Qui je suis ?

 

« Mais qui êtes-vous ? Comment avez-vous eu autant d’informations pertinentes ? J’ai l’impression que vous savez beaucoup trop de choses que le reste du monde ignore. Cela fait 15 ans que je cherche des articles similaires sur le net. Je connais votre site depuis 2011, je suis totalement épaté par votre clairvoyance. » NC

 

Cool, merci beaucoup NC ! De bon matin, ça fait plaisir. Foin de tout penchant narcissique, foin de cette fierté de mauvais aloi qui ne me va pas, je prends la chose avec sérieux que je conjugue avec humour. Amis lecteurs, sachez que ce billet n’est pas isolé. D’autres apôtres m’ont oint de la même huile. Merci à tous. (il tousse)(l’huile, probablement)

Le mystère ne me va pas non plus. (rires complices) Je n’ai rien à cacher, rien à mâcher, rien à gâcher. Mais bien à fâcher. (applaudissements) On peut me voir, on peut m’écrire, tant que j’en aurai l’énergie je répondrai aux e-mails que m’adressent quelques-uns de mes 5 millions de lecteurs.près de 6 millions en 2022 Et ça aussi, ça fait plaisir. Mercis réitérés. (fanfare, klaxons, feu d’artifice) (applaudissements, tapage de pieds)

Pas mal de gens se posent des questions sur moi. Je comprends mais arrêtez ça. Faut pas. Je vais donc répondre à celui-ci, point par point. Et une fois pour toutes, pudeur oblige.(applaudissements nourris, sifflets, tapage de pieds, brouhaha)

 

À poil l’auteur !

D’abord qui je ne suis pas. Ni dieu, ni ange, ni démon, ni surhomme, ni sous-merde, ni prophète, ni crétin, ni alien, ni clodo, ni élu, ni ailé, ni Élohim, ni prof de gym, ni gourou, ni couturier, ni émule, ni guide, ni coach de vie, ni coach de mort, ni espion, ni pipole, ni cagole, ni vantard, ni jobard, ni cocu, ni connu. Non plus une légende, ni un mythe, ni un érudit. Juste moi tout nu dans la rue.

Je ne suis pas le pape non plus. L’eusses-tu cru ? Je ne suis pas la providence, mais j’y pense. Je ne suis pas du sérail, il déraille. Je ne suisdu verbe suivre hé hé  pas les filles qui passent, j’ai passé l’âge. Je ne suis pas fâché d’acter sans m’irriter mes quatre vérités, toutes bien méritées. Et d’exhiber ma nudité.

Encore ?? Ça y est j’ai disjoncté.

Voici ce qu’on a dit de moi : – Juste un brave trou de cul qui veut péter plus haut que son fion. (Raël) – Scénariste et gourou. (Christian Goux) – Séguin ne sait rien mais il comprend tout. (Gault, prof de français en 2nde) – On déplore chez Séguin une totale absence de culture sociale. (Gagnepain, prof de français en 3eme) – Mon premier 20/20 au bac ! (Jean Milet, prof de philo en terminale philo)  – Tu ne sors qu’une ânerie à la fois mais ça se bouscule au portillon. (ma mère) – J’aime bien te lire mais je ne comprends pas la moitié. (un lecteur d’Eden Saga) – Hey man, elle a l’air super ta beuh, file-z-en un peu ! (un autre lecteur d’Eden Saga)

(rires, sifflets)

 

Cékilui ?

Merci pour ces bons commentaires. Tout pour plaire, rien à braire. Me taire. 

Au début je me cachais derrière le nous des universitaires. Impossible de parler au je ! La honte et les conventions scolaires me ligotaient la plume. Aujourd’hui, après douze ans de confidences, j’ai choisi de me montrer tel que je suis. Qui me lit m’honore, qui m’élit a tort. Tu cherches un maître ? Passe ton chemin.

Un repère ? Der des ders, scoop d’enfer : je suis un septuagénaire de sexe masculin. Point. Ça va bien.

 

 

Mais encore ?

Je suis l’auteur que j’aurais aimé lire. Je suis un artiste qui dédie sa vie au culte de la beauté, de toutes les beautés, surtout la beauté intérieure. Je suis amoureux d’une étoile qui me rend mon amour et plus encore. Je suis quelqu’un qui s’applique, cent fois sur le métier je remets mon ouvrage. Je suis quelqu’un qui doute, et pourtant quelqu’un qui ne doute de rien. Je suis d’abord quelqu’un qui ne croit pas et avant tout quelqu’un qui croit.

Je suis la voix qui crie dans le désert : – À boire ! Je suis le désert qui croit dans la vie. Envie. Je suis le feu qui brille dans la nuit. Qui luit. Je suis le vril qui boule dans la foule. Je suis la porte qu’on pousse en riant. Je suis la pousse qu’on porte en criant. Je suis un homme très féminin. Je suis un chat très léonin. Je fus une femme dans d’autres vies. Je fus infâme et je me fuis.

