Savoir ou Connaître

 

La gnose est une philosophie qui prône la connaissance directe des choses divines : « Toute la gnose consiste, pour l’homme, à s’élever jusqu’au monde des éons » explique Jacqueline Quillet (source)J. Quillet, Le philosophe et le gnostique,1996  Chez les gnostiques, l’éon est une puissance éternelle émanant de l’Être suprême et par laquelle s’exerce son action sur le monde. Chez moi, cette puissance est celle de la Grande Déesse.

 

La présente réflexion est l’article d’ouverture d’un nouveau chapitre intitulé Science et Connaissance. J’ai longtemps hésité à l’intituler Nouvelle Gnose ou Nouvelle Épistémé, mais j’ai gardé ces deux concepts importants pour cet article. Pour le lecteur qui pense tomber sur un os — ou sur deux os — je vais les casser pour lui, afin qu’il en suce la substantifique moëlle.

(J’essaie de rester la plupart du temps dans le langage courant ; quand je dois m’en écarter, je commente ou je mets un lien. L’élitisme intello me débecte, je n’y vois qu’ego méprisant donc méprisable.)

 

Gnose

Vient du mot grec gnosis qui signifie : 1° Connaissance directe 2° Vérité cachée.

Quand on parle des gnostiques, on fait le plus souvent référence au gnosticisme chrétien des premiers siècles de notre ère. Le débat entre savoir et connaitre est trop important pour se réduire à cette étude historique. Je l’évoquerai dans plusieurs articles, mais le développement sera plus large et somme toute, très contemporain — j’ajouterai tourné vers le futur.

Si la gnose philosophique me convient, je n’ai rien de chrétien, en tout cas rien de ce Jésus dont l’existence historique est douteuse. Le christianisme antérieur à Jésus était, selon moi, plus vrai. Tourné vers l’éveil, il fut initiatique, épanouissant, tout entier consacré à l’élévation de l’être. Le contraire de nos religions, qui ne font qu’endormir en exigeant l’obéissance aveugle.

Si le christianisme eut été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eut été mithraïste.

Ernest Renan

 

Épistémé

Ce mot grec signifie : 1° Savoir juste  2° Science.

Dans la culture occidentale contemporaine, ces deux notions se confondent. Dans la tradition antique, elles s’opposaient. Tandis que la gnose représente une connaissance supérieure, l’épistémé se maintient dans un registre plus superficiel. La science actuelle n’a plus rien d’une connaissance vraie. Pour elle, le savoir caché n’est qu’un attrape gogos…

 

Épistémologie

L’épistémologie est un terme polysémiqueà plusieurs significations qui recouvre des domaines d’études et des approches philosophiques différentes :

  • Dans le monde anglo-saxon, epistemology désigne la théorie de la connaissance. L’epistemology anglophone a connu plusieurs courants et se focalise depuis la fin du positivisme logique sur les conditions et les critères de la connaissance ordinaire. On retrouve parfois le terme « épistémologie » en français dans ce sens.
  • En français, ce même terme épistémologie a plusieurs acceptions et peut désigner :
    1° la philosophie des sciences elle-même
    2° une tradition spécifiquement française mêlant philosophie des sciences, histoire des sciences et théorie de la connaissance
    3° le courant de l’épistémologie historique, qui étudie l’évolution des fondements et méthodes scientifiques à travers le temps.

Les frontières entre épistémologie, philosophie des sciences, histoire et sociologie des sciences sont floues et ces disciplines peuvent se recouper selon les auteurs. (source)

 

Clément d’Alexandrie, né à Athènes vers 150 et mort en Asie Mineure vers 215, est un lettré grec chrétien, apologète et l’un des Pères de l’Église. Il chercha à harmoniser la pensée grecque et le christianisme. On connaît de ce philosophe une œuvre abondante, mais elle est en partie perdue. Wikipédia

S’il figure en bonne place dans cet article, c’est que je me reconnais dans ses efforts. Il avait compris avant ses contemporains que si elle se coupe de la tradition antique, la nouvelle religion christique risque de devenir un piège à cons.

Renier l’enseignement sacré plurimillénaire lui a semblé catastrophique. Il tente alors d’y remédier. Sa position dans la hiérarchie ecclésiale et son autorité naturelle ne lui ont pas permis d’aboutir. On voit les résultats.

Rien ne dit que j’ai plus de chances d’y arriver, vermisseau que je suis et qui le restera. Chacun sa place dans l’harmonie universelle.

