Le dieu qui se manifeste en moi n’a rien à voir avec l’hypothétique créateur de l’univers. Existe-t-il seulement, ce grand architecte? Physicien hors normes, magicien tout-puissant, artiste surdoué, est-il indispensable? Pour moi il est impensable. Qui pourrait se mesurer à l’infinité de son génie? La présence que je sens dans mon cœur, mon corps et mon esprit n’a rien d’aussi écrasant. Elle est modeste, humble et pleine de respect. C’est la Déesse primordiale.
Tous les problèmes de la religion se ramènent finalement à un seul : le Dieu qui se révèle en moi est autre que celui que je devine dans l’univers.
Pour la rencontrer, est-il besoin de croire en Dieu? Est-il nécessaire de le prier à genoux? Doit-on s’infliger des pénitences extrêmes pour expier nos péchés? Est-il utile de suivre des rituels fastidieux et vides de sens, de se conformer à des prescriptions caduques et puériles qui font de lui un despote, un dieu jaloux, un être bien peu recommandable? Tout cela est superflu. Il suffit d’entrer en soi, Elle y est.
Suis-je en train de dire que la foi est inutile? Absolument pas! La foi est aussi nécessaire à l’homme que l’air qu’il respire. Mais pas suffisante. Loin de là. Au-delà de la foi, il y a la connaissance. Une vive lumière que l’Esprit de la Déesse nous donne sur le chemin intérieur. Sans la foi, pas de connaissance. Du savoir, de la culture, des notions, de la mémoire sans doute. Mais de la connaissance, point du tout. Est-ce donc bien différent du savoir? Oui, car le savoir est mécanique, matériel. Il n’y a pas de savoir spirituel, mais de la connaissance. Et au-delà de la connaissance, il y a l’acte. Par son action magique, accomplie sans attente de résultat, le guerrier assemble un autre monde d’où les archontes sont bannis.
Prends cent hommes, tu y trouveras un homme de foi. Prends cent hommes de foi, tu y trouveras un homme de connaissance.
Le dieu intérieur est notre double qui veille sur nous jusqu’à l’éveil. Alors il nous pénètre. Une fois complet, le sujet acquiert les pouvoirs de son double et devient divin. Telle est l’image que je me fais du processus. C’est un îlot de lumière dans le sombre océan du déclin. L’être n’est pas divin au sens religieux du terme, il est devenu surhumain. La supra conscience a remplacé sa conscience ordinaire. Mon double en moi s’anime, il est une version parfaite de moi-même. Tout ce qui en moi était imparfait peut enfin s’améliorer. Les progrès peuvent être rapides, vertigineux parfois.
Nous sommes tous faits pour ça. Atteindre, autant que faire se peut, notre perfection. Réaliser tous nos potentiels. Diviniser notre côté humain, trop humain. L’action puissante de notre double se fait sentir à chaque instant. Qui est-il, ce double? Je l’ai dit, une version parfaite de ma personne, qui s’efface avec l’ego pour laisser place à la Déesse intérieure. C’est elle qui nous bénit, c’est son amour qui nous épanouit.
Le dieu que je sens en moi n’est pas mon créateur mais son reflet. Mon créateur est double. Un animal très évolué a créé mon corps physique. La Gnose l’appelle Archonte, le maître, l’administrateur. C’est notre maître encore, un bien mauvais maître. Mais sa créature a plu à Sophia la Sagesse. Cette grande déesse a trouvé Adam réussi, mais incomplet. Elle s’est éprise de notre ancêtre et lui a donné une âme immortelle, la supra conscience.
Ainsi chacun de nous doit reconquérir sa part divine, sous peine de rester à jamais la proie des Archontes. Chacun de nous doit s’éveiller afin de devenir la meilleure partie de lui-même. L’éveil est la vraie rédemption. Aucune foi n’y mène, seul notre effort ouvre cette porte. Voilà pourquoi je me bagarre contre nos mauvais maîtres, voilà pourquoi je dédie ce qui me reste de vie terrestre à l’éveil du plus grand nombre. Et mes textes me survivront s’ils peuvent en aider d’autres à grandir.
