Chacun recherche le plaisir et tente de fuir le déplaisir. Mais la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Pour vivre en société, la recherche du plaisir doit être contrôlée. Une évidence qui devient dans le jargon freudien, le principe de plaisir est réduit par le principe de réalité. L’art de camoufler le vide émotionnel.
Quel plaisir ? Et quelle réalité ? Nous en avons tous une vision différente, à moins de réduire ce foisonnement à une uniformité désastreuse. C’est le propos même de la psychanalyse, redresseuse de torts imaginaires, police du comportement.
Et pour le philosophe c’est le commencement de la fin. Qu’elle soit existentielle, hédoniste, nietzschéenne ou castanédienne, qu’elle vienne de cent autres systèmes, la métaphysique se hérisse devant tant de naïveté. Depuis Aristote, son inventeur, la métaphysique pousse l’analyse beaucoup plus loin que la psychanalyse freudienne qui la récuse, forcément. De quoi rougir de honte, mais les tout-puissants prennent leur honte pour honneur.
Les thèses freudiennes font figure de pitreries bancales, et leur énumération de lieux communs prête à sourire. Ce qui n’a pas empêché tonton Freud de se prendre pour un génie. Je dirais plutôt ingénu.
Freud considère que l’humanité a subi dans son histoire trois blessures narcissiques, qui toutes trois diminuent l’autonomie et la puissance des illusions de l’homme. Copernic et Darwin illustrent les deux premières. Le nom de Freud reste attaché à la psychanalyse, qui est la troisième. (source)
…Et moi je suis la quatrième ?!? Non mais quel culot ! S’attribuer lui-même sa médaille d’or ! L’histoire seule peut juger de ce genre de choses, pas l’homme. Ma chère Loulou aurait haussé les épaules :
– Bah dis donc, il se mouche pas du pied, l’ostrogoth. Regarde-le qui se redresse comme un pou sur une pelle chaude.
L’ego hypertrophié de ce grand guignol en dit long sur les résultats mi-figue/mitigés de ses prétendus soins. Le vrai malade, c’est lui, le Freud atteint de mégalomanie aigüe. Qu’a-t-il découvert sinon ses propres perversions ? Le psychanalyste cherche moins à guérir qu’à se guérir. Freud s’est mis en échec et mat sur toute la ligne.
Comparez cet œil torve et glacé au bon regard d’un âne. Naïveté mise à part, Freud n’est pas digne d’être réincarné en âne.
Les débuts de la psychanalyse font apparaître d’autres personnalités, dont celle, éclatante, du grand Carl Gustav Jung. Freud apparaît trop débile et trop égotique pour devenir un chef de file. Et pourtant, il a été plébiscité en France, ce qui est navrant.
Notre pays est le seul à n’avoir pas publié les œuvres complètes de Jung, tant les Freudiens font la loi à travers de multiples cénacles : Association des psychologues freudiens, Cercle freudien, Libre association freudienne, Société de psychanalyse freudienne, École de la cause freudienne, Société freudienne de psychanalyse, École freudienne de psychanalyse… N’en jetez plus, la cour est pleine ! Et l’on voit les déchets qui montent, qui montent, qui montent!
En se référant aux travaux de Fechner*, Freud énonce le principe de plaisir qui vise à supprimer toutes sensations déplaisantes. Mais la réalité s’impose qui s’oppose au principe de plaisir. Ce conflit provoque le déplaisir. (source)
*Gustav Fechner est l’instigateur de la psychophysique, une science visant à mesurer des phénomènes d’ordre psychologique. Il met en œuvre une méthode inspirée des sciences exactes pour relier une grandeur physique, mesurable, à une sensation, personnelle, intime, et non communicable. (wikipédia)
…Ou comment Freud le naïf s’appuie sur les travaux de plus naïf que lui. Mesurer les émotions, les sensations, les sentiments selon les méthodes des sciences exactes relève du délire positiviste d’un temps heureusement révolu.
Regardez-le bien. Sigmund ne respire pas la joie de vivre. L’austère Freud porte bien mal son nom… Comme dit le proverbe, Freud und Leid sind eng verwoben. Joie et malheur sont tissés ensemble. Sa triste mine et son air coincé ne l’ont pas empêché de disserter sur ce qu’il appelle le principe de plaisir… et d’en faire la base de sa théorie.
Sa théorie, c’est vite dit. Un bien grand mot pour une si petite chose. Je n’y vois que des évidences qui ne méritaient pas d’être dites. J’y découvre un regard plus que naïf sur la psyché humaine. Dans ses fables, Jean de La Fontaine fait preuve d’une plus grande perspicacité et d’une plus fine observation de la nature humaine. Pourtant il n’avait pas la prétention d’inventer une science.
La philosophie remonte à la plus haute antiquité. Auprès d’elle, la psychanalyse n’a rien d’une science et tout d’une pompe à phynance. Sans la sagesse philosophique, elle n’est qu’une aberration, une singularité perverse, une technique mineure qui passera aussi vite qu’elle est venue.
