Le précédent extrait était bien négatif. Comme le point blanc dans la virgule noire du Tao, la clarté brille au cœur des ténèbres. Pour certains lecteurs ce point blanc est resté trop discret. Ils l’ont mal pris. Voici la lettre que m’a envoyé un ami cher, fidèle à ce site ainsi qu’à mes nombreux rekis depuis longtemps déjà. Sa lettre est la meilleure illustration de ces versets terribles.
Rien ? Tout ça pour rien ? Enseigné de toute éternité par la plupart des philosophies, des religions, des cultures, dans la plupart des continents, le travail sur soi, la bienveillance, même l’amour de son prochain ne serviraient à rien ! Puisqu’on est rien et tout à la fois dans un lieu qui n’existe pas et où il ne se passe rien.
Unifier le corps, l’esprit et l’âme pour rien ??? Mon moi supérieur me guiderait pour arriver au néant ? La matrice peut être simplifiée, il n’y a qu’à désactiver le programme de matérialisation ! Venus de rien, on reste rien ? Si c’est le but ultime, à quoi ça sert ? Il y a des dieux, des archontes, des grandes déesses, qui auraient créé des mondes, des planètes, des univers pour rien ? Faut vraiment se faire chier.
En fait la matière est peut-être leur distraction parce qu’il n y a rien et qu’ils en ont marre de ce rien, de cette éternité vide à pleurer.
Est-ce que j’ai envie de les rejoindre et d’être obligé de créer ou de modifier la matrice pour m’occuper ? Autant en chier dans la vie physique et se réincarner des millions de fois, il y a au moins de l’intensité ! Peut-être qu’avec l’âge on préfère la sérénité et la tranquillité à l’intensité.
Tranquillité : c’est pas un mot que j’aime. Mes potes au boulot disaient « Tu es bien dans ton boulot,tu t’en fous, t’es tranquille !
Je me suis barré, j’en pouvais plus d’être tranquille, je voulais de l’intensité !
S’il n’y a rien, j’arrête tout ! Le travail sur moi, la méditation, le yoga, la bienveillance, ton reki, Eden Saga… Tout !!
Ben non ! Même s’il n’y a rien, je continue, c’est trop bien de se rendre compte que la vie est encore plus belle qu’on a cru jusque là !
Et puis s’il y a autre chose ou rien, j’aviserai en temps voulu. Merci pour cette autre porte que tu entrouvres.
Inlassable, j’entrouvre des portes. Les ouvrir en grand appartient à chacun. Entrer ou pas demeure un libre choix. Ce qu’il y a derrière répond au regard qu’on y pose. Ce qu’on y fera ne dépend pas de moi.
Il dépend de celui qui passe que je sois tombe ou trésor.
Que je parle ou me taise, ceci ne tient qu’à toi.
Ami n’entre pas sans désir. (Paul Valéry)
Oui mon ami, la matrice peut être simplifiée. Tu as tout à fait raison, il n’y a qu’à désactiver le programme de matérialisation ! C’est exactement ce qui nous attend. Avec l’aide des arbres et du vent.
Ce qui doit passer passera. Ce qui doit briller restera pour l’éternité dans la sphère infinie de l’Esprit. Auprès de Lui, le multivers est une crotte de souris. Les médailles, les honneurs, les diplômes, les louanges, les récompenses humaines semblent des affronts. Tout ce fatras de vaine gloire paraît si dérisoire aux fourmis que nous sommes !
Je regarde cette fourmilière et je me demande si les hommes sont encore capables d’amour.
Mais quand une seule fourmi s’éveille, les trompettes retentissent derrière les portes du Grand Ailleurs.