 

Esthétique

Au cours de mes études de philosophie, je me suis vivement intéressé à l’épistémologie. J’ai suivi deux cycles de cette discipline, et trois cycles d’une autre appelée esthétique — qui n’a rien à voir avec les salons de beauté.

L’esthétique (ou philosophie de l’art) est une discipline de la philosophie ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l’art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l’art. L’esthétique correspond ainsi au domaine désigné jusqu’au 18e siècle par « science du beau » ou « critique du goût », et devient au 19e siècle la philosophie de l’art. Elle se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d’art (ou certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l’œuvre, à ce qui est spécifique ou singulier à une expression (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l’utile et au fonctionnel. (source)

Cette branche de la philosophie garde ma préférence en ce qu’elle rejoint la plus ancienne tradition sacrée : elle place les sens et l’amour du beau très au-dessus de toute autre chose. Les perceptions et les sensations subtiles sont, au cœur de ma pratique sacrée, la voie royale du stage initiatique.

 

L’énergie

La conjonction de ces deux disciplines philosophiques, l’esthétique et l’épistémologie, m’a donné ce regard sur la science actuelle, qui est devenue aussi dogmatique qu’une religion, et tout autant castratrice. J’ai acquis la conviction que la vérité n’est détenue par aucune des deux. Il faut creuser plus profond si l’on veut s’élever davantage.

Sous la sphère mentale se trouve l’émotionnel, que beaucoup tiennent pour un terminus. J’ai pu constater qu’au dernier degré du désespoir, quand tout l’être se sent au fond du trou, l’erreur est de regagner la surface. Il faut creuser encore. L’émotionnel a un double fond qui touche à l’infini : c’est l’énergétique.

 

Pseudo-science

La science occidentale moderne se limite à la sphère mentale, faisant fi des connaissances innombrables qui nous viennent d’ailleurs : de notre corps physique, de nos corps subtils et auras, des fissures de l’ADN, de nos rêves, de nos visions. J’ai déjà consacré plusieurs articles pour tenter de cerner le précipice qui sépare la science contemporaine de la connaissance vraie. Mais il y en a eu d’autres, dont vous trouverez la liste en fin d’article.

Le mot science est un polysèmequi signifie plusieurs choses, recouvrant principalement trois sens :
-Savoir, connaissance de certaines choses qui servent à la conduite de la vie ou à celle des affaires ;
-Ensemble des connaissances acquises par l’étude ou la pratique ;
-Hiérarchisation, organisation et synthèse des connaissances au travers de principes généraux (théories, lois, etc.).

Selon moi, cette science-là s’appellerait mieux pseudo-science. Mais c’est précisément le mot qu’emploient les scientifiques pour désigner la connaissance vraie, celle qui se cache sous la couche émotionnelle, celle qu’on ne trouve que dans le double fond, la connaissance énergétique.

 

 

La science véritable

Connaissance énergétique est le nom que je donne à la gnose, qui a connu tant de sectes et déviances qu’on risque fort de se méprendre à son sujet.

Cette connaissance non mentale mérite bien le nom de science véritable : elle est un million de fois plus pertinente que celles issues de la science officielle ou des religions de mensonge et d’exclusion. Loin, très loin de la sphère mentale, elle passe par le corps qu’elle nourrit et vivifie, et c’est par le corps qu’on la perçoit. Elle est notre énergie vitale.

L’énergie vitale constitue le flux d’énergie circulant à travers les méridiens énergétiques du corps. Elle est invisible et impalpable, mais indispensable. D’ailleurs, elle est omniprésente au quotidien. Elle influence la santé mentale, l’harmonie des émotions. (source)

Eki-vie se trompe en qualifiant ainsi l’énergie vitale. Elle n’est invisible qu’aux non-sensitifs, les autres perçoivent ses vibrations. Et elle n’est pas impalpable, c’est en la palpant que j’ôte les papillons qui perturbent le schéma énergétique, ou que je rectifie l’espacement des corps subtils.

 

Magie du caché

Comme l’épistémé, la gnose est un terme générique pour désigner la connaissance. Tous ceux qui s’en réclament ont donc partie liée avec la philosophie, et mieux encore, ils participent tous à la grande fête des origines.

Chez eux, le mental ne leur sert qu’à rendre la monnaie. Ils ont au fond du cœur une horloge qui conte les heures au lieu de les compter. Une horloge invisible pour traquer l’invisible. Cette horloge leur sert à chaque instant pour arrêter le temps, le temps de s’arrêter un moment près de lui.

L’essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu’avec le cœur.

