Les envoyés

 

Nous sommes sur terre pour progresser. Tous. Vivre à l’écart du monde est le plus sûr moyen de gâcher cette incarnation pour revenir encore et encore, jusqu’à ce que l’évidence te transperce le cœur. En ce moment, on trouve l’éveil sous le pas d’un cheval, disent les Tibétains. En d’autres temps, il fallait 60.000 vies pour l’obtenir.

 

Profitez-en

La période est propice, profitez-en. Cette fin de kaliyuga est toute consacrée à l’argent. Le règne de Mammon, d’Elon Musk et d’Onc’ Picsou. Les rares cinglés qui le boudent reçoivent une pluie de grâces. Si tu choisis la spiritualité plutôt que l’argent, tu recevras plus de dons qu’un évêque peut en bénir. En bénit-il seulement? Je crains qu’il n’en ait pas le pouvoir. Ni lui ni ses homologues des autres croyances. C’est pourquoi je parle de spiritualité, et pas de religion. Chemins très différents qui vont en sens inverse.

La religion est pour ceux qui ont peur de l’enfer. La spiritualité, pour ceux qui y sont déjà allés. (Lee Stringer)

 

Ici je m’adresse aux petits. Vous venez pour nous aider. Le vieux monde est trop fatigué. Il a besoin de nouvelles énergies. Les envoyés s’incarnent en grand nombre autour de moi, les bébés que je vois font tous partie des nouvelles auras. Indigo, cristal, arc-en-ciel. Leur lumière brille pour rien, sinon pour leurs semblables. Aucun autre humain ne peut la percevoir. Tout se passe comme si les nouvelles auras étaient hors de portée des anciennes, les auras bleues et les auras dorées.

Si la lumière voit cent mille personne, elle ne descend que sur celui dont l’essence est lumière. (Rumi)

 

Amour libre

Jeunes amis, sauveurs du monde, je m’adresse à vous qui avez tant d’atouts. Ne cachez pas votre lumière sous le boisseau. Cette clarté qui émane de vous, ne la laissez pas se corrompre et s’éteindre, le vieux monde en a tellement besoin. Je sais qu’il est dur de se dresser seul à seule face à un système qui vous est totalement étranger.

Unissez-vous. La bannière de l’amour libre flotte déjà sur quelques-uns. Le doux parfum des seventies parvient à mes vastes narines. L’esprit de partage des voyageurs sans bagage que nous fûmes, soudain fait son come-back. Sans lui, pas de salut. Nous finirons oubliés, comme notre humanité, comme cette planète aménagée.

 

Missionnés

Quelques-uns parmi nous –très peu!– sont venus ici-bas investis d’une mission. C’est ton cas. La Déesse a besoin de tes actes. Il faut agir, tel est le devoir du guerrier de lumière. Agir pour toi et pour les tiens ne suffit pas. Agir pour tes proches, pour ceux que tu aimes, même si parfois ils t’horripilent. C’est déjà mieux.

Agir aussi pour ceux qui te déplaisent franchement, ceux que tu as toujours détesté. Ici commence le don de soi. Il te prépare à agir pour le genre humain, pour ces sœurs et ces frères que tu ne connaîtras jamais, mais dont tu peux sentir le cœur battre avec le tien à l’unisson. Et comme un bourgeon au soleil du cœur, tu vas t’ouvrir à l’amour inconditionnel.

 

 

L’être immense

Unis dans un seul corps, nous ne sommes qu’un seul être. J’ai coutume de l’appeler l’être immense. Y en a-t-il plusieurs? Un être immense à la peau noire, un autre à la peau jaune? Un être immense pour les kangourous, un autre pour chaque espèce animale, végétale? Un seul pour tous les humains, mais un différent pour chaque type d’aliens?

Ces questions n’ont aucun sens, pas de réponse possible. Impossible de les appréhender avec la raison raisonnante. La science normative et discriminante n’a pas sa place dans ce champ d’étoiles. Nos sens nous trompent, eux aussi, en cette matière. Car matière elle n’est pas. Spirituelle, immatérielle et incarnée quand même. L’esprit est l’origine, le corps son avatar. Je t’invite à faire trois pas dans l’autre monde, le vrai, celui que le banal te cache.

L’essentiel est invisible pour les yeux, dit le Renard. On ne voit bien qu’avec le cœur.

 

Jeune, le yeuv?

Contre vents et marées, je me suis démerdé pour rester jeune. Je n’ai pas réussi à cacher l’enfant sous ma vieille peau. Je me suis trimballé ici et ici sous l’œil réprobateur de ceux qui vieillissent avant l’âge et qui trouvent ça plus digne. Plus dingue, oui! Ces gens-là étaient déjà vieux au berceau. Plissés de naissance.

