Apollon Loup Lumière

 

Apollon est le dieu auquel les Grecs et les Romains ont consacré le plus d’autels et de temples. Sous son nom sont associés tous les dieux et tous les rois. Il a commencé dans les ténèbres, il finira dans la lumière. Sa part lumineuse n’est pas le seul objet du présent article. Apollon est maître Loup, il entraîne la meute jusqu’au bout du Rêve. À ce titre, il est mon modèle, mon inspirateur et mon maître.

 

L’hérédité

Apollon est le fils de Zeus. Un fils illégitime, comme son demi-frère Héraklès dit Hercule. Zeus n’est pas le dieu des dieux. Il n’est que prince consort en tant qu’époux et frère de la grande déesse Héra. Il passe son temps à draguer tandis que la grande déesse se tape tout le boulot. Gérer la Terre et son développement est une charge écrasante. Héra l’assume avec maîtrise et talent. Ça lui prend tout son temps.

Du coup Zeus ne l’a pas sur le dos, ça lui laisse les mains libres. Les mains et le reste. Il a d’innombrables maîtresses. Déesses, nymphes, voire humaines, aucune ne lui résiste. Ses pouvoirs sont grands, des pouvoirs magiques. Il peut prendre l’apparence qui lui convient. Géant, nain, animal, monstre s’il le faut, il a coutume de changer de corps comme tu changes de fringues. Dans ses entreprises de séduction, ça lui est fichtrement utile. Ainsi pour séduire Léda, il a pris l’apparence d’un cygne. Pour violer Europe, une humaine, il l’a transformée en vache en prenant lui-même l’apparence d’un taureau. Un porc lui eut mieux convenu.

On pourrait énumérer ses conquêtes par dizaines, mais à quoi bon ? On a vu de quoi l’animal est capable. Une Titanide comme lui, la déesse Léto, eut l’heur de lui plaire. Bon heur ou mal heur ? Demandez à Léto. Comme à son habitude, Zeus la met enceinte. Voilà qui va déplaire à sa légitime, car il est impossible de cacher quoi que ce soit à la grande déesse, qui voit tout, qui sait tout et qui connaît par cœur son cochon de frangin. Pour son malheur, Héra est jalouse. Comme elle a dû souffrir avec son cavaleur de frangin !

Zeus sait de quoi sa meuf est capable quand la jalousie l’aveugle. Léto n’est qu’une humaine, sa vie ne vaut pas un kopeck aux yeux des dieux. La grande déesse pourrait bien l’empoisonner. Zeus veut la protéger tant qu’elle porte sa progéniture. Il la transforme en louve et la téléporte sur l’île de Délos. Elle y mettra au monde les jumeaux Apollon et Artémis. De faux jumeaux plutôt, frère et sœur, hétérozygotes.Et non pas « éther haut gigote » qui n’a rien à voir.

 

 

Apollon, Lug, Odin, Varuna

Bernard Sergent, spécialiste de mythologie comparée, s’attache à montrer l’identité d’Apollon et du dieu celtique Lug. (source)Bernard Sergent, Le livre des dieux. Celtes et Grecs, II (Payot, 2004) Pour lui, le dieu n’est pas asiatique mais gréco-celtique, et par-delà, indo-européen. Il remonte au moins à la séparation des ancêtres des Celtes et des Grecs, au 4e millénaire AEC et il est arrivé « tout d’un bloc » en Grèce : ce n’est pas une divinité composite. Il possède des homologues en domaine germanique (Wotan ou Odin) ou indien (Varuna).  (source)https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollon

Si Apollon est gréco-celtique, il vient d’Hyperborée. Ce qui n’a rien d’étonnant, tous les dieux d’avant venaient du grand vaisseau-mère en vol stationnaire au-dessus du pôle nord. Mais ça, Bernard Sergent n’en parle pas. Personne n’en parle à part moi. Ce que j’en sais ? Savez-vous que toutes les nuits, en astral, les dieux d’avant nous enseignent ? Ils sont patients, méthodiques et très convaincants.

Apollon, maître des rêves, y joue son rôle à la perfection. Comptez sur lui, ou sur son successeur. Aucun dieu n’est éternel. Mortel ou pas, quelqu’un nous pilote, et c’est tant mieux. Il en sait beaucoup plus long que nous. En Inde, Apollon s’appelle Varuna. Celui qui couvre, celui qui attache. Est-ce à dire qu’en couvrant, il étouffe ? En attachant, il paralyse ? Sans doute un peu. Il est le dieu des dieux dans la période pré-védique, dit Wikipédia. De cette période, nous ne savons pas grand chose. Toute affirmation se doit d’être scrutée à la loupe.

Georges Dumézil soutient(en 1934) l’identité de Varuna et du dieu grec Ouranos, le Ciel. En fait, tous les dieux d’avant sont venus du ciel. Varuna fut-il le premier d’entre eux ? Je ne le pense pas. Le premier grand dieu fut une grande déesse. La déesse mère Ana ou Ama, qui instaura une très longue ère de matriarcat sur Terra.