Antoine de Saint-Exupéry

 

Ceux qui marchent à côté du temps font l’espace immobile. Juste derrière la vitesse de la lumière il y a l’instant. Le temps arrêté. L’espace ponctuel dans son infinitude.

Les traqueurs d’absolu savent attendre et trouver sans chercher. Ils savent lire les signes vivants du journal éphémère où sont contés toutes merveilles. Ouvre grand les oreilles, initie-toi au profond mystère des pierres, fais-les sonner juste ou faux, sculpte-les s’il le faut, ausculte-les, rien ne résiste autant que leur secret caché.

Tout homme est, d’ancienneté, une grosse pierre.

Proverbe Yorouba

 

 

 

La vie qui va

La vie vient des étoiles. Cette planète a été ensemencée par des météorites venues de l’espace contenant des bactéries ou autres micro-organismes. Et la nature a fait le reste. Vive le hasard ! (source)

Le hasard n’existe pas. Tout ce qui arrive est voulu.

Bouddha

 

Il est plus probable que des aliens l’aient fait délibérément ! Ah bon, vous n’y croyez pas ? C’est pourtant ce que disent toutes les mythologies antiques. 

En mars 1996, la NASA annonçait la découverte de formes de vie primitives dans une météorite venue de Mars et découverte en avril dans l’Antarctique. D’un âge estimé à 4,5 milliards d’années, la météorite abritait des micro-fossiles datés de 3,6 milliards d’années.

Depuis lors, nous savons que des micro-organismes porteurs de bactéries vivantes auraient pu ensemencer la vie sur cette planète. Nous savons aussi que la résistance de certains organismes est proprement phénoménale. « A 3000 m de profondeur, après avoir passé 120.000 ans dans un glacier du Groenland, un micro organisme a été retrouvé en sommeil mais vivant. » cite Didier Savignol. (source) 

Cette résistance pourrait permettre à la vie de résister indéfiniment aux conditions les plus dures – celles qui règnent dans l’espace par exemple. Selon Robert Charroux, il y aurait sur une montagne de Suède « une ceinture métallique, large de 306 m, à l’intérieur de laquelle pousse une végétation différente de toute végétation terrestre » (source) 

Qui a semé ces plantes ? Pourquoi poussent-elles seulement là ? N’ont-elles pas de graines ? Charroux a tellement cherché, tellement appris, il raconté tant de choses, il n’a pas toujours pris le temps de développer ses trouvailles. Charroux ne vérifie pas tout, et la NASA est si rapide ! Dans ses conclusions surtout. (source)

 

La vie qui vient

Qui nous pense ? Qui pense pour nous, à notre place? Matti PitkänenPhysicien finlandais marginalisé parmi ses pairs, Matti Pitkänen ne se focalise pas sur le cerveau, MAIS SUR LE CORPS. Ce qui me plaît bien davantage.

Auteur d’une théorie révolutionnaire sur la constitution de l’univers, Pitkänen pourrait bien révolutionner l’histoire des sciences : pour lui, l’ADN communique avec l’univers. Sa théorie émergente suggère que le réseau internet ne serait que la piètre copie d’un internet biologique infiniment plus puissant, que chacun possède, qui permet de communiquer de conscience à conscience, et à travers lequel nous laissons une trace durable de notre passage dans le monde des vivants. (source)

Pour Pitkanen, notre ADN ferait ainsi fonction d’internet intérieur

« La cosmologie du physicien finnois Matti Pitkänen a établi, semblerait-il pour la première fois, un lien entre le corps physique et la conscience. Dans cette théorie, les trous de ver (ou vermoulures) jouerait un rôle majeur. Les vermoulures (worm holes) ont été nommées ainsi par le physicien John Wheeler. Il s’agirait de microscopiques canaux de connexion à travers l’hyperespace, qui apparaissent suite à des fluctuations du vide quantique. Selon la théorie de Pitkänen, tout le long de l’ADN s’accolent les vermoulures qui lui servent de canaux de communication. » (source)

La vie qui vient n’a pas fini de nous en conter de belles et de magnifiques.

La vie spirituelle vise l’éveil de notre nature essentielle. Elle nous donne des qualités d’être qui manquent cruellement à l’homme actuel : le silence, la simplicité, la sérénité, la confiance.

Karlfield Graf Durkheim

 

 

Science et Connaissance

 

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

François Rabelais

 

 

 

Les amis de la vérité sont ceux qui la cherchent et non ceux qui se vantent de l’avoir trouvée.
Nicolas de Condorcet