Comment ne pas voir en Freud le présomptueux risible et coincé? Sa vie est celle d’un frustré doublé d’un obsédé sexuel. Tôt découverte, cette évidence m’a poursuivi tout au long de mes études de philo. Comment lire sans sourire ses bouquins ronflants et consternants? Freud est à la pensée ce que Picasso est à la peinture ou Trump à la politique : des incapables avides d’argent, portés sur la vague de modes idiotes dont le futur se gaussera.
Ses concepts sont des lieux communs. Sans parvenir à soigner ses maux, il n’a inventé que des mots. Incapable de se guérir, il s’est enfoncé dans son orgueilleuse médiocrité. Sa vie entière est un combat perdu contre l’orgueil. Son œuvre –son œuvrette– glissera sur l’histoire du monde comme un pet sur une toile cirée.
En matière de vie intérieure, il ne s’agit pas de guérir, mais de faire grandir. La technique psychanalytique n’est d’aucun secours parce qu’elle ne contient nulle sagesse.
Dès 1900, dans L’Interprétation des rêves, Freud pose le principe de plaisir-déplaisir à l’origine de la vie psychique. Ce principe témoigne du bon fonctionnement des processus inconscients. (source)
Au-delà de sa confusion, la pensée paraît bien mince. Qu’avons-nous appris que nous ne sachions déjà ? Après Jean de La Fontaine, c’est Nicolas Boileau que j’appelle au secours.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Pour masquer sans doute cette grave inconsistance, les analystes de l’analyste se limitent à des phrases abstruses farcies de mots abscons. Celle qui suit est le parfait exemple de cet art, celui de parler pour ne rien dire.
Le déplaisir traduit une augmentation de tension, alors que le plaisir correspond à sa diminution. Plaisir et déplaisir résultent ainsi directement de la charge quantitative des neurones de perception. Ils sont sous la gouverne du principe d’inertie qui vise la décharge de toute excitation. (source) Ça ronfle, ça nous gonfle et nous ressortons dépités d’avoir, une fois de plus, été bernés.
Poursuivant son auto-analyse, Freud se braque et débloque. Son cerveau lent ne décolle pas. Sigmund achoppe sur ce blocage qui renforce ses penchants maniaco-dépressifs. Incapable de refouler le tsunami de ses désirs, impuissant à les assumer, il balance entre ces deux extrêmes. Pour obtenir du plaisir, Sigmund le frustré doit castrer Freud l’obsédé.
Voyez le brillant analyste de la psyché humaine ! Voyez Sigmund Freud sortir de sa manche le principe de réalité, régulateur automatique des pulsions et des frustrations. Avec ça, il se croit malin. Freud l’énonce en 1911, dans Formulation sur les deux principes du fonctionnement psychique que j’ai du mal à lire sans rire ou pire.
Isthme du psychisme, brise-lame de l’âme, cocher de la psyché, le principe de réalité canalise le principe de plaisir et met un terme à son règne sans partage. (source)
Attendez ce n’est pas fini. Ici surgit le ça. Selon Freud l’affreux, le ça est la partie primitive et instinctive de l’esprit qui contient pèle-mêle les pulsions sexuelles, les pulsions agressives et les souvenirs cachés. Ça me rappelle quelqu’un. Mais ça n’est que de la métaphysique à deux balles.
Ô surprise, la psychanalyse freudienne ne décrit que Freud lui-même et les grands malades dans son genre. Qu’en penserait un psychanalyste sain d’esprit ? Il est possible que ça existe, je n’en ai jamais rencontré.
Un étudiant un peu moins égaré que ses condisciples m’a fait jadis cette confidence : « Si tu es sain d’esprit, tu ne seras jamais psychanalyste. » C’est le bon sens même. Quel être équilibré passerait sa vie comprimé dans le costard d’un opprimé ? Dans la peau d’un déprimé tenté de se supprimer ?
Quel être dépressif pense obtenir un soulagement en se confiant à plus malade que lui ? Avant d’aller consulter un psychanalyste freudien, on ferait bien d’examiner de près la vie rigide et perverse de son maître. Et de se tourner plutôt vers un disciple de Jung. La typologie junguienne est plus pertinente, moins caricaturale, j’y retrouve l’amour de l’autre et la lumière de l’âme, totalement absentes chez Freud.
– Ne réussissant pas dans ces manœuvres inconscientes de séduction, et sans pouvoir mettre de mots sur ce qu’il ressent, l’enfant va souvent refouler sa contrariété qui s’exprimera alors par des colères et des cauchemars, entre trois et cinq ans. Ce moment est appelé complexe de castration par Freud, car face au désir du garçon, c’est la punition donnée par le père ressentie comme la plus adéquate.
– Pour sortir de cette situation, progressivement, entre trois et sept ans, l’enfant, dans un processus nommé par Freud la résolution, va renoncer à prendre la place du parent de même sexe, en refoulant dans son inconscient ses émotions et ses passions. C’est l’âge, vers cinq ou six ans, où les petites filles veulent tout faire comme maman et où les petits garçons sont heureux d’adopter des comportements similaires à ceux de papa, de partager des activités avec lui.
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