Le feu passe au vert devant tes roues, tu n’as même pas à ralentir. Tu reçois ce pli important juste avant le délai butoir, sauvé par le gong. Un comptoir d’enregistrement s’ouvre pile quand tu arrives, tu t’évites une queue interminable. Certains appelleront ça de la chance. Mais ça porte un autre nom : le sens du timing.
La chance te sourit quand ça lui chante. Joue-lui du violon qu’elle fasse entendre sa jolie voix. Tu sais quoi ? Le sens du timing résulte d’un travail sur toi. C’est ton passeport chance, il a tous les tampons, tous les visas. Tu peux même aller sur Mars en février. Où tu veux, je te dis. Quand tu veux. Avec ça tu es le roi. Toujours le bienvenu, tu tombes pile. Tu passes crème. Pas comme mars en carême. Pas comme un chien dans un jeu de brèmes. Où tu veux, quand tu veux, c’est l’endroit, le moment. Tu perds pas ton temps. T’arrives avant. Et tu restes après. Ça sera toujours parfait.
On appelle ça la chance. C’est juste un pas de danse. Quand le solo commence, on l’écoute en silence. C’est trop tôt pour la transe. Trop costaud pour la France. Trop finaud pour la Terre. Creuse encore et sois fier, tu connais ton mystère. La pensée doit se taire. Le néant doit se faire en ta tête à l’envers. Rien ne dispose à rien, tais-toi. Va ton chemin. Sois en paix si tu peux, sois en pet si tu veux. Qu’importe le fardeau qu’on porte tant qu’on peut passer la porte. Cercueil des pensées mortes. Des projets qui avortent. Le deuil qui réconforte ou la mufflée trop forte.
Sens du timing : On ne peut pas dire qu’on l’a ni qu’on l’a pas. Celui qui l’a ne le sait pas. Veux-tu l’avoir ? Libère ton point d’assemblage. Voilà la clé, la vraie et unique clé de la sorcellerie : la douce dérive du P.A. « Les sorciers croient que c’est la position du point d’assemblage qui a fait de l’homme moderne un égotiste homicide, un être totalement absorbé par sa propre image. Ayant perdu l’espoir de jamais revenir à la source universelle, l’homme cherche le réconfort dans son sentiment d’identité. Ce faisant, il fixe sont point d’assemblage sur la position exacte qui lui permet de perpétuer sa propre image. » (source)Carlos Castaneda, La force du silence
Sans la source, il n’y aurait rien. Mais sans rien, il y aurait la Source.
Tant que tu en es là, pas de magie pour toi. La porte est fermée à double tour et ton ego a perdu la clé. Tant que tu seras persuadé que sans ego, tu es mort, tu ne mourras pas de ton vivant. La mort initiatique est la seule façon de renaître sans passer par le cercueil. La seule façon de se souvenir de soi, d’épouser ses viens antérieures pour mieux préparer la prochaine. Parce qu’on choisit ça aussi ? Non, ne crois surtout pas ça. L’Intention seule décide. Pas la tienne, l’Intention avec un grand tea. Un grand I majuscule. Ne crois rien, mais surtout crois tout !
Tant que tu perpétues ta propre image, tu verrouilles le blocage du point d’assemblage. Ton P.A. ne s’en va pas. La magie n’est pas là. « Tout éloignement du P.A. par rapport à sa position habituelle est un éloignement de l’auto-contemplation et de son corollaire, la suffisance. » (source)Carlos Castaneda, La force du silence
La suffisance, l’ego mal placé, le sentiment de supériorité, voilà qui creuse la fossette où s’endort le P.A. Renonce au culte idiot de ton image, file un coup de pied à ton auto-contemplation, et vois comme la fossette se comble; alors ton P.A. retrouve sa mobilité. Je m’y suis efforcé pendant des années. Sans succès. À soixante-dix balais ça commence à rentrer…
Qui ne voit que des offenses, inconvenances, indécences, reste sur la ligne de touche. Qui veut du respect n’est qu’un pet. Juan Matus explique à son apprenti qu’il y quatre catégories d’êtres humains. Carlito veut savoir la sienne. Très sérieusement, le nagual lui répond :
-Tu es un pet. Ne te sens pas offensé pour ça, moi aussi je suis un pet.
Il n’en dit pas plus. Matus est parti, Carlos est mort. Du coup on ne saura jamais les trois autres catégories. Je penche pour flatulence, prout et vesse. Oui, somme toute il n’y que des pets. Vivement l’éveil, pas vrai ?
Vesse (vieilli) : Ventosité qui se forme dans le ventre et qui en sort avec éclat. Voir : Vesse de loup.