Bon, rester jeune, c’est vite dit. J’ai la face plus ridée qu’une vielle pomme. Rescapés de l’opulente toison de la trentaine, mes derniers cheveux se hérissent et moi aussi. Le corps a ses lois que le cœur désavoue. Pourquoi vieillit-il, ce lâcheur de corps? Va-t-il finir dans le décor?

François d’Assise l’appelait l’âne. Quelle erreur! Je l’appelle Sérénité. Ça marche: François est mort, je vis encore.

La vie spirituelle vise l’éveil de notre nature essentielle. Elle nous donne des qualités d’être qui manquent cruellement à l’homme actuel : le silence, la simplicité, la sérénité, la confiance. (Karlfield Graf Durkheim)

 

Il faut me voir à l’intérieur. Fringant je suis. Puéril galopin qui court dans la ravine. Mon âme vénérable avec ses millions de vies m’a tout l’air d’une fieffée gamine. C’est elle qui m’a gardé si petit au dedans. Une gamine rousse avec des tresses et des taches de son autour du nez. Je l’appelle mon humilité. Elle me protège de toutes ses forces.

 

 

Éveillez-vous

Question: pourquoi trouve-t-on l’éveil si facilement en ce moment? Parce que le monde a besoin d’éveillés. On n’en peut plus de tous ces ronflements. Réveillez-vous les roupilleurs, on n’en peut plus d’attendre!

Qu’est-ce qui te manque pour être heureux? L’action. C’est tout. Trop peu d’entre nous agissent. C’est désespérant. Si la loi d’amour m’interdit absolument de leur balancer des coups de pieds au cul, ce n’est pas l’envie qui m’en manque.

Sois acteur de ta vie. Au lieu d’être comédien, sois acteur. L’acteur est celui qui agit. Chaque instant dans l’action, ainsi se définit-il. Il y a des points communs entre l’acteur et le traqueur. Au sens castanédien, le traqueur est celui qui traque. Si un acteur a parfois le trac, le traqueur pratique l’art de la traque. Différence notable.

Traquez, amis guerriers. Mettez toutes les bonnes volontés dans votre sac. Le vivant reconnaîtra les siens.

 

La perte des automatismes

Qui dira le plus grand défi qui se pose aux nouveaux éveillés? Ce qui te déconcerte le plus dans l’éveil?

Tu n’y verras clair qu’en regardant en toi. Qui regarde l’extérieur, rêve. Qui regarde en lui-même, s’éveille. (Carl Gustav Jung)

 

C’est une question de vertige et de gestion du vertige. Tout ce qui t’arrive désormais vient d’ailleurs.  Les références te manquent. La tête te tourne, tu as le pied moins sûr, tu perds tes repères. Puisque le vertige est là, solide, inéluctable, il t’appartient de le gérer.

Dans ta vie d’avant, tu fonctionnais en automate. Gain de temps. Les automatismes permettent par exemple de s’habiller sans y penser, très vite, avec une efficacité maximale. S’habiller sans ces automatismes prendrait des plombes pour gérer les dizaines d’actions, les douzaines de gestes nécessaires avec autant de précision. Les automatismes sont libérateurs: ils font le boulot à ta place.

 

 

Pêche à l’aligne

Tu es éveillé, à présent. Les yeux grand ouverts, tu piges que dalle. Les paramètres ont changé. Tes anciens automatismes ne pourraient que t’envoyer dans le décor. Maintenant tu contrôles tout, tout le temps. D’autres automatismes viendront plus tard. Pour l’instant, tu dois comprendre ce qui t’arrive.

Il n’y a aucune explication pour ça. L’éveil est une chose incomparable. Un événement incommensurable. Plus rien ne ressemble à rien. Tu dois inventer des mots nouveaux, adopter des comportements jamais vus. Sinon tout se barre en couille. Se carambouille.

Il faut aligner. Mettre en perspective. La méthode rapide pour reprendre la maîtrise du jeu: créer des alignements. Comment fait le petit enfant pour acquérir des automatismes? Il prend des alignements. Pour te faire de nouveaux automatismes, tu dois d’abord trouver des repères. Crée des alignements.

Par exemple, aligne ta mort avec ton double et toi au milieu. Aligne la force avec la douceur et toi entre les deux. Aligne le mensonge avec la vérité et toi à cheval par dessus. Aligne ce monde de merde avec celui de tes rêves et retrouve-toi pile-poil dans l’alignement. La mort avec la vie ordinaire et aligne les deux avec la vie de ton double. Aligne l’astral avec le banal. Tout ça sans que rien ne te pète dans les doigts.

