Après l’Atlantide, Hyperborée

 

Si l’existence de l’Atlantide est attestée par quelques auteurs antiques, dont Platon, la présence d’une île au beau milieu de l’océan Atlantique est loin d’être avérée. On n’observe en effet aucun trace d’une île-continent au fond de l’océan. Au contraire, on y trouve la dorsale atlantique, qui semble interdire toute submersion en ces parages. Alors ? L’île Atlantide est-elle réelle ?

 

Une piste fructueuse ?

A-t-elle coulé au fond des eaux en l’espace d’une nuit, comme l’affirme Platon ? Les géologues unanimes crient leurs grands dieux -c’est le cas de le dire- qu’une telle chose est tout à fait impossible, en tout cas de la taille que lui prête Platon, à savoir une île circulaire d’environ 3000 km de diamètre. Il est vrai qu’un tel morceau passe difficilement inaperçu, même au fond de l’océan. 

Pourtant l’existence de l’Atlantide pourrait expliquer tant de phénomènes incompréhensibles qu’il paraît difficile, voire impossible, d’abandonner une piste aussi fructueuse. Pour les mêmes raisons, depuis des années, une multitude d’allumés imaginent toute sorte de scénarios, la plupart non conforme à la description de Platon, qui est la seule source détaillée et fiable que nous possédons. L’Atlantide a été placée à tous les endroits possibles, et je gage que d’autres solutions, plus abracadabrantesques encore, ne vont manquer de voir le jour dans les temps à venir. 

 

Une impasse ?

Nous sommes dans une impasse, convenons-en. D’autant que l’Atlantide n’est pas la seule énigme de ce genre. D’autres îles-continents ont disparu jadis sous les flots des divers océans du globe, dans des conditions comparables, et tout aussi inexplicables. Du coup, les géologues et les nouveaux archéos n’ont pas fini de se faire la gueule. Ces événements sont assez récents en termes géologiques pour que des vestiges soient encore visibles et même identifiables. Seulement voilà, au fond de l’océan Pacifique, on ne trouve nulle trace géologique de Mu. Au fond de l’océan Indien, on ne trouve nulle trace de la Lémurie, ni du Pays de Pount, ni d’aucune île submergée. 

Atlantide, Lémurie, Mu, Pount, ces îles rondes abritaient, dit-on, des êtres civilisés, savants, très développés, maîtrisant une technologie ignorée des autres hommes. Ils y ont sans doute construit des pyramides, des temples et des palais dont les ruines devraient être encore visibles, même recouvertes de coraux et d’algues.

 

L’énigme d’Hyperborée

C’est bien le cas, puisqu’il ne se passe pas de mois sans qu’on nous annonce de nouvelles découvertes de pyramides, au fond des mers, ou dans des régions isolées. Il y a des pyramides partout, ouvrez l’œil, et envoyez-moi vos photos. Il existe une autre énigme du même ordre, quoiqu’il ne s’agisse pas d’une île, mais d’une terre dans le ciel. Cette énigme plus passionnante encore que les précédentes, c’est Hyperborée. 

La carte polaire de Mercator reproduite ci-dessous fait état de quatre îles et d’une montagne centrale, que les Hindous appellent le mont Meru et les Grecs le mont Olympe. Or il est impossible que ces îles et cette montagne aient existé. On n’en trouve pas trace sous la banquise du pôle nord. Alors ? Il faut chercher une autre hypothèse… Celle-ci a ma préférence : le mot latin Hyperborée signifie littéralement « au-dessus du pôle nord« . Donc en plein ciel…

 

 

Aliens

Et c’est en cogitant sur cette île dans le ciel que j’ai conçu le délire qui va suivre, et qui pourrait bien être vrai. Dans un autre article, j’ai évoqué une hypothèse élégante, qui prend pour moi au fil du temps toutes les apparences de la réalité. Problème numéro 1 : cette hypothèse est encore plus cinglée que les élucubrations des allumés de l’Atlantide engloutie.

Voici la chose : il y a des dizaines de millions d’années, ou davantage, des êtres humains sont venus des étoiles. Leur mission : terraformer une planète sauvage pour la rendre habitable. Leur choix : TER la troisième planète du système solaire RA. TERRA. Ils ont fabriqué l’atmosphère à l’aide de bactéries, ils ont créé génétiquement des espèces viables, ils en ont modifié des dizaines d’autres, et la planète bleue a suivi son nouveau cours. Au fil du temps, ces terraformeurs ont fait différents séjours sur terre.