« La suffisance est la force engendrée par l’image que l’on a de soi-même. Cette force maintient le P.A. de toute l’humanité à la position actuelle. Le but de chemin du guerrier est donc de détrôner la suffisance. » (source)Carlos Castaneda, La force du silence
Et cette suffisance, cette susceptibilité maladive qui nous maintient dans ses chaînes, n’est rien qu’un autre nom pour l’apitoiement sur soi-même. Selon Matus, l’apitoiement sur soi-même est le véritable ennemi et la source du malheur de l’homme. (source)Carlos Castaneda, La force du silence
Les sorciers ont constaté ceci : dès que le P.A. se déplace, on atteint l’implacabilité.voir plus loin Un état qui ne peut s’appeler autrement. Mon propre benefactor n’aimait pas ce mot. Il préférait parler de sans-pitié. Et il distinguait le sans-pitié des sorciers d’autres formes de sans-pitié, qui sont encore teintés de suffisance. Par exemple, à propos d’une de ses apprenties, il parlait du sans-pitié de la vieille anglaise. Il y a aussi le sans-pitié du sadique, le sans-pitié du branleur.
En fait, il y en a trop. Je préfère le terme d’implacabilité. Ce comportement n’a rien de sadique, rien de branleur. Il ne renvoie pas à un quelconque manque de contrôle. Il est tout simplement l’état où tous les sorciers se trouvent quand leur P.A. quitte sa place habituelle. « L’auto-contemplation force le P.A. à assembler un univers de fausse compassion, mais de cruauté et d’égocentrisme très réels. Dans cet univers, les seuls sentiments réels sont ceux qui conviennent à celui qui les éprouve. » (source)Carlos Castaneda, La force du silence
Rien de semblable dès qu’on atteint la position d’implacabilité. « Pour un sorcier, l’implacabilité n’est pas la cruauté. L’implacabilité est le contraire de l’apitoiement sur soi-même et de la suffisance. L’implacabilité est la sobriété. » (source)Carlos Castaneda, La force du silence
Il se trouve que je viens de recevoir un don prodigieux : celui de contrôler les mouvements de mon P.A. Le point d’assemblage est une lumière plus vive dans notre luminosité — notre aura. Le P.A. est ce point grâce auquel on assemble le monde. Dans la philosophie du nagual, le monde n’est pas réel, pas solide, pas matériel. Il est un faisceau d’ondes fluctuantes. La position du point d’assemblage détermine laquelle de ces ondes va assembler un autre monde. C’est ainsi que les rêveurs de mondes que sont les sorciers se déplacent dans différentes réalités. Ils laissent dériver leur P.A. Quand son déplacement s’arrête, ils peuvent devenir un animal, une fleur ou une Fender Stratocaster. Et moi, tout à coup, je découvre que je suis capable de le déplacer à ma guise.
Enfin presque, oui. Il se déplace facilement, j’en ai souvent fait la cruelle expérience. Juan Matus explique à Castaneda que le point d’assemblage repose dans une petite cuvette aménagée dans notre luminosité — ainsi nomme-t-il l’aura. Il se trouve que je n’ai pas cette cuvette. Mon P.A. a donc une liberté de mouvement au-dessus de la normale. Du coup il a du mal à se stabiliser. Jusqu’ici, je n’avais aucun moyen de contrôler ses déplacements, qui pouvaient survenir n’importe quand sans crier gare.
Au fil du temps, ma pratique du nagualisme m’a appris à repérer les signes avant-coureurs. Mon humeur change. D’un naturel enjoué, je deviens subitement nostalgique. La tristesse m’envahit jusqu’à la déprime. Il me faut des efforts dingues pour le ramener à une position plus favorable. Mais j’y arrive de mieux en mieux.
Ce handicap n’en est pas un : c’est ma chance. Selon Juan Matus, le sorcier ne peut faire une chose pareille. Pour lui, c’est toujours l’Intention qui décide. Et quand le P.A. se libère, l’implacabilité est le passage obligé.
J’en ai fait la cruelle expérience. Cruelle surtout pour mon stagiaire. Tandis que nous parlions politique,il ne faut jamais faire ça voilà-t-il pas que mon P.A. fiche le camp. En pleine conscience, et plein d’impuissance, je ne savais pas le diriger. Aussitôt et sans crier gare, me voilà plongé dans la plus pure implacabilité. Le gaillard en face de moi n’était certes pas au meilleur de sa forme. En pleine suffisance, en pleine auto-contemplation négative, tout le faisait souffrir. Le moindre choc était pour lui une insupportable agression.
Et moi, soudain projeté dans l’implacabilité du sorcier, je n’avais d’autre choix que de briser son miroir de l’auto-contemplation. Plongé jusqu’au cou dans la délectation morose, il n’était pas prêt pour une telle remise en cause. Du coup je l’explose. J’aurais dû mettre en pause, passer à autre chose, lui offrir des roses. Non, j’ai forcé la dose.
Quelques notes en vrac pour toi qui veut me voir et qui n’ose pas demander. Ça peut t’aider.