Lieu trop loin du rivage. Vieux trop jeune pour mon âge. Aux yeux du faon, je fixe le blanc. Enfant du feu, je pige le bleu. Je suis celui qu’on ne suit pas. Je luisdu verbe luire ça scie le con qui passe. Je suis celui qui est agi. J’agis sans bruit ni con promis.chose dûe Je suis celui qui obéit, qui s’en réjouit, qui dit merci.

Mes enfants me voient comme un père, mon ex aussi. Et je le suis. Dans la croyance des Tongouzes, je suis un chaman pour être né après des jumeaux. Dans la langue de Don Matus, je suis un guerrier, un sorcier et le nagual de mon clan qui n’existe pas. Mon benefactor était le nagual de notre clan. On dit nagoual, comme Agua.

À mon tour je suis le nagual. Mais je n’ai pas de clan et n’en aurais jamais. J’ai une autre tâche et je m’y emploie. Je me dis : remercie. Même si tu ne sais qui remercier, remercie. Ne prends pas les dons reçus comme un dû. Détachement.

Comme Castaneda, j’ai foiré mon clan. Mais je ne ferais pas la bêtise d’en foirer un deuxième.

 

Tournez la page au nez du mirage

Comme Castaneda, j’écris sur moi, sur mes expériences, ma formation, mon parcours dans la réalité non ordinaire. Comme lui, je suis un nagual à trois branches, ceci explique peut-être cela. Juan Matus ne se souvenait pas de la partie de la Règle qui traite des naguals à trois branches. Il n’a donc pas pu transmettre ça à son élève Carlos Castaneda, qui ne l’a donc pas écrit dans ses bouquins. Alors je vais faire comme lui, et m’abstenir d’en parler.

 

 

J’ai reçu de nombreux dons en partage. Je remercie mes donateurs, bien sûr, mais je ne parle pas de ces donations-là. Je m’adresse au-dessus. Les dons immatériels, les plus précieux, ceux qu’une bonne fée vous donne à la naissance. Avec moi la DDEDonatrice D’En-haut a été plus que généreuse. Mère DDE n’a pas merdé. Grand bien lui fasse. Je veux lui rendre grâces. On l’embrasse, je sais qu’elle nous regarde. Pour rien au monde la divine grâce ne manquerait la moindre phrase de cette saga qui est la sienne.

J’ai rencontré des hommes et des femmes d’exception. Ils m’ont aidé – parfois sans s’en douter – parfois en connaissance de cause. Qu’ils en soient vivement remerciés tous autant qu’ils sont les foutus polissons. Je les aime, bien sûr, de loin. Une vie se vit tout seul, ne le sais-tu pas ? Des amis, des chéris, ça oui. Mais seul quand même, au trou du fond.J’ai dit du fond, tas de malappris.

Nous méritons toutes nos rencontres. Elles sont accordées à notre destinée et ont une signification qu’il appartient à chacun de découvrir. (François Mauriac)

 

Je ne sais si toutes mes rencontres étaient méritées, sur ce point j’ai conscience d’avoir abusé. Et je continue sans remord. Ce que la vie te donne, accepte-le avec gratitude, de peur de lasser sa générosité. Ce que la vie ne te donne pas, essaye de l’avoir malgré tout. Et si tu n’y arrives pas, saches que c’est mieux pour toi. Tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux, mais tu as ce qu’il te faut. (The Rolling Stones)

 

Les mains dans le cambouis

Alors je dis merci pour un cadeau comme pour un pied au cul. Sait-on jamais ? Ce coup pourrait me porter chance. Et moi j’ai vraiment du cul, normal qu’on shoote dedans, ça énerve ceux qui n’en ont pas.

Il y a eu dans ma vie la phase des tartines qui tombent toujours côté confiture. Maintenant il y a le paradis. Il y a eu le temps des charmes, puis celui des armes, celui des alarmes, celui des larmes, et voici revenu les temps des charmes. Il y a eu l’ours fâché, des humains détaché, par la mort harnaché. Il y a eu l’ours bourru, la vacca de mala leche, disons l’ours mal léché, langue des oisons tu t’exposes à foison avec rime et raison hors et dans la maison en dépit des saisons l’amour pour oraison de tous temps nous baisons toujours nous nous taisons.

À l’âge où l’on tremble, je m’étire. Au temps de canicule, je grelotte. Au froid de l’hiver noir, tu t’égares. Au fond du désespoir, je te chante une histoire. J’en connais des centaines, j’en découvrirai mille autres pour toi. Telle est la vie que j’ai choisie. Tout le jour j’écris, et la nuit aussi. J’ai quelque chose d’un insecte. Mon travail de fourmi, ma lueur de luciole, ma vie de coccinelle – le petit scarabée s’arrête, bouche bée, avant de déclamer quelques vers de Voltaire. Aurait-il dû se taire ?

Mon esprit avec embarras
Poursuit des vérités arides ;
J’ai quitté les brillants appas
Des Muses, mes dieux et mes guides,
Pour l’astrolabe et le compas
Des Maupertuis et des Euclides.
(source

 

 

Répétons la Vérité sans cesse car le Mensonge est répandu constamment et par le plus grand nombre : dans la presse et les livres, à l’école et à l’université, partout il exerce son emprise.
Johann Wolfgang von Goethe