L’ombre archonte m’a quittée. La Déesse m’a adoubée, je suis à elle, elle est en moi: je suis sa créature. Les archontes m’ont fait matière, la Déesse m’a fait lumière. Elle me pilote quand je m’égare, me nourrit quand j’ai faim. Je me suis détourné des choses matérielles, elle veille à ce que rien ne me manque.
Oublions Dieu le Père, invention naïve due au sexisme antique. Le christianisme a changé ce dieu jaloux en Bon Dieu, mais si j’ai éprouvé souvent sa sévérité, je ne me suis jamais aperçu de sa bonté. Des dieux anciens, nous n’avons reçu que l’influence néfaste: culte du périssable, amour de la matière et de son fluide vital, l’argent. Culte de Mammon triomphant. Le dieu mâle est démon. Seule la déesse mère a une existence claire et attestée, j’en suis la preuve vivante. Tous les éveillés en attestent. On l’a oubliée, elle est ignorée, sa toute-puissance généreuse m’a comblée et me nourrit encore.
Cette évidence était inacceptable à l’ère du patriarcat. Qu’on doive la vie éternelle à une femelle, les machos des premiers siècles n’ont pu le supporter. Et pourtant! Eux-mêmes et nous tous autant que nous sommes, nous avons été conçus et choyés par des femmes. Nous leur devons tout dans cette vie comme à l’origine. La femme est l’Esprit Saint qui nous secourt. Par pure misogynie, les Hébreux, les Chrétiens et les Musulmans ont remplacé la Déesse par un mâle, Sophia est devenue l’Esprit Saint. Et la Trinité des anciens Celtes, le Père, la Mère, le Fils, est devenue une trinité homoparentale.
La connaissance chère au soufisme, celle dont Rumi parle, n’est ni le savoir scolaire, ni l’esprit scientifique, ni l’érudition. Castaneda s’est battu contre ses faiblesses pendant quarante ans, il voulait effacer son histoire personnelle, il s’est trompé.
Ce qu’il voulait par-dessus tout, c’était la connaissance. Devenir un homme de connaissance, un authentique guerrier toltèque, un Nagual qui se sente à sa place dans le cycle des nouveaux voyants. Par deux fois, il a tenté de créer son clan. À deux reprises,il a essayé de réunir des sorciers et des guerriers autour de lui. Il n’a réussi qu’à devenir un triste gourou, séducteur sur le retour, titulaire du droit de cuissage sur la gent féminine. Quelque soit le niveau qu’un Nagual puisse atteindre, il n’est jamais débarrassé des excès de l’ego. Mon benefactor et Castaneda en sont morts. Ce double exemple me fortifie dans ma résolution. Devenir et rester en toute circonstance un guerrier impeccable.
Ce qui compte n’est pas d’avoir toujours raison, ce qui importe c’est d’avoir toujours soif. Un homme de connaissance est aussi indifférent à la réussite qu’à l’échec. Sa conscience assemble un nouveau monde, cette immensité là-dehors. (Don Matus) Nouveau pour nous, car pour les Toltèques il est vieux comme leur monde. Un monde gouverné par l’Esprit, régi par l’Intention, nourri par l’Énergie, animé par l’Aigle.
Rumi est un soufi. Le soufisme est une branche de l’Islam. Une religion donc. Une foi. Tandis que Castaneda est un Nagual et le Nagualisme n’est pas religion. C’est un chemin de guerrier. Un jour le guerrier devient sorcier, et le sorcier sera, s’il s’y efforce, un homme de connaissance. Soufi veut dire maître. Il enseigne par l’exemple. Nagual veut dire porte. Il enseigne par l’action. Il s’ouvre sur l’Ailleurs. Il est connaissance.
La foi nous mène à l’éveil, l’éveil ouvre les portes de la connaissance. La connaissance donne accès à la Source bouillonnante, la Source vive, à laquelle il est sage de boire avec modération. Car l’ivresse qu’elle entraîne nous sépare de nos semblables. Elle est comme un alcool violent qui brouille le cœur et la raison.