Par discrétion, je parle de stages individuels. Je te recevrai donc en tant que stagiaire. Mais soyons clairs : il s’agit d’une initiation. Tu vas vivre un parcours initiatique de quatre jours :
Arrivée mardi soir, jour de Rama.
Deux jours de travail avec réveil et coucher sur place — ce point est capital.
Mercredi, jour de Mercure, communication et guérison.
Jeudi, jour de Jupiter, éveil solaire, épanouissement, triomphe.
Départ vendredi, jour de Vénus, après rangement et ménage.
Voici un aperçu de ce qui t’attend chez moi.
Mise en place de l’intention. Rester dans le mouvement du vivant, tenir le rythme, et tout prend sens. Agir. Ce qui compte c’est agir toujours sans jamais attendre de résultat de son action. Tu hésites à venir me voir ? Pas de souci. Je sais éviter ce dérapage. Les mouvements de mon P.A. se font doux et modérés. Mais je reste un nagual, fils du paranormal. Pas de blâme. Tout ce qui arrive est voulu. Ne décidons rien, et nous n’aurons rien. Tu ne viendras pas par hasard. Aux prises avec un sorcier implacable, tu n’en mourras pas, sois-en certain.
Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
L’implacabilité du sorcier est à l’opposé du comportement socialement admis : bienséance, bonne éducation, respect humain, délicatesse. Le sorcier implacable ne lâche pas le morceau. Il va jusqu’au bout des processus engagés. Il n’abandonne pas son apprenti au milieu du gué. Tu peux toujours arrêter quand tu veux. Mais c’est du gâchis. Force-toi à vivre l’aventure jusqu’au bout. Tu en sortiras plus grand.
Vivacité, réactivité, tonicité, vitesse intérieure — pas de temps mort, on ne réfléchit pas, on agit, ça va des yeux aux jambes, l’action prime, à la façon des mouches. Ces insectes sont si vifs parce que les signaux perçus ne passent pas par le cerveau. Ils vont des yeux à ses ailes. Ce qui lui permet de décoller plus vite que tes réflexes…
Je suis quelqu’un de rapide. Je ne m’étends pas, je ne radote pas. Nulle complaisance dans mes mots. Ils ne s’adressent pas seulement à ton esprit, ils visent aussi ton corps, tes comportements, ta compréhension.
Efforce-toi d’acquérir le sens du timing qui te donnera la fluidité nécessaire pour suivre l’aventure dans toutes ses péripéties.
Tu n’en auras pas toujours conscience, pourtant l’échange avec un gaillard de ma trempe se déroule sur trois niveaux :
1 Niveau conscient : conversation normale, côté droit. Ta claire conscience dialogue avec la mienne. C’est la voie du milieu.
2 Niveau inconscient, côté gauche. C’est ton corps qui est mon interlocuteur. Fais-lui confiance, il sait. Il a des savoir-faire fabuleux, apprends à t’en servir.
Ecoute ton corps. Il sait.
3 Niveau subconscient, côté gauche. Nos deux moi supérieurs se reconnaissent et s’apprécient.
Le moi supérieur est un autre nom pour le dieu intérieur ou pour le double. Beaucoup de notions ésotériques sont mal comprises et commentées de plusieurs points de vue, sans que les commentateurs comprennent qu’il s’agit de plusieurs étiquettes sur le même flacon.
Je n’ai qu’un seul but : te donner l’éveil. Nous sommes tous différents, aussi je ne dis jamais la même chose à chacun. Aussitôt dit, j’oublie. Tes secrets ne m’appartiennent pas. C’est pour toi seul que je parle, pas pour moi. Je n’y mets pas d’ego. Les mots sortent tout seul. D’ailleurs je ne sais jamais ce que je vais dire avant d’ouvrir la bouche. Je suis guidé par ton moi supérieur. Garantie que tout ce que je te dis portera. Tout ce que je te fais te changera. Si tu ne comprends pas tout dans l’immédiat, c’est parce que tu n’es conscient que d’un seul niveau de l’échange. Sois tranquille, l’effet retard viendra, tu n’y couperas pas.
L’ego est la seule partie de l’être humain qui ne connaîtra jamais l’éveil.
Pour le reki, c’est la même chose. Mes gestes varient selon les personnes. Je laisse mon corps me guider, il virevolte au gré des ondes, les flux énergétiques sont canalisés, aiguisés, fluidifiés. Nous ne souffrons pas tous des mêmes blocages. Mon reki s’adapte à chacun.
Dans mes gestes ou mes paroles, une seule intention domine. T’éveiller. Te faire voir ton monde intérieur, te faire visiter des mondes qui sont les tiens, des contrées et des époques oubliées que tu redécouvres avec un plaisir indicible.
Tant que la vie me portera, tant que je m’accrocherai à ce plan de réalité, je poursuivrai ces deux pratiques parallèles et complémentaires : l’enseignement par ce site, l’éveil par les initiations individuelles.
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