Livre des Déesses, versets 156 à 161
156 Solitude entourée de milliards d’inconnus
157 Tu n’es qu’un avec eux, sans eux tu n’es plus rien
158 Tu n’as rien à gagner ici-bas, tout à perdre
159 Oublie la jalousie, l’envie, l’argent, le rang
160 La matière mémoire soumise à rude épreuve
161 Tout ce qui périra doit être abandonné
Les paradoxes n’en sont pas. Quand tu n’es rien, tu es tout. Quand tu te crois grand, tu n’es que néant. Si tu fais équipe avec la race humaine, un pour tous, tous pour un, si tu t’effaces devant elle, tu deviens le Tout, le Must, l’Immense. Là d’où nous venons, nous retournerons. Ce qui se lit aussi ainsi : quand on vient de nulle part, on finira dans l’Incréé.
Il ne nous est pas demandé d’oublier l’amour, ceux qu’on aime, ceux qui nous aiment — s’il y en a. L’amour donne, il ne prend pas. Ce mouvement de toi vers dehors est à encourager dès maintenant, si ce n’est déjà le cas chez toi.
Il ne s’agit pas de viser la perfection : elle n’est pas de ce monde. Personne ne nous demande d’être parfait, simplement d’oublier tout ce qui ne l’est pas. Nous y compris. Dépasser l’ego, le petit maître, pour atteindre la plénitude du Soi.
On consacre la première moitié de sa vie à se forger un ego solide, et la seconde moitié à s’en débarrasser.
Livre des Déesses, versets 162 à 167
162 La chair mourra, la matière suivra
163 Esprit tu es, esprit tu resteras
164 Sers-toi de l’Intention pour créer
165 Créer ton chemin vers la lumière
166 Créer avec la force surhumaine
167 Que l’Énergie déverse sur les gens
Les malheurs, les faux bonheurs que les malheurs remplacent, les peines, les fatigues, les échecs… Tout ce qu’on pourra perdre n’était pas génial. On s’y est habitué, mais c’est facile de s’habituer à mieux, croyez-moi : j’ai passé ma vie à ça.
Rêver d’un autre monde n’est pas fuir, mais grandir. Ouvrir enfin les yeux. Il y a une voix qui crie dans ton sommeil. Je sais que tu l’entends. Ou lointaine ou très proche, elle résonne depuis un moment. Dans ta tête ou dans la vraie vie, impossible de le savoir.
-Réveillez-vous monsieur ! C’est fini !
Aucune envie d’ouvrir les yeux.
-Réveillez-vous ! Vous êtes mort, monsieur ! C’est fini.
Si la voix disait vrai ? Si tu étais vraiment mort ? Si c’était comme elle dit ? Vraiment fini ?
-Réveillez-vous ! Vous êtes en enfer.
Allons donc ! L’enfer c’est ici. Il vaut mieux dormir. Continuer à faire semblant de dormir. Mais ce que tu ne veux pas voir existera quand même. Tant que tu dormiras, le déclin continuera. Alors éveille-toi et agis.
Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient encore. Alors je me suis rendormi.
Livre des Déesses, versets 168 à 172
168 Vent glacial venu du fin fond de nulle part
169 Surgit le jour qui vient trop tard
164 Ce qui semblait immuable se dérègle
170 Ceux qui niaient la vie ont refusé la Règle
171 Tristes humains engloutis par l’Aigle
172 Pour n’avoir pris un nouveau départ
Encore la métaphore castanédienne de l’Aigle qui dévore notre esprit après la mort du corps. Dans le texte qui me fut dicté il y avait cette même notion. Je n’ai pas trouvé de meilleur mot pour le dire. Pourquoi l’Aigle sera-t-il frustré? Parce qu’il devra se contenter des humains sans âme. De tous les malheureux qui ont cru naïvement qu’il n’existait rien d’autre que ce monde virtuel.
À ceux-là sera donné une autre chance de vivre en esprit. Leur mémoire sera conservée, répartie entre tous les êtres destinés à renaître. Peut-être renaîtront-ils ailleurs ? Ou ici, à une autre époque ? ¿Quién sabe?