 

Vaisseau-Mère

Où logeaient-ils ? Au début, il n’y avait aucun habitat disponible, puisque la planète était encore sauvage. En plus de laboratoires, d’usines et de toute sorte de matériel lourd, les terraformeurs avaient besoin de confort, de civilisation, de luxe pendant leurs voyages au long cours. Par commodité, et parce qu’ils étaient professionnels, ils se déplaçaient à bord d’un gigantesque vaisseau-mère parfaitement aménagé. C’était un pays divin tout entier, ou une île spatiale si l’on veut, qu’ils pouvaient poser dans un océan assez vaste pour accueillir le vaisseau. 

J’ai ainsi imaginé que l’Atlantide, cette île circulaire de 3300 km de diamètre, était un vaisseau spatial qui s’est posé jadis au beau milieu de l’océan Atlantique. Un tel diamètre ne laissait que peu de mer à franchir pour atteindre l’Atlantide, du côté Européen comme du côté américain, ce qui correspond exactement à la description de Platon.

 

L’île volante

Par contre, quand le philosophe écrit que l’île toute entière a disparu au fond des flots en l’espace d’une seule nuit, il n’a pas tout à fait raison. L’île a bel et bien disparu, mais elle n’est pas au fond de l’eau. Elle s’est envolée. Elle a d’ailleurs un peu loupé son décollage. Le vaisseau-île est retombé pesamment dans l’Atlantique, formant un gigantesque tsunami qu’on a appelé le Déluge et qui a ravagé les deux rives de l’Océan Atlantique. 

Le cas d’Hyperborée est un peu différent. Ce n’est pas une île, c’est une terre dans le ciel. J’imagine Hyperborée comme un gigantesque vaisseau-mère, d’un diamètre proche de celui de la Terre, capable d’accueillir dans ses soutes quatre vaisseaux-îles de 3300km de diamètre chacun, dont trois seulement se sont posés sur les océans terrestres : l’île Atlantide sur l’océan Atlante ou Atlantique, l’île Mu sur l’océan Pacifique et l’île de Pount ou Lémurie sur l’océan Indien. Quant à Hyperborée, elle chapeautait les trois îles artificielles depuis sa position dominante : à la verticale du Pôle Nord, en vol stationnaire à 200km d’altitude.

 

 

Apparent paradoxe

Il a été dit que l’Atlantide et Hyperborée apparaissent à deux époques différentes de notre histoire. C’est exact. L’Atlantide disparaît, selon Platon, vers 10.500 AEC, c’est à dire il y a 12.500 ans. Eh oui, déjà. Comme le temps passe. Or Hyperborée ne devient présente dans les textes légendaires qu’entre 4000 et 2000 AEC. Pourtant les deux vaisseaux ont prêché les mêmes lois, suivi les même règles et œuvré dans le même sens. Tant et si bien qu’on jurerait qu’ils ont agi de concert, et en même temps. 

Il y a une explication très simple à cet apparent paradoxe. Les deux vaisseaux spatiaux dépendaient de la même maison-mère, Alcor en Ursa Major. Hyperborée était déjà présente du temps de l’Atlantide, mais sous un nom plus ancien, préservé dans d’autres cultures. J’ai donné quelques-uns de ses nombreux noms dans un autre article. Croire, oui, mais toujours sans y croire

Seuls les petits secrets ont besoin d’être protéges.Les grands sont tenus secrets par l’incrédulité du public.

Marshall McLuhan

 

Chaînons manquants

Comment clore cet article sans rappeler l’importance extrême d’Atlantide et d’Hyperborée dans le développement de la culture occidentale ?  Ces vaisseaux-mères sont le chaînon manquant de notre histoire antique. «Les assises de la civilisation occidentale de race blanche ont été posées par des variétés humaines chez lesquelles le sang Atlante, le sang Ligure et le sang Celte se sont amalgamés étroitement, avec prédominance très nette d’Hyperborée. Impossible de rien comprendre, cependant, à cette évolution, si l’on oublie que les sources sont à l’Occident, en Atlantide.» Et en Hyperborée ! ajouterai-je aux bonnes paroles de ce grand initié, Phileas Lebesgue.

Le 24 juin 1926, cet authentique druide de Bretagne fonda la première Société d’Études Atlantéennes, d’où sortira, en octobre 1927, la revue Atlantis. Phileas Lebesgue fut Grand Druide de France jusqu’à sa mort en 1958. Chef de file du druidisme de son temps, Lebesgue n’apprécierait guère le néo-druidisme qui fleurit un peu partout, incarné par des êtres lamentables qu’il est prudent d’éviter. Qui s’intéresse au vrai druidisme ferait mieux de lire Les Etoiles de Compostelle, le chef d’œuvre d’Henri Vincenot.

 

 

Pour aller plus loin dans le délire :

L’Atlantide

Hyperborée

Terraformeurs

 

Xavier Séguin

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