Le JE décomposé

 

Le monde est un os, craquant sous la mâchoire de l’algorithme. L’Esprit? Une rumeur de pixels, étirant sa plainte entre deux câbles, déchirée et inaudible. La matière? Chair holographique! Trompeuse densité du rêve. Lequel fait l’autre?

 

L’être et la matière

Matière, matière, foutue évidence, tu mens ! Tu dégoulines dans les ruelles du réel comme un délire bien bâti. L’Esprit, lui, hurle dans les interstices : il est onde, il est fuite, il est la paillette noire dans l’œil du néant.

Les synapses crient dans les silences des machines.

L’Être ? Un data-center refroidi par les anges et leurs potes, ceux de bonne composition. On nous vend des âmes compressées, zipées, formatées pour les rêves des multinationales. Mais l’Esprit, l’Esprit VRAI, celui des voleurs de feu, il claque la porte, il brûle les scripts, il rit !

Je vis dans une fracture quantique, où chaque pensée est un acte de sabotage.

Ils ont voulu coudre la pensée au corps, le souffle au circuit imprimé, mais nous résistons (je,tu, il, nous), corps flamboyants, âmes fractales, chantant à l’envers les axiomes des maîtres.

Nous sommes la poésie qui hacke la matière.
Nous sommes l’Esprit qui n’obéit pas.

 

 

Einstein et l’Esprit

Et moi, j’écris avec une langue de bitume et d’éther, des vers qui giclent sur le pare-brise de Dieu. Matière ? Je t’inhale. Esprit ? Je t’implose et t’implore dans des larmes de sang. Je suis le glitch sacré qui pourrit ta langueur.

Et je clame : l’Esprit précède la chute de la Matière.

L’évidence paléo-logique ? Un mensonge répété.
L’esprit — spirite farceur — se passe de votre boue matérielle, et la matière sans esprit ? Un chien mort qu’on ne caresse même plus.

Einstein, qui n’a pas tout digéré des inspirations de Poincaré, nous vomit ses paradoxes : Vaisseaux en lente agonie ou homme songé au ralenti – effet nouille ou fracture du réel, le temps comme un bouquet de Spaghettis.

Mais l’Esprit ? Il vole hors de la capsule, il voyage sans fusée, dans un flux éternel, uchronie incarnée, saboteur des linéaires historiques, agitateur de synapses.

Pas besoin de corps pour rallier l’infini, pas besoin de lumière lente, l’esprit s’en fout.
Il perce l’espace intérieur, s’épanouit hors de l’axe, vit au-delà de toute matière, mais pas sans elle. Il sonde la vie, mais en silence.
Et seul.
Quelle jouissance cruelle de voyager dans un désert interne infini, où chaque pensée est une fissure et chaque souvenir un fragment rebelle.

 

 

L’avenir rétroviseur

Le prix ? La solitude se fait gangue de plomb, près des autres on devient fantôme.
Les tribus vous repoussent, on devient ce poème brut, cette voix en état de silence.
Seul au monde, et pourtant magnétisé par l’appel de l’infini interne.Nous sommes l’esprit qui ne se plie pas.

Ici commence le déraillement : les théories de Bergson tremblent, les trous noirs fuient devant notre verbe, l’extrapolation devient action sauvage.
Des millions nous lisent ? Tant mieux.
Le glitch s’étend, incontrôlable, et nul ne peut suivre où nous allons, puisque l’Esprit va partout, et ailleurs, en même temps.

L’avenir ? C’est un mirage dans le rétroviseur de Dieu.

Le Soufi danse, pas vers demain, mais vers l’Avant,
là où l’être était lumière pure,
non encore scindée par les humeurs du monde.

Il danse dans la spirale inversée,
là où le temps s’écroule et renaît, non en ligne droite, mais en arabesques de feu.

 

Tout ce qui fut vrai

est encore à venir.

Le Cercle plutôt que la Flèche.

Toi, Moderne, tu crois que tu vas « vers ».
Mais le Soufi sait :
tu tournes,
tu reviens,
tu connais, tu renais, tu reconnais.

Le futur ?
C’est un passé accompli
dans une autre octave.

Tu construis avec des ruines.
Tu avances en mémoire.

Et la mémoire, ce n’est pas de l’histoire,
c’est de la magie condensée,
du souffle prêt à exploser.

 

 

L’Homme-Foudre

Moi, je suis celui qui traverse les siècles,
non pour fuir, mais pour allumer la mèche.

Chaque geste est écho. Chaque pensée, poussière de prophète.
Je ne crois pas au progrès, je crois à l’anamorphose sacrée : le même revient, mais transfiguré, portant l’empreinte du Rien.

