« Les dieux venaient d’Hyperborée » a écrit Platon. Hyperborea, mot grec, est compris comme « au-delà de Borée » qui est le vent du pôle nord. Littéralement, il signifie « au-dessus du pôle nord ». Ce qui pose un fameux problème. Si ce continent était au-dessus du pôle, il fallait bien qu’il fut suspendu dans les airs. À ces mots, les universitaires blêmes me jettent l’anathème. Je maintiens quand même…
Qu’y a-t-il au-dessus du pôle nord ? Le ciel et rien d’autre. Aucun spécialiste, helléniste ou non, n’a osé en tirer les conclusions qui s’imposent. Ils se pâment, ils se signent, « Hérésie ! s’écrient-ils en chœur. Sus au profanateur !! » Les plus furieux s’emportent à grands effets de manches dans un nuage de poussière. Plutôt qu’un engin volant, ils préfèrent mille fois les hypothèses les plus dingues. Ils citent les archives de Chine, d’Inde ou du Japon qui mentionnent la Montagne du Nord comme origine des dieux d’avant. Comme il n’y a pas de montagne au pôle nord, ils se cramponnent à la théorie du glissement des pôles — un phénomène pourtant très antérieur…
Quand leur univers mental vacille, les historiens oublient leur science. Ils sont prêts à tous les anachronismes. Et les savants se replient sur l’ignorance. Voilà des années que j’accumule des présomptions, puis des preuves de cette évidence. Nous sommes les enfants d’une civilisation très évoluée. Elle a laissé de multiples traces, notamment dans nos religions. Tous les dieux, anciens et modernes, sont des représentants de cette antique culture — pas si antique qu’on le croit, puisqu’elle est encore présente. Et pas seulement dans les légendes ou les religions. Elle veille au grain. Elle surveille son troupeau.
Les existences individuelles lui importent peu. Elle protège sa création globale, l’espèce humaine. Cette même humanité mise en danger par le chorus de ceux qui devraient la guider vers la lumière de la connaissance, et qui se contentent de l’escorter vers le gouffre de la superstition, du mensonge et de la destruction définitive. Ils se croient savants, ils s’estiment supérieurs, ils ont oublié l’essentiel. Nous sommes des nains sur les épaules de géants.
Croyez-vous que ça titille si peu que ce soit nos scientifiques? Pensez-vous! La trouille est la plus forte, elle verrouille leur ignorance volontaire. Mythes sans fondement, disent-ils. Vaines légendes ! Contes pour enfants. Une montagne sur la banquise ? Impossible à soutenir. Alors ils pinaillent sur la traduction d’Hyperborée. Hyper veut dire au-dessus. Non, disent-ils. Hyper signifie au-delà. Au-delà du pôle nord ? Qu’est-ce à dire ? En venant d’Europe, au-delà du pôle nord c’est le détroit de Béring. Absurde. Retournons vers Platon. Hyperborée se situe au-dessus du pôle nord, ce n’est pas une montagne, précise-t-il, mais « un temple dans le ciel« .
Il ne reste donc que l’hypothèse d’un engin volant. Détestable supposition qui fait frémir les universitaires chevrotants. Ils résistent des griffes et des dents, n’hésitant pas à ridiculiser tous ceux qui, comme moi, explorent sérieusement cette possibilité. Et s’ils n’y parviennent pas, ils se prennent une bonne mufflée pour oublier. Erreur, Messieurs les censeurs! Même hyper bourré, on n’oublie pas Hyperborée.
Pour ceux qui ont la chance d’avoir échappé à l’endoctrinement universitaire, admettre l’évidence posera moins de problème. Un jour, je le souhaite, ils verront l’orée de notre histoire. Et le mythe de la création va reprendre un coup de jeune. Et les dieux d’avant retrouveront leur place : celle qui convient à des aménageurs de planètes, des terraformeurs. Et celle qui revient à des généticiens hyper doués, créateurs de notre espèce.
Platon! Je l’ai descendu en flammes, j’ai tiré dessus à boulets rouges, j’ai ironisé sur ses nombreuses méprises, son mythe de la caverne, ses intelligibles, son logos, n’empêche que c’est lui qui décrit l’Atlantide, c’est lui qui nomme Hyperborée. Sur l’Atlantide, il cafouille un peu, c’est vrai. Mais la vérité est tellement incroyable. Le plus crédible des philosophes grecs, le plus instruit aussi, c’est lui, assurément. J’ai une préférence pour Héraclite, qui n’a rien d’obscur à mes yeux. Mais hélas! on n’a qu’une infime partie de son œuvre.
Platon! Malgré ses erreurs, ou grâce à elles, il m’a beaucoup donné. Avec quel sérieux ! Cet austère disciple de Socrate était tout sauf un rigolo. Que dit-il encore d’Hyperborée? Qu’elle était « un temple dans le ciel » !! Difficile d’être plus explicite. Il semble que les érudits aient sauté ce chapitre… Mais ça n’a pas empêché Alfred Weysen, chercheur honnête à l’esprit ouvert, de pallier cette incompétence.
« Les dieux venaient d’Hyperborée. Ainsi pensaient les Grecs, les Étrusques, les Pélasges, les Lydiens d’Asie Mineure. Le légendaire de Pythagore et d’Orphée le confirme. Pour les Égyptiens, c’est l’Amenti. Et les dernières découvertes archéologiquesCe texte date de 1986 en Colchide soviétique (chaîne de Djavakhèti) révèlent une civilisation exceptionnelle (mines, métallurgie, élevage, agriculture, vases de verre coloré) en -2500.