Jésus conseille à Thomas de ne pas s’enivrer à cette source-là. Elle est plus forte que l’alcool, plus violente que les pires drogues, et tout aussi addictive.
Ton bateau n’a plus de barreur. Il dérive sans souci des fortes lames qui le prennent par le travers. Deviens le moteur non mu, le centre immobile, l’axe autour duquel tourne la roue magique, la grande roue de l’univers qui fait tourner les galaxies en spirale autour de leur centre, un gigantesque trou noir qui tout aspire.
Quant à moi, j’ai seulement voulu montrer que ces « dieux d’avant », s’ils sont très probablement nos créateurs, ne sont pas plus divins que nous. J’ai voulu montrer que dans leurs rangscar ils sont nombreux pour des dieux uniques ! il y eut le meilleur comme le pire, des nourrices aimantes et des mères infanticides, des êtres de paix et des foudres de guerre, comme chez nous, comme chez tout être vivant.
Mais au-delà de nos personnes, il y a la Source impersonnelle. Si les dieux d’avant nous apparaissent « humains, trop humains », la Source est bien au-delà de l’humain comme du divin. La Source est méta-universelle. La Source régit les lois de la physique, donc de la métaphysique. Source elle est de tous les êtres, de tous les temps, de tous les univers. Pouvez-vous visualiser l’extrême grandeur de notre univers ? Au-delà, pouvez-vous imaginer l’infini du multivers? Il n’est qu’une seule goutte de la Source. Sans la Source, cette goutte n’aurait pu jaillir de rien.
Examinons cette goutte-ci, semblable à des myriades de gouttes qui sans fin jaillissent de la Source. Cette simple goutte contient tout notre univers, comme un gros bocal où vivent des myriades d’êtres de chair, de souffle et de lumière. Ces êtres divers sont installés sur des myriades de planètes, ils ont colonisés des myriades de systèmes stellaires qui gravitent dans des myriades de galaxies. Et parmi ces myriades, il y a une petite planète, la nôtre, belle et bleue.
Sur cette petite planète d’une lointaine banlieue galactique, il y a sept milliards d’hommes. Le miracle, l’absolue magie est là : chacun de ces sept milliards d’êtres est relié directement à la Source. Pas eux seulement, d’ailleurs. Tous les êtres vivants sont reliés à la Source.
Où cours-tu, le lapin ? Ne sais-tu pas que le Ciel est en toi ?
Ceux de l’univers entier le sont aussi. Comment est-ce possible ? Alors que notre énorme univers n’est qu’une goutte d’eau, comment la Source peut-elle gérer ces myriades de myriades de myriades de connexion ? Chaque goutte d’eau se souvient sans fin de la Source. Chaque être humain possède un lien direct avec la Source. Libre à lui de s’en servir ou pas.
Souvenons-nous seulement de cette forte phrase d’Esther Abraham Hicks : « Une personne connectée à la source est plus puissante que des millions qui ne le sont pas. » Je n’ai guère d’empathie pour elle ni pour aucun des faux gourous qui bourrent le mou des faibles d’esprit. Maints cabots de son acabit empestent les réseaux sociaux et leur veulerie me débecte. Mais bon, sans faire la moindre pub pour cette allumée, sa phrase m’a touché, je lui en restitue la paternité.La maternité?
La physique quantique est en passe de donner une réponse scientifique à cette question spirituelle. JP Garnier-Malet inaugure une nouvelle discipline, la physique sacrée. Avec sa théorie du dédoublement de l’espace et du temps, ce nouvel Einstein réconcilie la pointe avancée de la recherche scientifique avec l’antique conception cyclique du temps. Celle des Mayas, des Grecs, des Romains, des Égyptiens, des Celtes, des Atlantes et des Lémuriens.
Nous vivons à l’ère des retrouvailles que vaille. A l’heure des réconciliations, non pas des révolutions. Le choc à venir ne sera pas une catastrophe, bien au contraire. N’ayez pas peur. Un monde meilleur demande le meilleur de chacun. Défoncez-vous, sortez vos tripes, coupez-vous la tête. La folie contrôlée peut seule nous empêcher de devenir cinglés.
