À l’aurore, Vénus apporte la lumière. C’est son nom latin : Lucifer. Dans le silence d’un temps trop loin pour bruire encore, Lucifer est à l’aube de notre humanité. Une étoile ? Une planète sœur ? Une déesse antique ? Un vaisseau-mère ? Lucifer est bien plus encore.

« Déjà sur les crêtes du haut Ida se levait Lucifer, amenant le jour avec lui ; les Danéens tenaient assiégées les portes de la ville, et aucun espoir de secours ne restait. » (source)Virgile, Énéide

Les Danéens sont le Peuple de la Déesse Dana, les Tuatha dé Danann. On les appelle aussi les Peuples de la Mer, ou Pélasges. Comme des graines qui germent dans nos cœurs se raniment en nous les héros de jadis. J’ai connu les semailles, vous ferez les moissons.

Ces temps révolus dont on rêve au lit vous raviront comme ils m’arrivent. Arrimez vos barques à mes rimes et ramons.

 

Le porteur de lumière

L’étymologie de « Lucifer » a de quoi étonner puisque le nom vient du latin « lux » qui signifie « lumière » et « ferre », « porter ». Lucifer est donc le porteur de lumière. Au vue de cette signification, pas si étonnant que ce soit le nom donné dans l’Antiquité par les Romains à Vénus, cette planète baptisée « étoile du matin » étant le troisième objet le plus brillant qui soit dans le ciel, après le soleil et la lune. Par ailleurs, on retrouve ce nom dans la mythologie romaine pour désigner différentes déesses associées à la lumière : Aurore, chargée d’ouvrir les portes du ciel au char du soleil, Hécate, déesse de la lune, et Artémis, également liée à la lune. (source)

 

 

 

Lucifer, toutes ces sources lumineuses. Farandole des lumières qui brillent sur nos têtes comme les bougies du Saint Esprit. Lucifer, l’Aurore aux doigts de roses. Lucifer, la Lune pâle et tranquille. Lucifer, la Déesse brille au ciel comme jadis parmi les humains.

Tout ce qui apporte la lumière mérite ce nom, Lucifer.  Écho lointain d’outre mémoire, oriflamme sous la mitraille, un nom qui claque aux vents des siècles. Lucifer. Rappel confus des temps si anciens, tout à fait hors de l’ordinaire, très à côté de l’habituel, rien à voir avec le banal, à l’opposé du quotidien. Lucifer. On le répète à voix haute, à voix basse, à voix douce, à voix forte pour qu’il se gonfle de vitalité, qu’il rayonne, qu’il chante sa renommée. Elle est multiple à sa façon, impériale et sereine. Sa course est élevée qui va de l’étoile au dieu.

 

Lumière du Christ

Lucifer est également le nom initialement adopté pour désigner Jésus-Christ, véritable porteur de lumière. Dans son ouvrage Le Diable – Mon nom est légion, l’historien Laurent Vissière explique que le Christ s’est appelé Lucifer jusqu’au moment où l’ange déchu du livre d’Isaïe (Ancien Testament) a été baptisé ainsi.

Dans l’Ancien Testament, Lucifer apparaît en effet comme un archange, être céleste puissant intermédiaire entre dieu et homme, déchu pour avoir défié dieu et ayant entraîné les autres anges rebelles dans sa chute. (source)

Changent les ères, tourne le temps, passent les modes. Le sauveur d’avant devient le corrupteur. Le christ de la religion précédente devient le diable de la suivante. Lucifer était le Christ, il apportait la lumière — et hop, tour de passe-passe ! Le voici devenu Satan.

Quant à Satan, ça vient d’un titre akkadien, Saddam, qui signifie administrateur. Voyez Saddam Hussein. Il est dit sur les tablettes cunéiformes que le dieu Enlil était le Saddam de Terra, l’administrateur de la Terre. Son frère Enki régnait sur le monde d’en bas, la Terre intérieure, le Centre Terre… Chez les Gaulois, Toutatis faisait le même boulot. Alors pour dire si tel dieu est un bon diable ou pas, je suis mi-figue mitigé.

