblée) assimilèrent les principes monothéistes des manichéens et des chrétiens au culte de Sol Invictus et créa la nouvelle religion (du latin religio  = respect, culte, vénération) du Christ-Empereur, fils du dieu unique.

« La religion chrétienne se christianisa et devint donc religion grecque, ô christianismos, c’est-à-dire culte de Constantin, unique représentant du Dieu Unique dans son Empire en voie d’unification.

Cela rappelait aux érudits le culte à la gloire d’Alexandre le Grand. » (J-Cl Picard, loc.cit)

 

En fait le Concile de Nicée,
c’est à dire l’assemblée de l’Empereur,
établit le nouveau dogme officiel de l’empire : 
le culte du Christ-Empereur en remplacement de Sol Invictus.

 

 

Maisons de l’Empereur

Empereur, en grec, se dit basileus. Ce mot a donné basiliques en français. Or il se trouve que les plus anciennes constructions chrétiennes s’appellent précisément des basiliques, des maisons de l’empereur…

La construction des basiliques, les maisons de l’Empereur dédiées au Christ, mais servant aussi de tribunal, de lieu de commerce, de promenades, d’assemblée, etc. se multiplient dans tout l’Empire. Une curiosité est à remarquer : « Eusèbe de Césarée, par sa  » Vie de Constantin  » contribua beaucoup à la déification de celui-ci :

Jusqu’à la fin du 12 ème  siècle, Constantin fut honoré par les fidèles comme le fondateur de l’Eglise catholique.

De nombreuses églises romanes, en Poitou Charente, Alpes de Provence etc., portent au-dessus de leurs porches, par où les foules circulaient, d’imposantes statues équestres appelées des « Constantin ». Constantin serait donc honoré par l’Eglise chrétienne pendant près de 800 ans ! Ne semble-t-il pas plutôt évident que les églises romanes ont été dédiées à Constantin car elles ont été construites à son époque  ? » (source)« Histoire critique du christianisme romain » http://srg.hereses.chez-alice.fr/.  

En effet, c’est le bon sens même.

 

 

Quel Jésus ?

L’existence de jésus est non seulement compromise par le christ historique, l’empereur Constantin, mais aussi par la grande fantaisie des évangiles, totalement invraisemblables. Selon  et falsifiés par des personnes n’ayant qu’une très vague connaissance du 1er siècle de notre ère.

La revue mensuelle « Prions en Eglise », largement diffusée dans les paroisses, a consacré dans son numéro 107 de Novembre 1995 toute une page (page 10) à la lecture de la Bible ( Ancien et Nouveau Testament ) et déclaré bien avant M.QUESNEL que les Evangélistes n’avaient pas voulu faire œuvre d’archéologue ou d’historien. La Bible a été écrite, disent ces rédacteurs, par des croyants pour des croyants; c’est une Histoire Sainte. Littéralement, une Histoire Sainte est une hagiographie, dont nous trouvons la meilleure définition sous la plume de Mgr.DUCHESNE dans son « Eglise au Vlème siècle » (page 127), à propos du Liber Pontificalis :

                         « un mélange bizarre de renseignements puisés à bonne source, de légendes et de fantaisies diverses »

Les évangiles auraient donc pour finalité de rendre plus vive une Foi préexistante dans le Sauveur, sans que personne ne nous renseigne sur la nature de cette Foi, les voies et moyens de l’obtenir

Il est toutefois confirmé que le mot de « raison » demeure totalement exclu du vocabulaire chrétien, si l’on observe ces scènes de la Passion supposée du Christ-Roi, complètement irréalistes, campées dans une Jérusalem telle qu’elle n’a jamais existé, occupée par des Romains dont le code pénal n’est même pas respecté, scènes dont la véracité n’est jamais attestée que par un seul témoin, l’auteur-inventeur, lui-même très postérieur à la période évoquée… et tout à fait ignorant de ce qu’elle fut véritablement.

 

Fomenko et le récentisme

Cette déclaration d’un historien courageux s’inscrit dans le droit fil de la thèse de Fomenko, le récentisme.

Selon Fomenko, le moyen-âge tel que nous le connaissons n’a jamais existé. Il a été fabriqué au XIIIe siècle en Avignon par des légats romains. Dans le comput falsifié actuel, il s’agit du XIIIe siècle AUC – ab urbe condita – c’est à dire après la fondation de Rome. En fait cela se passe trois siècles seulement après Constantin et la construction des cathédrales. Les légats romains voulaient justifier une invention encore plus importante qu’ils devaient faire : la création d’une religion.  

Pourquoi diable faire une telle chose ? Je l’ai déjà expliqué plus haut, mais la question est d’importance. J’y reviens donc.

Une peste effroyable avait ruiné l’Europe. Les survivants n’étaient qu’une poignée, le pouvoir central totalement désorganisé devait faire face à une première urgence : discipliner un peu tous ces Mad Max barbares qui rançonnaient, pillaient, violaient, brûlaient ce qui restait d’humain dans le paysage.

Rome avait encore l’argent et le pouvoir matériel, mais son pouvoir spirituel et moral s’était presque totalement délité. Les centaines de temples dédiés à Constantin ne pouvaient plus servir à rien : faute d’empereur à honorer, ils étaient devenus repaires de brigands.