Ils auront autant de chances qu’ils en auront besoin. La clarté d’Hyperborée brille pour tout le monde. Même les aveugles la voient, tant elle éclaire. L’infini est éternel, l’Intention descend sur chacun, l’Énergie est inépuisable.
Serons-nous si tristes d’avoir perdu nos chaînes ? N’avons-nous pas assez longtemps dansé dedans ?
Il faut danser dans les chaînes.
Échapper à l’Aigle n’est ni la récompense de nos efforts ni la reconnaissance de nos mérites. Trop de religions nous promettent le paradis en échange du bien. Bien se conduire, honorer les puissants, se soumettre aux aberrations, tolérer les injustices, ne pas mentir…
Ne pas mentir, toutes les religions le demandent, aucune ne le fait jamais. Si les religions disaient la vérité, pourquoi seraient-elles si nombreuses ? Pourquoi se battraient-elles entre elles ? Pourquoi amasseraient-elles des trésors périssables ?
Peu d’êtres humains aiment faire des investigations et chercher la connaissance. Il est plus facile de croire.
Livre des Déesses, versets 173 à 176
173 Laissez tout ce qui pèse, on ne peut l’emporter
174 Dédaignez le tout : il ne sert à rien dans l’Ailleurs
175 Refusez ce qui vous retient prisonniers
176 La Liberté Totale est luxe sans pareil
177 Hors du corps, l’Esprit redevient Lumière
178 Ce qu’il est de toute éternité
Ce que disait cet ancien Gospel que j’ai chanté si souvent quand j’étais scout. Il vaut mieux l’écouter avec la musique, mais ces paroles-ci sonnent plus juste.
Vieux pèlerin qui vagabonde
Je suis partout un étranger
Mais je suis sûr qu’en l’autre monde
Je trouverai où me loger
Je vais là-bas revoir ma Mère
Près d’Elle enfin me consoler
Au Grand Pays de la Lumière
Où mes amis sont rassemblés
Livre des Déesses, versets 179 à 183
179 Adieu l’humain, ton règne est terminé
180 Adieu le premier pas vers le lieu des Parfaits
181 D’autres pas seront nécessaires
182 Tu les feras hors de ton corps de chair
183 Jusqu’au pays de l’éternel printemps
Le lieu des Parfaits serait-il ce paradis promis par les vieux contes ? Ou la perfection qu’on peut ressentir dès qu’on a quitté le corps physique ? Ceux qui ont vécu les prémisses de la mort du corps comprennent de quoi je parle. Toute pesanteur d’un seul coup disparaît. On sait tout, on comprend tout.
On comprend surtout que ce monde physique est une énorme comédie. Il y a mieux à faire que répéter, inlassable retour, des vies l’une après l’autre, toujours les mêmes, cheminant sur la rue des longs murs sans fenêtres, sans horizon, sans rien qui ressemble à la Vie.
Elle est ailleurs, je le sais, j’ai eu très jeune la chance de l’apercevoir. J’ai flotté dans le ciel au dessus de mon corps, déplaisante image d’un robot de chair cloué au sol, je prenais mon vol vers l’azur, plus libre qu’un oiseau, dans un grand ciel sans un souffle de vent, sous un énorme soleil dont la douce clarté ressemblait à ce que j’éprouvais. La perfection existe, on peut l’atteindre.
Si tout à coup on nous la donne, protesterons-nous ? Dans le temps immobile, dans l’espace facile, l’enfant que j’étais jubilait. Goutte de rosée, bulle de savon, duvet, mon être emplissait le visible. Innocent, insignifiant, je ne voulais rien d’autre que ce temps hors du temps. Hors du monde.
Comment oublier la certitude de l’autre monde quand on fait quelques pas sur son seuil ? Jamais je n’ai retrouvé cette sensation au-delà des sens, cette compréhension au-delà du mental, cette jubilation au-delà du bonheur.