 

 

Notre allié Prométhée

Mais on s’en fout. Pas besoin d’être grand clerc pour faire le parallèle avec un fait semblable. Un autre fils de dieu qui se rebelle et prend parti pour les hommes. Je pense à Prométhée, neveu du grand Zeus et Titan comme son puissant oncle. Sur son ordre, Prométhée a créé l’Adam dans son labo de génétique. Il est notre père à tous, tous nous venons de lui. J’ai évoqué Enki le dieu sumérien : Prométhée est son double grec. 

Dans les langues sémitiques, les voyelles ne s’écrivent pas. Elles varient selon le pays. Eden et Adam ont la même racine. Eden Saga peut se lire aussi Adam Saga. Adam est le nom de notre père comme celui de notre humanité, la cinquième… et la plus petite.

Christ Lucifer, entends notre prière ! Avec tes saints et tes anges, ô lumineux porteur de connaissance, répand ta vérité en nos cœurs effrayés ! Verse l’onguent de ta paix sur nos corps affamés ! Nous t’attendons, entends-nous. Nous t’en prions, entendons-nous. Nous te louons, délivre-nous. Qu’il en soit ainsi dans les siècles des siècles, par la lumière du soir jumelle de celle du matin, par la lueur de l’aurore pareille à la pâleur du soir.

L’Orient désigne le monde spirituel où se lève le pur soleil intelligible, et les Orientaux ceux dont la demeure intérieure reçoit les feux de cette éternelle aurore.

Henri Corbin

 

Jésus ou Seth ?

Dans un apocryphe de Nag Hammadi, l’Évangile de JudasEvangile de Judas du codex Tchacos, 51-52 on lit ceci : 

Les douze archontes parlèrent avec les douze anges : « Que chacun de vous […] (lignes perdues)

Le premier est Seth qu’on appelle le Christ
Le deuxième est Harmathoth […]
Le troisième est Galila
Le quatrième est Iobel
Le cinquième est Adonaïos

Tels sont les cinq qui régnèrent sur le monde infernal, et d’abord sur le chaos.

Encore un Christ ! Le premier apparemment. Je note la pertinente remarque de John Lash.  Il dit que Jésus n’est jamais mentionné dans aucun des apocryphes. Le mot christ n’y figure pas non plus. Seules s’y trouvent deux lettres pour désigner l’élu : XS. Ce qu’on ne peut traduire par Kristos, car c’est du copte, ajoute John Lass. Il traduit XS par le Révélateur.

Le brouillard se fait dense sur une doctrine inventée, des textes sacrés maquillés, une mauvaise foi qui s’affiche, une suffisance qui ne nous suffit plus pour croire ces balivernes. Si le Christ règne sur le chaos, s’il est Seth, s’il est le premier du monde infernal, c’est un archonte, un mauvais maître. Si Jésus se réclame de lui, il ne vaut guère plus.

Constantin le Grand reste le seul christ historique. Mais à la chute de l’empire romain, on a déboulonné ses statues. Que faire de ses églises, cathédrales, prieurés, monastères, couvents, abbatiales, chapelles, collégiales, collèges et toutes les propriétés de l’église romaine ? Il a fallu réinventer un christ à partir de bien peu. Cette magouille s’est probablement déroulée à la fin du Moyen Âge.

es codex incomplets de la Mer Morte, Nag  On en vient à l’hypothèse d’une histoire inventée tardivement pour sauver un christianisme sans christ crédible

Lucifer et Vesper

Pour les Grecs, vous fûtes Hesperos et Phosphoros; pour les Romains, Lucifer et Vesper. Deux étiquettes sur le même flacon. Les jumelles n’en font qu’une : Vénus, beauté divine. La première au soir, la dernière au matin.

Comète captive pour Velikowsky : elle est venue, Vénus. Sulfureuse, diabolique et volcanique selon les astronomes : elle brille, Vénus, planète mystère.

Vénus, troisième lumière la plus brillante après le soleil et la lune.

Vénus, déesse de l’amour — Aphrodite pour les Grecs.