Certaines personnes te rejetteront, car ta lumière est trop intense pour eux, c’est comme ça. Continue de rayonner.
Cette convergence généralisée que nous pouvons tous constater en ce moment, ces retrouvailles avec l’Être confirment l’intérêt de la théorie de Garnier-Malet. Publiée en 1988… et encore largement ignorée.
Demain, peut-être, la physique sacrée aura fait l’impossible union entre toutes les religions, en faisant ressortir ce qu’elles ont en commun, non ce qui les séparent. Demain, comme l’espérait John Lennon qui en est mort, les religions ne seront plus qu’un lointain souvenir. L’homme ne sera plus un loup pour l’homme. Demain, si tu veux, nous serons frères. Car nous l’avons toujours été, dès le début, sans le savoir. Il suffit d’entrer dans notre intériorité. Comment ? C’est la vie qui décide. Ou la mort…
« Pour beaucoup de personnes, la mort d’un proche aiguise un sixième sens que j’appellerais la perception de l’intériorité. L’intériorité ne se réduit pas au psychisme, loin de là. Elle est l’envers du décor, la perle enfouie dans le champ sans surprise de notre personnage social. Elle nous entretient, de manière inimitable, de qui nous sommes, corps et âme, intelligence et esprit,et le cœur dans tout ça? un panaché auquel nous seuls avons accès sans jamais y goûter pleinement. Pour peu que nous y consentions, la mort d’un proche nous introduit dans ce royaume de l’intériorité où tout se met à nous parler, y compris notre corps. C’est comme si chaque réalité de ce monde, chaque parcelle de notre être se doublait d’une part invisible, vibrante d’un sens inépuisable. » (source)Lytta Basset
Ma présence n’est pas ici. Je suis habillé de moi-même.
Cette intériorité, c’est le dieu intérieur qu’évoque Albert Schweitzer. Ce dieu individuel et portatif, tout aussi universel que le Dieu créateur du Big Bazar que Don Matus appelle « cette immensité là-dehors« . Existe-t-il, ce Dieu-là? La raison n’a de réponse, la foi seule en a une. Cependant je n’oublie pas qu’au-delà de la foi, il y a la connaissance. Au delà de croire, il y a croire sans y croire. La foi pose les fondations sur lesquelles l’homme de connaissance bâtira sa maison.
Tous les problèmes de la religion se ramènent finalement à un seul : le Dieu qui se révèle en moi est autre que celui que je devine dans l’univers.
Maintenant j’assène la Règle non écrite qui dicte au guerrier sa conduite et ses actes. Il n’y a pas d’individus distincts de l’Être. Il n’y a pas d’Être. Il n’y a pas de personne humaine ou non. Il n’y a pas de vérité. Toutes les croyances se valent car rien n’a d’importance face à l’infini du multivers. Et ce même multivers n’est rien face à la Source.
Tandis que les Soufis s’accrochent aux branches de l’Islam, les philosophes occidentaux s’appuient la foi chrétienne, même les athées. Qu’on le veuille ou non, nous sommes le fruit de notre culture ancestrale, nous portons en nous les croyances antiques qui ont construit notre environnement actuel. Nul n’y échappe, à commencer par celui qui le nie. Nous sommes racistes par le racisme de nos aïeux. Nous sommes pratiquants par imitation de nos grands-parents. Nous sommes sexistes par fidélité aux habitudes de nos parents. Nous sommes perdus par rapport au nouveau monde que construisent nos enfants.
Nous ne sommes rien tant que nous n’avons pas épousé le grand tout.
La peur ressemble à l'ego. Tant qu'on est vivant, on ne s'en débarrasse pas.
Il n'y a pas quatre éléments, mais cinq. Le premier s'appelle l'éther. On l'a oublié…
Oui, perdu. Mais qu'on ne s'inquiète pas, le remplaçant est prévu.
Je vous demande un ultime effort pour sauver Eden Saga. C'est maintenant !!
L’aventure Eden Saga aura duré dix huit années. Reste encore UNE chance, la toute dernière.
Le Yi King nous est parvenu incomplet. J'ai restauré un hexagramme.