Sur terre, sur la terre salie, gâché par la pollution que nous sommes, trop nombreux humains, sur cette terre de misère il n’est rien qui ressemble à ce ressenti-là. Rien ne sert de croire, d’espérer, de prier même. Inutile de se réunir pour invoquer l’éternel ou l’orage. L’orage et l’éternel sont en nous. Quand cette force se libère, on ignore les oppresseurs. Adieu les odieux. Finis les vicieux.
Le petit bourgeois se noie dans les eaux glacées du calcul égoïste
Les petits bourgeois ont quasiment disparu. Ils sont soit des nouveaux pauvres, soit des nouveaux riches. Montés dans l’échelle sociale ou descendus dans le caniveau. Et malheureux dans un cas comme dans l’autre.
Ceux qui accaparent sont plus nus qu’un ver de terre. Ceux qui se croient puissants sont balayés comme sciure dans la tempête.
Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ? Font-ils envie ou bien pitié ? Je n’ai pas le cœur à le dire. On ne voit pas le temps passer.
Tout insignifiant que je sois, ma place est infiniment plus enviable que la leur. Qu’ils débarrassent le plancher. Qu’ils disparaissent et retournent au néant d’où ils n’auraient jamais dû sortir.
Nous resterons entre nous, gens de bonne foi, de bonne compagnie et de bonne volonté. En toute humilité.
L’homme moyen cherche la certitude dans les yeux d’un spectateur et nomme cela confiance en soi. Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela humilité.
Livre des Déesses, versets 184 à 189
184 Manger ou être mangé, loi de la jungle
185 Misère ou désir sans répit, loi de l’en-vie
186 La vraie loi qui t’attend est la loi du Vivant
187 Sans le poids du malheur, sans pesanteur aucune
188 Savoureuse et légère est loi de la joie pure
189 Dans l’infini de l’éternel instant
As-tu vraiment envie d’être vraiment en vie ? Veux-tu des vœux en veux-tu en voilà ? Tu n’as qu’à te baisser pour les ramasser. Qui s’abaisse grandit. Qui accepte sera accepté.
Garde-toi de rien ramasser qui se perde ou s’épargne. Donner sans compter ? Quand on aime on ne compte pas. Compter sans donner ? Quand on compte on n’aime pas.
Nul besoin de voir pour être vu. Nul désir supérieur au plaisir absolu. Tout ce qui vit mourra. Tout ce qui meurt s’enfuit. En ce monde il n’est rien qui dure. Aucune félicité qui ne doive se payer au prix du sang, de l’agonie, de la mort.
J’appelle de tous mes vœux ce lieu des parfaits où nul ne meurt jamais. Oh je ne suis pas parfait, tant s’en faut. Peu importe. Personne ni rien ne peut être plus parfait que la perfection. Dans la pureté de l’Esprit, sous la loi du vivant, il n’y aura plus ni premier ni dernier.
Sur cette terre de misère et de tourments, la Justice a les yeux bandés. L’ignorance aussi. Toute vraie connaissance est bannie. Celui qui l’enseigne est objet de mépris. Il s’obstine, on le raille. Il insiste, on le roue. Il s’incline, on le loue.
Est-il justice plus puissante que l’éternité de l’instant ? Est-il droiture plus noble et plus enviable que la perfection du cristal ? L’éclat du diamant sans défaut, telle est ta nature profonde. Débarrassé des impuretés de la chair, ton Esprit est intact. Il brille infiniment.
Thémis la Justice garde les yeux bandés. Que peut-on attendre d’une justice aveugle ?
"L’Égypte pharaonique est une civilisation africaine, élaborée en Afrique par des Africains"
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"J'en ai haussé des femmes ! J'en ai osé des flammes !" (Cahiers Ficelle, inédit)
En 1312, l'empereur du Mali regagne l'Amérique, le continent de ses lointains ancêtres.
Le symbole suggère, l'image montre. Que montre le caducée, arme d'Hermès, le messager des dieux…