Vénus, jumelle de la Terre en dimensions — pour le reste, un enfer de laves éruptives, atmosphère irrespirable, température de four solaire. Certainement la moins hospitalière des planètes. Impossible à terraformer… à moins que ces conditions épouvantables ne soient qu’un leurre ? Un de plus, me direz-vous. Notre histoire et notre univers en secrètent à la tonne. Faux et usage de faux. Kingdom of Fake. Rien n’est vrai, tout est contrefait, ne touche à rien, le décor n’est pas sec.

Ci-contre : Phosphoros et Hespéros par Evelyn de Morgan, domaine public. Le brun Hespéros, l’étoile du soir, laisse s’éteindre sa torche. Le blond Phosphoros, l’étoile du matin, garde la sienne allumée.

 

L’étoile du Berger

Si Vénus n’était pas une comète captive, comme l’a imaginé Velikowski, mais un vaisseau-mère des dieux d’avant, habilement dissimulé derrière des écrans de chaleur et de fumée ? Si Vénus était Hyperborée ? Les dieux se sont éloignés comme leur avait demandé les dieux du Centre Galactique. Mais pas trop loin quand même. Ils se sont positionné sur l’orbite planétaire la plus proche possible de la nôtre, les petits malins. Et ils ont fabriqué la Lune pour nous observer d’encore plus près

Conjectures ? Qu’en pensez-vous ? Il y a disons un faisceau de présomptions qui sont pour. Du coup c’est bien possible. J’y crois. Mais d’un autre côté le doute subsiste. Juste un truc : Vénus la brillante est surnommée l’étoile du berger. Et le berger n’est autre que le dieu le plus connu d’Hyperborée : Rama. Son casque s’ornait de cornes de bélier.

 

Jésus ou Lucifer ?

Jésus lui aussi se dit notre berger. Tu es mon berger ô seigneur rien ne saurait manquer où tu me conduis…

Lucifer l’apporte lumière… ou la porte lumière ? Lucifer le règne des dieux d’avant qui ouvrit la porte d’un monde meilleur pour les humains. La porte de la lumière. Lucifer après quoi rien ne sera comme avant. Le règne de la lumière a commencé pour la Terre des Humains. Le règne de l’entente entre les sexes, le règne de l’harmonie entre les races.

Il a commencé à l’aube de l’humanité. Maintenant qu’elle touche à sa fin, saura-t-on clore le chapitre en apothéosevoir plus bas ? Dans la lumière de la vérité ? Avec droiture ? Avec panache ? Et dans l’humilité ? L’amour de soi et le respect de l’autre ?

Cet ultime choix reste encore possible. Il ne tient qu’à toi.

 

 

Pano RAMA

Rama est un dieu, un guerrier, un druide, un guérisseur, un héros, le premier empereur de toute la Terre, le premier pacificateur de l’humanité, le premier christ, le premier bouddha. Son enseignement est encore très présent dans les diverses spiritualités planétaires qu’il a ensemencées. L’Occident l’a oublié, c’est dommage. L’Inde en revendique l’usage exclusif, ce qui est pire.

Conquérant magnifique, il a servi de modèle à tous les autres — du moins ceux qui chérissaient sa mémoire. Hannibal, Alexandre, Gengis Khan, Tamerlan, Jules César, Attila… Grand ami des humains, frère et amant de toutes les femmes, génie de la politique et champion de la paix sociale, Rama est selon moi le véritable père de cette humanité qui est la nôtre. Pourquoi a-t-il fallu qu’on l’oublie ??

Je suis le chantre de sa geste. Je viens ici réparer sa mémoire et rendre au héros un hommage digne de lui. Il mérite toute la reconnaissance de son peuple, les Noirs. Ainsi que celle de toutes les femmes. Et si les mâles chauvinistes pouvaient devenir moins cons, ils le remercieraient eux aussi. Quand on voit tant de dieux enjolivés jusqu’à la caricature, voire purement inventés, gloire à celui qui a su se faire oublier pour éviter la banalisation.

 

Que ton règne vienne !