 

 

Le Christ Empereur

La religion inventée par le Christ-Empereur ne pouvait plus séduire ces larrons et ces pendards, tas de bons à rien revenus de tout. Alors pour sauver ce qui restait de l’Empire d’une disparition certaine, il était urgent de s’appuyer sur l’amour, la douceur, le pardon, la générosité, l’espérance, la charité, la certitude d’un monde meilleur après cet enfer sur terre qu’était devenue l’Europe.  Voilà pourquoi les légats romains ont inventé le petit Jésus.

Inventé, d’ailleurs, c’est beaucoup dire… Les compositeurs du christianisme ont repris de nombreux éléments du Mithraïsme, l’antique religion de Mithra ; de nombreux éléments du Judaïsme, l’attente du Messie, les paraboles d’Énoch ; un peu des mystères d’Isis, la rédemption par la grâce divine ; un peu de Sol Invictus, l’ancienne religion officielle inaugurée à Rome par Héliogabale et reprise par Constantin. 

Les pères de l’église ont touillé tout ça avec intelligence, et nous ont conté la belle histoire d’un sauveur qui serait venu chez les lointains Juifs sept siècles auparavant.

Si non e vero e bene trovate… Si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé !  

Si la réalité intéressait les gens, ils éteindraient la télé et regarderaient par la fenêtre.

Jean Yanne

 

Lanleff

 

Il existe en Bretagne, dans les Côtes d’Armor, un charmant village appelé Lanleff. S’y trouve un curieux temple, attribué aux Romains. De forme circulaire avec des piliers massifs, des arcs en plein cintre et une galerie qui fut couverte, cet édifice fait bien penser à l’architecture romaine. On dit que ce temple n’était pas dédié à un dieu romain, mais à Mithra. Sur l’un des piliers, un bas-relief fort usé laisse entrevoir un jeune garçon qui pourrait bien être Mithra.

Figurez-vous que dans ce même village, en d’autres temps, le père de l’empereur Constantin aurait été en garnison. Ce petit temple sur lequel sèchent les historiens serait-il le chaînon manquant entre l’art romain et l’art roman ? Tout est possible en terre celtique, terre sacrée. Et l’Armorique est mon jardin.

 

Ainsi donc

Chacun ses croyances, et les vaches sacrées seront bien gardées. Nous ancêtres ont tout gobé. Ils ont avalé des couleuvres avec l’aisance d’un charmeur de serpents. C’était compter sans le web, sans la diffusion planétaire de tous les textes jadis enfermés dans des bibliothèques strictement protégées par le Saint Siège. N’oublions pas que jusqu’à l’invention de la typographie vers 1440, tous les écrits étaient recopiés par des copistes. Des moines, le plus souvent.  Ils recopiaient dans leur couvent ce que le supérieur leur disait de recopier, omettant et ajoutant ce qu’il leur indiquait. Le contrôle de l’église catholique a été quasi total pendant tout ce temps.

Une foule d’anecdotes bidons, pleines d’erreurs et d’anachronismes, a été ajouté par les copistes. Que ceci n’empêchent pas les croyants de croire, ni les incrédules de ne pas croire. Je suis mythologue, je porte sur toutes les mythologies un regard critique : est-ce vrai ? Est-ce déformé ? Est-ce exagéré ? Pour quelles raisons ? Mon travail n’a d’autre but que de regarder en face la vérité — si une telle chose existe ! — avec un œil critique et l’esprit débarrassé de tout a-priori. C’est pour cette raison que vous êtes nombreux à me lire. Vous savez que vos convictions vous appartiennent. Elles vous aident à vivre, loin de moi l’idée de les dynamiter, du grec ancien dunamos, qui veut dire ange.

Toutes les croyances méritent respect. Pour moi, je m’aligne sur l’éternel principe d’incertitude :

devant le mensonge éternel, il est bon de croire sans y croire.

 

 

En guise de conclusion

Le colosse en bronze de Constantin, dont plusieurs fragments sont conservés aux Musées du Capitole, à Rome, était une statue colossale en bronze, originellement de dix à douze mètres de hauteur, réalisée au IVe siècle et représentant un empereur romain de la dynastie constantinienne généralement identifié à Constantin Ier. (source)

La statue devait mesurer une dizaine voire une douzaine de mètres avant son démantèlement. Selon des sources médiévales, elle était initialement coiffée d’une couronne radiée et tenait d’une main un globe et de l’autre une épée. (source)

La couronne radiée est celle de Sol Invictus, Soleil Invaincu, dont l’empereur était le christ. Sa victoire éclatante sur l’usurpateur Maxence a fait de lui un soleil vainqueur. Le globe qu’il portait dans sa main gauche pourrait représenter notre planète, et la pointe qui la surmonte précisément au pôle nord désignerait la direction du Soleil Vainqueur lui-même, la planète errante Nibiru. Il est également possible que ce globe soit tout simplement la planète artificielle Hyperborée.

 

Cette statue colossale ne doit pas être confondue avec le colosse marmoréen de la basilique de Maxence,
dont les fragments sont aussi conservés au Capitole.

 

En complément de cet article, ne manquez pas de lire L’apothéose de Constantin.

 

Rome et son Empire

 

Les Fils du Soleil
Sol Invictus

 

Une première version de cet article a été postée en octobre 2014. Ceci est la 9e édition mise à jour et complétée.

 

Xavier Séguin

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