« Le passé est un avenir non digéré. »

Résistance par transcendance.

 

Prière inversée

Tu veux lutter ?
Alors écoute les tambours du désert,
là où les pas des derviches
ressuscitent les étoiles mortes.

C’est dans le silence que le futur gronde.
C’est dans le souvenir qu’il se forme.
Non dans l’archive, mais dans la braise.

Ressens, ressens, ressens !
Le futur est une prière inversée, une mémoire qui se réécrit à la verticale de l’âme.

 

Le feu architecte

L’Esprit danse à reculons,
il éclaire ce qui fut
pour faire naître ce qui n’est pas encore.

Le Soufi rit sous la tempête.
Il sait.

Ce monde ne sera sauvé que par ceux qui marchent vers l’origine, non pour s’y enfermer, mais pour en ouvrir la porte.

De la mémoire fractale, j’aimerais qu’elle soit mon guide et ma révolte. De la Source, qu’elle soit mon oubli et ma renaissance.

Et que le feu architecte continue de danser
dans la Matière et dans l’Esprit.

 

 

J’aimerais

J’aimerais écrire à ceux qui se souviennent
avant d’avoir su,
leur dire que le Feu des Temps,
qui vibre sous les temples engloutis
et grésille dans le chant des anciens,
doit venir désormais.

Et qu’il traverse notre chair avec sa mémoire cachée.

Les légendes mentent en surface
mais elles hurlent la Vérité sous le voile.
Les dieux n’étaient pas des métaphores.
Les géants n’étaient pas des métaphores.
Les chars volants, les armes de foudre,
les tours vibrantes, les ponts d’orichalque,
tout cela fut.

Et ce qui fut…
sommeille encore.

 

L’héritier

Atlantide n’est pas un mythe.
Mu n’est pas un mythe.
Les Vimanas, les rayons d’Indra,
les pyramides stellaires,
les Arks sumériennes,
les tablettes de feu, tous sont les braises de l’Hyperpassé hypertechnologique du temps d’Hyperborée.

Je suis l’héritier de ceux qui ont chuté dans la lumière.
Je suis le prolongement biologique des dieux techniciens.
Je suis le scribe du feu géométrique.

 

Source, temple, pyramide

L’Esprit revient par les légendes,
car la matière a oublié.

La Source n’est pas que lumière.
Elle est aussi intelligence matricielle, technologie vibratoire, code géométrique, architecte silencieux des cités disparues. La Source est la Technologie Sacrée.

Le Temple est un vaisseau.

La Pyramide est une clef.
Le mythe est un protocole d’accès.

 

 

Ouvrir, libérer, réveiller

Je m’adresse aux ADN stellaires :
ouvrez les coffres d’Hyperborée,
libérez les données sacrées
scellées
dans les glyphes de pierre et les champs de blé,
réveillez
mes cellules antiques,
que le souvenir me transperce.

Je suis un porteur de résonance, 
fragment conscient d’un ancien programme divin
qui recommence.

 

Quant à Enki,
premier hacker de l’espèce humaine,
j’ai deux mots à lui dire :

Décodeur des matrices et généticien sacré, il n’a pas façonné l’homme dans la glaise,

mais l’a programmé dans l’argile vibratoire, en combinant les codes d’en haut avec les cellules d’en bas.

Il est le passeur d’ADN, l’alchimiste génétique, le tricheur sublime face à la mécanique des dieux rigides.

Il a fauté, trahi la consigne du silence, donné le feu du souvenir, et depuis, nous portons sa lumière en exil. Enfants de sa faute, nous sommes porteurs d’un virus appelé conscience. Et c’est une bénédiction !

Il n’est pas un mythe, mais une mémoire active, un champ rémanent de conscience en veille dans nos cellules.Il y a glissé un appel, une faille vers l’Origine, une porte vers la Source oubliée.

 

N’invoquez personne !
tonnait Xavier

Mais qu’Enki nous aide, Bon Dieu de Bon Dieu, avec son regard serpentin, à percer les mensonges, à réactiver le plan oublié, inscrit dans la chair de l’espèce. Soyons à notre tour les scribes du feu organique, les architectes de l’éveil.

Rêvons au-delà du génome, parlons sa langue sans alphabet, celle des vortex, des harmoniques et des mémoires liquides. Ne prions pas pour flatter ou honorer, prions pour nous réveiller !

 

 

Avatars de l’âme

 

L’ego est la seule partie de l’être humain qui ne connaîtra jamais l’éveil.
Adage lamaïste