Il est des héros dont l’histoire oublie le nom, mais dont les peuples se souviennent, tant ils furent grands pour leur race, et décisifs pour toute l’humanité. Sans aucun doute Ramos est de ceux-là. Descendu sur terre depuis l’île volante, le Temple dans le ciel, ce géant paisible était berger.
Issu du puissant peuple des Hyperboréens, qui donneront plus tard les Tuatha d’Irlande et les pré-Celtes ou Gaëls de l’Empire d’Occident, Ramos était simple berger de chèvres, d’où son nom de Ram, qui signifie le Bélier. Son caractère modeste et doux ne le destinait pas au pouvoir, pourtant, quand il eut douze ans, Isis-Dana Ahn, ou Dana l’Ancêtre, lui fit le don suprême : l’esprit parfait. La foudre s’abattit non loin de lui, brisant la branche d’un chêne qui lui frappa le crâne. Malgré son exceptionnelle vigueur, le géant perdit connaissance.
Quand il revint à lui, tout environné de lueurs blanches et d’éclats lumineux, il entendit des voix dans sa tête, dans lesquelles il reconnut les pensées des personnes qui l’entouraient. Ramos pouvait lire les pensées d’autrui ! D’autres dons lui vinrent alors, il sut prédire l’avenir, éviter les accidents, adoucir les cœurs et soigner les malades. Les Hyperboréens savaient quoi faire de ce genre d’enfant : il fut dès lors confié au sorcier, ou plutôt à la sorcière qui l’initia selon les règles de son art.
« Très vite la réputation de Ramos le guérisseur s’étendit parmi le peuple. Et voici qu’un fléau inconnu frappe l’Empire d’Occident, s’attaquant presque exclusivement à la jeunesse et à l’âge viril. Ce fléau, — châtiment d’En haut, sans doute — c’est la tuberculose pulmonaire. Malgré un redoublement d’hécatombes par quoi les visionnaires entendaient fléchir le courroux de la Grande Déesse ; en dépit des recherches des Sages touchant la nature du mal et les remèdes à lui opposer, l’épidémie continuait son œuvre implacable. » A l’âge de seize ans, convaincu qu’il savait où chercher, « Rama s’attaqua donc au problème angoissant de la phtisie pulmonaire et en trouva le remède dans une des plantes les plus curieuses de nos contrées : le gui du chêne. » (source)http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/ASavoret/Visage_Druidisme/Chap3.htm
Et le miracle eut lieu : à force de traitement, la tuberculose recula jusqu’à disparaître totalement. La réputation du jeune Ram devint telle qu’il fut élu chef de guerre de son clan.
Notons que c’était la coutume avérée chez les Celtes : le druide Merlin n’était-il pas le premier conseiller du roi Arthur, et dans les combats, Merlin ne tranchait-il pas l’ennemi comme un vrai preux ? Et que dire de son modèle littéraire, le sorcier Gandalf ? La tradition occidentale a souvent montré qu’on peut être homme de robe, druide ou moine, tout en étant homme d’épée, comme Gandalf, Ramos, Merlin et plus près de nous, les Templiers.
Le prestige de Ram devint tel que des sorcières s’en émurent. Représentant l’ancien pouvoir matriarcal, elles en incarnaient l’autorité politique et religieuse. Elles déclarèrent que Ramos était maudit des dieux, comme tous ceux et toutes celles qui se réclamaient de lui.
l’Empire d’Occident, dès lors, était coupée en deux. Le clan des sorcières à l’ancienne s’opposait violemment au clan des partisans de Ram qui s’appelèrent alors les « Dru-Wides(nominatif ultérieur Dru-wis/Druis-) c’est-à-dire, selon un symbolisme assez transparent : Chênes porteurs de gui » (source)http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/ASavoret/Visage_Druidisme/Chap3.htm
Pour éviter une guerre fratricide, Rama décida de s’expatrier avec tous les siens. C’est du moins la version de Fabre d’Olivet. Je préfère celle-ci : la montée des eaux menaçait l’Empire d’Occident sur toutes ses côtes. Son vaste territoire se réduisait comme peau de chagrin, transformant les plaines en baies marines, et les montagnes en îles.
Comme son frère Cuchùlann, Rama n’eût d’autre choix que de quitter ces terres devenues inhospitalières. Cuchùlann partira vers l’ouest pour aborder les côtes de l’actuel Mexique, tandis que Ram choisira de partir vers l’est. Ces deux frères ont eut un destin si semblable qu’o,n peut se demander s’il ne s’agit pas du même héros sous deux noms, comme il est courant de le noter dans des traditions différentes, ou qu’on aurait compilées à des époques différentes.
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