Nietzsche annonce le crépuscule des dieux et celui des idoles. Moi, Xavier Séguin, chantre de Merlin, soutien de Rama, disciple de Nietzsche et de Castaneda, je reprends le flambeau avant qu’il ne s’éteigne. Oui je viens dans son temple antique et solennel annoncer le retour de Rama l’immortel.

Pas de nuage brumeux dans l’air. Pas de pénombre crépusculaire. Rama le Magnifique viendra dans la pleine clarté de la Lumière Blanche.

Ramos le Druide

Ram et les Druidesses

Ramage

Ram le Bélier

L’odyssée de Rama

Le Ramayana et l’Odyssée

Rama le conquérant

Les Peuples de la mer

Eskwander le peuple errant

La Thrace de Rama

Abracadabra

L’empire de Rama

Hanuman le dieu singe

Le pont de Rama

Rama Airlines

L’empereur du monde

La sagesse de Lama

L’enseignement de Lama

Les quatre castes

Vénus aux cent noms

Les cent visages de Rama

L’origine du harem

Les fils de Rama

Ramifications

Le roi Naram Sin

Que ton nom ne soit plus !

et aussi :

Quatre évangiles païens

Le dit de Yann

Le dit de Lugh

Le dit de Marc’h

Le dit de Merlin

 

 

apothéose, nom féminin. Déification des empereurs romains après leur mort. Étymologie : du grec « apo » (provient de) et « theosis » (dieu). Exemple : Jules César fut le premier empereur à recevoir l’apothéose. Synonyme : glorification.

 

Intox

Ainsi Jules César devint dieu, comme Jésus Christ. JC. Mêmes initiales… Bien vu !

Vous êtes-vous demandé pourquoi on disait toujours Jésus Christ, comme si Christ était son nom de famille ? Pour que ces deux noms soient indissociables dans l’esprit des croyants. De la sorte, quand ils liront christ ou le christ, ils ne douteront pas une seconde qu’il s’agisse de Jésus. Le seul, le vrai, l’unique !

L’unique, il faut voir. La famille Christ compte de très nombreux membres. On y trouve même un marchand de cornichons. Celle de Rama n’est pas moins nombreuse, tant il eut de bâtards. Autre temps, autres mœurs. Son fils légitime Abram eut Isaac, qui s’est reproduit lui aussi. Rama, Abraham, Moïse, David, Jésus…  Ralentir : un dieu peut en cacher un autre.

 

Ainsi donc

Chacun ses croyances, et les vaches sacrées seront bien gardées. Nous ancêtres ont tout gobé. Ils ont avalé des couleuvres avec l’aisance d’un charmeur de serpents. C’était compter sans le web, sans la diffusion planétaire de tous les textes jadis enfermés dans des bibliothèques strictement protégées par le Saint Siège. N’oublions pas que jusqu’à l’invention de la typographie vers 1440, tous les écrits étaient recopiés par des copistes. Des moines, le plus souvent.  Ils recopiaient dans leur couvent ce que le supérieur leur disait de recopier, omettant et ajoutant ce qu’il leur indiquait. Le contrôle de l’église catholique a été quasi total pendant tout ce temps.

Une foule d’anecdotes bidons, pleines d’erreurs et d’anachronismes, a été ajouté par les copistes. Que ceci n’empêchent pas les croyants de croire, ni les incrédules de ne pas croire. Je suis mythologue, je porte sur toutes les mythologies un regard critique : est-ce vrai ? Est-ce déformé ? Est-ce exagéré ? Pour quelles raisons ? Mon travail n’a d’autre but que de regarder en face la vérité — si une telle chose existe ! — avec un œil critique et l’esprit débarrassé de tout a-priori. C’est pour cette raison que vous êtes nombreux à me lire. Vous savez que vos convictions vous appartiennent. Elles vous aident à vivre, loin de moi l’idée de les dynamiter, du grec ancien dunamos, qui veut dire ange.

Toutes les croyances sont infiniment respectables, bien que je préfère m’aligner sur l’éternel principe d’incertitude, il est bon de croire sans y croire.

 

 

Xavier Séguin

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Xavier Séguin

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