 

L’enseignement de nos maîtres

Que ce soit un dieu ou une déesse, il n’importe. Le fait est qu’on reçoit leur enseignement toutes les nuits. Il s’imprime dans notre inconscient sans atteindre notre cerveau. C’est une inception, oui, parfaitement.  Sans médicament, sans appareillage, sans trucage hollywoodien.

Nous avons pourtant le plus grand mal à les croire tant leur version diffère de celle des livres. Un beau jour, la mémoire nous reviendra, on les croira, on les applaudira. Depuis toujours c’est prévu comme ça. J’ai la chance de passer le plus clair de mon temps en astral — eh oui, je suis dans la lune… et je me souviens de ce qu’ils me racontent. À la longue, j’admets le point de vue de nos maîtres. Il est d’une grande cohérence, sans les nombreuses inepties que nos ancêtres, au fil des éons, ont glissé dans les légendes.

 

 

Langue des Oisons

Avec cette version en tête, il m’est facile de corroborer grâce à ces mêmes légendes. Je me suis donc plongé jusqu’au cou dans les mythologies de partout. J’adore ça. Elles disent toutes vraies, à condition de les décrypter. De séparer le bon grain de l’ivraie. L’ivraie craint, seul le bon grain dit vrai.

Dans une langue initiatique comme le français, les sens abondent derrière les sons. les jeux de mots sont éloquents, toujours pertinents. Rarement débiles. J’en use et j’en abuse. Les compagnons bâtisseurs des cathédrales médiévales parlaient volontiers ce langage. Ils l’appelaient la langue des oisons, car ils étaient les petits de la Mère l’Oye. On a oublié tout ça, on dit la langue des oiseaux. Le plus beau est voué à l’oubli. Dommage.

Heureusement que notre riche Moyen-Âge nous a laissé des traces nombreuses des initiés bâtisseurs. Voyez plus loin le Christ en majesté de la basilique de Vézelay en Bourgogne.

 

Dieu loup

Dans Apollo the Wolf-god, Daniel E. Gershenson voit en Apollon un dieu d’origine indo-européenne, dont les attributs principaux seraient rassemblés dans l’expression Apollon dieu-loup. D’origine indo-européenne, donc polaire, si l’on en croit les Hindouistes eux-mêmes. L’indianiste Lokamanya Bâl Gandahar Tilak a développé cette thèse dans un ouvrage d’une remarquable érudition, Origine polaire de la tradition védique. Il y démontre avec brio comment les védas illustrent cette origine polaire.

Je ne peux qu’ajouter ceci : cette origine polaire se situe non sur le pôle nord qui est inhabitable, mais à quelques centaines de kilomètres au-dessus du pôle. Dans le gigantesque vaisseau-mère que le Romains ont appelé Hyperborée. Nom qui signifie précisément au-dessus du pôle nord. Apollon est descendu d’Hyperborée en terre celtique où il s’appellera Lug, la lumière ; comme il est descendu en Inde où on l’appelle Varuna, celui qui couvre ou qui lie ; comme il est descendu en terre nordique où il est Odin ou Wotan, le colérique, le fou. Folie ordinaire ou folie contrôlée ? Le lecteur jugera.

Par le terme de « loup », il faut entendre non pas le culte de l’animal en lui-même, mais de son symbolisme, lequel n’est autre que le vent considéré tant par ses vertus bénéfiques que destructrices. Les vents, comme Zéphyr le vent-loup, peuvent être favorables aux semences, mais sont aussi tenus pour issus des cavernes et cette origine souterraine les met en relation avec les Enfers. Le vent est ainsi le passage entre le chaos et le cosmos. (source)https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollon

 

 

Les Étrusques, héritiers d’Atlantide

Les Étrusques, comme d’autres peuples d’Europe et d’Anatolie, prétendaient descendre des loups. (source)https://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_dans_la_culture_europ%C3%A9enne  D’où la Louve étrusque qui nourrit les jumeaux Romulus et Rémus, afin de montrer que les Romains sont les héritiers d’un peuple développé dont on ne sait que peu de choses, les Étrusques.

Au siècle dernier, le chercheur allemand Leo Frobenius a fait un rapprochement saisissant entre les Étrusques et les Yoroubas. Selon lui, l’Étrurie comme le pays Yorouba sont deux provinces d’une antique civilisation atlantique qu’il identifie avec l’Atlantide de Platon. Héritière des Mégalithiques et des Atlantes, la civilisation méconnue des Étrusques était installée en Italie du Nord avant les Romains. Le pays Yorouba, l’ancienne côte de l’or, correspond, on l’a dit, au Nigeria, plus le Bénin et le Togo.

Frobenius souligne que les deux pays, pourtant fort éloignés, partagent « cette idée fondamentale de la foudre jaillissant des seize régions du ciel. » Il évoque « cette conception « fulgurale » que les Étrusques transmirent aux Romains. » (source)Leo Frobenius, Contes Kabyles Communs aux Étrusques et aux Yoroubas, les seize grands dieux dont les demeures se trouvent aux seize directions du ciel, d’où le partage des villes en seize quartiers reflétant les seize cieux et la personnalité des seize dieux.