J’ai donné un exemple de réalité déformée qui peut se révéler piégeuse, et de réalité dédoublée qui l’est aussi. D’autres aberrations sont possibles, on peut en rencontrer d’inédites. L’alignement permet le plus souvent de se maintenir dans la voie du milieu.

 

La loi du cœur

Ce sont des trucs pour gagner du temps. Et pour raison garder au sein de l’irrationnel. N’oublie pas le premier commandement de l’éveil: il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre. Ce que tu viens de lire, oublie-le. Ton corps s’en est saisi, il saura faire avec. Ce n’est plus ta tête qui décide, souviens-t’en. C’est ton corps qui commande à présent, aligné avec ta tête vide, ton bide qui vibre et ton cœur grand ouvert. Tu peux te tuyauter avec l’article sur le point d’assemblage.

La loi du cœur est la plus exigeante, pourtant la plus facile. Et de loin! Pour y parvenir, il suffit d’agir dans une direction qu’aucun GPS n’indique, avec des actions qui ne sont pas cotées en bourse. Agir sans attendre de résultat de son action. Telle est la tâche première du guerrier de l’amour inconditionnel.

Regarde ces tristes clowns autour de toi, comme ils peinent pour trouver ça drôle! Ça ne l’est pas. Les clowns ne m’ont jamais fait rire. Petit, j’en avais peur. J’aimais beaucoup mieux les acrobates.

Ils se battent, ils se débattent, les acrobates. Les clowns sont comme les toons. Plus vrais que nature, pourtant faux comme jeton. Pauvres clowns! Pour faire de leur action notre pain quotidien, d’abord qu’ils se réveillent.

 

 

Et toi?

Et toi aussi. Crois-tu qu’en pleurant sur ton sort, tu l’améliores? Pis quoi encore? Les pleurs sont un leurre. Les larmes sont un charme qu’une mauvaise fée t’a jeté. Fais un pas de côté. Résiste. N’aie pas peur. Sors de ta torpeur.

Quand tu l’auras trouvé, tu seras le premier guéri. Secoue ton joug, pas ton corps. Brise tes chaînes, rompt tes liens. Ça ira mieux demain? Crois-tu? Demain c’est aujourd’hui. Maintenant commence ici. Agis.

Tu es appelé, sans déconner. C’est toi que pointe le doigt. Ne te soustrais pas. Le monde va mal. Les gens ont besoin de toi. Fais ce que tu as à faire, tu sais t’y prendre, mets tes talents au service de la Déesse Gaïa la Terre. Tout ce que tu feras pour Elle te sera rendu au centuple.

 

Savoir

Sur cette belle planète bleue s’incarnent en foule des jeunes aux nouvelles auras. Indigo, cristal, arc-en-ciel, avec des pouvoirs comme les leurs on peut changer tout le bazar en l’espace d’un matin. Le premier matin du monde. Il est à nous. Sers-toi, il t’ouvre les bras. Puise sans retenue dans la cave aux trésors. Je t’en ai donné beaucoup dans mes pages. Ils sont à toi, fais-en le meilleur usage.

Le souvenir des faits extérieurs de ma vie s’est, pour la plus grande part, estompé dans mon esprit ou a disparu. Mais les rencontres avec l’autre réalité, la collision avec l’inconscient, se sont imprégnées de façon indélébile dans ma mémoire. Il y avait toujours là abondance et richesse. Tout le reste passe à l’arrière-plan. (Carl Gustav Jung)

 

Savoir ce que l’on a. Savoir ce que l’on attend. Savoir ce dont on a besoin. Tout ça est très bon, très juste. Trop juste. Ça gène aux entournures. Savoir ce que le monde attend de toi. Il a besoin de quoi? De toi. Il attend le vrai toi qui dort au fond du toi fantôme. Finità la commedia. Finie la comédie, dis. Médite. Tu as si fort besoin de ce monde qui a besoin de toi.

Nous sommes les ambassadeurs de l’autre monde. Nous sommes les émissaires de la Déesse. Je le dis avec toute la solennité dont je suis incapable, tu vas siéger parmi nous. Le cercle des envoyés s’ouvre pour toi. Prends place.

 

 

Celui qui a connu le monde a trouvé un cadavre. Et celui qui a trouvé un cadavre, le monde n’est pas digne de lui.
Jésus, Evangile de Thomas