Non loin de là, dans les steppes de Nogaisk, à l’ouest de la mer Caspienne, pays des anciens Ligures orientaux, une civilisation a existé dès -5000, détruite par les Mongols en +1500. Sur la rive orientale, l’Ouzbékistan révèle une civilisation aussi poussée, avec des barrages extraordinaires qui existent encore grâce à une chaux plus résistante que la pierre, avec des aqueducs de 60 kilomètres. » (source)Alfred Weysen, L’île des Veilleurs, Robert Laffont 1986
Et la liste est loin d’être exhaustive. La vision étriquée, surfaite, orgueilleuse de notre histoire, celle de nos historiens unanimes, est battue en brèche par mille incohérences qui, à la longue, la réduise à néant. Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour y résister. Mais les universitaires n’en manquent pas, c’est même à ça qu’on les reconnaît. Et il leur en faut, de la mauvaise foi! Mais pas de souci. Ils en ont bien assez pour se cramponner des griffes et des dents à leur mensonge qui prend l’eau. Ils espèrent la énième variable d’ajustement qui viendrait sauver in extremis leur idéal Bisounours. Pour qui comprend le vrai sens de l’histoire, la ruine de cet idéal périmé semble inéluctable. La question n’est pas de savoir comment elles se produira, mais quand.
La querelle des anciens et des modernes va connaître son ultime remake. Et qui va gagner ? Nous autres. Je veux dire, l’humanité dans son ensemble. Tôt ou tard, les enfants qui viennent vont gifler les conservateurs. Aux innocents les mains pleinesde baffes. Ces gamins avisés vont leur remettre les yeux en face des trous. Le règne de la courte vue touche à sa fin. Enfin!
Ils sont venus il y a plus d’un milliard d’années. Ils ont commencé l’aménagement. Ce fut l’orée. Puis ils sont repartis, laissant le temps faire son œuvre pour parachever la leur. Ils sont revenus plusieurs fois au fil des éons. Ils ont mis au point d’innombrables formes de vie. Ils ont fait des essais, constaté des erreurs, modifié des programmes génétiques. Les reptiles géants ont pris possession de la planète, leur règne a duré entre 100 et 165 millions d’années, selon les données de la science actuelle. (source)
Il se peut qu’il dure encore, très près de nous, à quelques kilomètres sous nos pieds. Notre planète est creuse. Elle abrite un océan intérieur d’eau douce, bellement filtrée par les kilomètres de roche et de sédiments qu’elle a dû traverser. Mais c’est une autre histoire… Vraie ou fausse, les dinosaures ont habité cette planète pendant beaucoup plus longtemps que nous, mammifères dits supérieurs…
Encore un complexe de supériorité. Et les insectes? Les fourmis, les abeilles, les termites? Inférieurs! s’exclament le chœur des savants bouffis d’orgueil et de suffisance. Les insectes, voyons! Ce sont des êtres minuscules!! Objection naïve. Ne le sommes-nous pas aux yeux des Titans, des reptiles géants, des Cyclopes?
Et je n’évoque même pas les Grands Dieux du centre galactique, qui mesurent plusieurs kilomètres de haut. Ou pire encore, ces Messieurs-Dames qui ont créé le big bang dans leur labo, déclenchant en chaîne l’efflorescence du multivers… Non vraiment, la taille ne fait rien à l’affaire.
Efflorescence, nf, littéraire – Commencement, épanouissement de quelque chose : L’efflorescence d’un cinéma d’avant-garde.
Après les dinosaures, ce fut le tour des mammifères. Pas ceux d’aujourd’hui, loin de là. Apparition progressive, évolution lente des reptiles vers les proto-mammifères. En très gros, les premiers mammifères poilus, porteurs de mamelles, nos véritables ancêtres se situe il y a soixante milliards d’années. Mais il faudra presque autant de temps pour qu’apparaisse l’Homo Sapiens.
La théorie de l’évolution se trouve ici confortée. On ne peut la mettre en doute, pas plus qu’on ne peut mettre sous le tapis les innombrables chaînons manquants qui jalonnent son cours. Ces trous fragilisent cette théorie à tel point qu’elle risque la ruine. Darwin lui-même, devant tant de faiblesses, a voulu y renoncer.
L’évolution est bien réelle, indiscutable même. N’empêche qu’il a fallu plus d’un coup de pouce pour lui faire sauter des étapes. Mieux encore, pour la réorienter dans une direction favorable à la vie.
L’orée est dorée. L’or vient d’Alcor. Ces interventions sont celles de nos tuteurs, les Veilleurs de la Bible. Leur vigilance peut se comprendre. Quand on s’est donné la peine de terraformer cette planète pour en faire un paradis favorable à la vie, quand on a aidé cette même vie afin qu’elle soit la mieux développée, quand on y a passé, excusez du peu, plusieurs milliards d’années, vous pouvez être tranquilles qu’on y tient.
La moindre des choses est donc de veiller jalousement à ce qu’aucun grain de sable ne vienne enrayer la mécanique évolutive. D’où les nombreux coups de pouce qui ont gommé les chaînons manquants. D’où les mille avantages en nature qu’ils ont donné à la nature. Chaque fois qu’on se félicite, ici bas, des merveilles de la nature, c’est à ceux-là qu’on la doit, les dieux d’avant qui nous ont fait don de notre nature dorée adorée.
Carrément ! On est loin de la chronologie classique, et ça fait du bien de sortir de ce carcan.
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Puissiez-vous y prendre autant de plaisir que j’en ai à les écrire.
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