 

Dieu Lumière

Apollon le dieu loup est aussi le dieu lumière. En grec ancien, ces deux mots étaient très proches. Le loup était appelé « lycos ». Dans la langue grecque primitive, les deux termes utilisés pour désigner la lumière et le loup étaient si proches qu’ils finirent parfois par se confondre : Apollon Lycien, selon les interprétations, désigne soit le dieu de la lumière, soit le dieu-loup. Le loup étant également l’emblème du dieu solaire Apollon pour ses actes justiciers. (source)https://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_dans_la_culture_europ%C3%A9enne

Le Lycée, créé par Aristote, est placé dans un gymnase jouxtant le temple d’Apollon Lykeios. Apollon Lykeios, le dieu-loup, serait le maître des passages. (source)https://fr.wikipedia.org/wiki/Loup_dans_la_culture_europ%C3%A9enne

La lumière d’Apollon ne provient pas seulement de son visage rayonnant, mais de la puissance de sa magie. Il peut d’un simple geste distribuer à son gré la lumière de l’éveil. Les éveillés, capables de vivre dans l’autre monde, celui de la sagesse d’amour, sont appelés des passants, car ils sont une porte, un passage par lequel d’autres êtres, à leur tour, pourront connaître l’éveil.

Apollon, maître des passages, était ce que les initiés médiévaux aurait appelé un maître passant.

 

 

Le clan du Loup

C’est pourquoi le Loup, aujourd’hui encore, est l’animal qui favorise l’éveil, le passage de l’ombre à la lumière. Le Clan du Loup, dont la vocation est d’éveiller les humains en leur ouvrant la porte de l’autre monde, illustre parfaitement ce talent venu d’Apollon.

J’ai lu je ne sais où, chez Frobenius peut-être, que le dieu Lug Apollon serait le véritable fondateur du Clan du Loup, dont l’origine de situerait au 4e millénaire avant notre ère. Bien avant sans doute, si les Étrusques et leur culte du Loup remontent à l’Atlantide.voir plus haut

Sa cithare –ou lyre– n’en est pas une, pas plus que celle d’Orphée. Comme son arc, il s’agit d’un lance rayons. Davantage qu’un instrument de musique, c’est un objet de haute technologie, connecté au cosmos, tiré de l’arsenal impressionnant des dieux d’avant. Elle émet des sons qui envoûtent, qui éveillent, qui rendent fou et peuvent même tuer. Comme le foudre de son père, sa lyre peut modifier profondément ceux qu’elle vise.

 

Dieu guerrier

Apollon est un dieu lumineux, comme Lug, son alter ego celtique. Mais c’est un dieu doté de multiples facettes. Patron des arts et des Muses, associé à la lumière du soleil et réputé pour sa beauté, il est aussi dieu guérisseur et dieu vengeur. Armé de lance-rayons, il tue ceux qui lui font affront. l’Iliade Homère nous raconte comment il terrasse les Achéens, des soldats grecs, en leur envoyant la peste. Maladie terrible qu’on a dissimulée naguère sous le nom de grippe, comme la grippe espagnole, et tout récemment sous le nom de covid. Est-ce à dire que cette saloperie nous est venue d’Apollon ? Voilà qui dédouanerait les Chinois…

Ses faits d’armes sont frappés au coin de l’injustice et de l’orgueil que confèrent la puissance. Ainsi, avec l’aide de sa jumelle Artémis, il tue l’un après l’autre tous les les enfants de Niobé qui s’était vantée d’avoir eu une progéniture plus nombreuse que Létô, sa mère. Fils de Titan et Titan lui-même, Apollon ne mesure pas moins de 4 mètres. Sa force physique est dix fois celle d’un humain. Et comme son père Zeus, comme sa demie sœur Athéna, il possède des armes effrayantes.

 

Des armes effrayantes

Les Grecs lui ont attribué la lyre et l’arc à défaut de comprendre la réalité de ses armes favorites. Elles appartiennent à la famille des lance-rayons, comme le foudre de Zeus, la hache de Thor, le Vajra d’Indra le Gae Bolga de Cuchulainn, les couronnes d’Osiris, l’épée hurlante de Lug, l’épée flamboyante des Chérubins ou les épées magiques médiévales, comme Durandal de Roland et Excalibur d’Arthur.

Innombrables sont les dieux possédant ce type d’arme. Les anciens les ont nommé dieux de la foudre, faute de comprendre de quoi il s’agissait. On trouve ces dieux sous toutes les latitudes, dans toutes les mythologies. Outre Zeus, on peut citer Tlaloc, Perun, Ramman, Baal et même Yahweh. Mais il y en a beaucoup d’autres, des dizaines, pour ne pas pas dire des milliers. Je pense que tous les dieux d’Hyperborée, nos maîtres, avaient l’usage de ces pistolets lasers terrifiants. Et ces dieux étaient très nombreux. Vraiment très nombreux. D’après les Védas, à bord du grand vaisseau, ils étaient 30 millions.

 

 

D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Moi, je peux vous le dire. Je viens de chez moi, et j’y retourne.
Pierre Dac