Encore un peu de temps, vous me verrez. Encore un peu de temps, vous ne me verrez plus. Une bien jolie parole qu’on prête à Jésus. J’ai peu de mérite à me l’attribuer : parole de Jésus l’inventé, il n’en est pas l’inventeur, ni moi non plus. Et le mérite d’une telle prophétie est bien mince, à mon âge.
L’exemple
Moi aussi, à 30 ans, je me suis vu proche de la mort. Quarante-cinq ans plus tard, je vis encore. Je me suis gouré dans les grandes largeurs et Jésus a vu juste. Si tant est qu’il est existé, ce qui reste à démontrer…
Annoncer sa mort prochaine à l’âge que j’ai ? Navrante banalité. Alors pourquoi le dire ? Dans votre intérêt, chers hésitants. Pour vous aider à réfléchir. Nombreux êtes-vous à tourner autour du pot, à refuser de grandir, à garder votre lumière sous le boisseau, n’exposant que vos décombres. Le monde a besoin de votre éveil autant que vous-mêmes.
J’ai ce pouvoir d’aider, je m’en sers à tout va. Ça urge et ça purge. Ma parole se veut ultimatum. Elle peut n’être qu’une simple aide à la décision. J’en serai sincèrement ravi. Comme vous le voyez, je n’ai aucun auto-apitoiement, j’ai passé l’âge. Même si je peux changer d’âge comme de tee-shirt.
Voici que ce jeune vieux fait hurler la sirène d’éveil. Tu veux que le monde change ? Change donc d’abord. Montre l’exemple.
Ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actions et non par ses paroles.
La chance
De quoi me plaindrais-je ? Ma vie si bien remplie, la chance à chaque pas, l’amour jusqu’au bout. Pourquoi ce lit de roses sans épines ? Qu’en sais-je ? Les Parques regardaient ailleurs quand elles ont signé mon destin. Bénies soient-elles. Quelle régalade en tout cas ! Le malheur n’a pas manqué, ni la force d’âme pour l’affronter. J’ai tant aimé, si peu donné, j’ai tout reçu, qu’ai-je rendu?
Les vrais sages sont ceux qui donnent ce qu’ils ont, sans méchanceté et sans secret.
Le compte est juste. Trop juste? Un christ offre son corps pour la rémission des péchés. N’ayant pas ce pouvoir, je n’offre pas mon corps pour la reddition d’évêché. Mais j’ai donné, allez. Sans regret. J’ai fait tout ce que j’ai souhaité faire enfant. Je puis m’en aller content.
Mourir pour des idées l’idée est excellente
Moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eue
Car tous ceux qui l’avaient multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
(Georges Brassens)
Une vie consacrée aux plaisirs égoïstes apporte lassitude, honte, dépression, mort du corps — l’âme ne s’en remet pas. Vient la tentation d’en finir avec ce dégoût, cette souffrance, cette crucifixion quotidienne.
La vie est un bien perdu
Quand on n’a pas vécu
Comme on l’aurait voulu
(Mihaï Eminescu)
L’échec
Tout suicide force l’âme à prendre un nouveau corps. Sans passer par la case entre-deux-vies, l’âme s’incarne aussitôt dans un corps semblable, avec des circonstances comparables.
Le suicidé va revivre les mêmes épreuves encore et encore, jusqu’à ce qu’il parvienne à dépasser sa faiblesse. La force lui vient avec la lumière. S’il brise enfin le cercle infernal, le cycle s’éteint, l’âme est en route pour de nouvelles aventures.
On m’a raconté ça quand j’étais môme, j’avoue n’avoir jamais trouvé de vies antérieures personnelles qui vérifiaient cette hypothèse. J’y ai pourtant cru longtemps, une partie de moi y croit encore.
L’illusion
Dès la tendre enfance, je savais que la mort n’est qu’un peu de chagrin — surtout pour ceux qui restent à pleurer le défunt. Au-delà du seuil, franchie la porte ultime, ça continue. Pas de changement. La porte n’a rien d’ultime. Le seuil n’en est pas un. Juste une marche un peu haute.
Ça continue sur le même mode, questions sans réponse, vide post-existentiel — si tant est que la Poste existe en ciel. Ça continue pareil ? Qu’est-ce que j’en sais ? J’y suis allé. J’en reviens. L’autre côté abrite grand nombre de vieux amis. Nietzsche, Flornoy, Castaneda, Jung, Devictor, Aïnama, Héraclite, Platon, Coquelle, Tesla, Loulou, Papa. Dette inconsolable d’être un con seulabre.
seulabre (Argot) Seul . « J’imagine aussi que quand elle aura fini de chanter, elle va sans doute descendre voir Willie le Pigeon, le type à la binette de gargouille, qui s’est garé seulabre à une table le plus près possible de Carlotta. » (source)
Pureté du coupable
Secouons cette torpeur larmoyante qui ne me sied goutte. Revenons à nos mouflons : le peu de temps qu’il me reste à rôder parmi vous. Profitez-en pour réaliser votre rêve le plus fou, rencontrer l’idiot. Le fol, le mat que je suis, et fier de l’être. Oui, fier et sans ego. Ça se peut. Je le fais. Fier du travail bien fait. Frais du travail d’hier.
Certes j’ai reçu tant d’aide! D’ici, de là-haut, d’ailleurs, on ne sait d’où. Ces dons si cool, la ligne de temps, les guérisons, l’astral ! L’éveil de naissance et que j’ai gardé jusqu’ici. L’innocence de l’impur. La pureté du coupable. Illusions peut-être, meilleures en tout cas que celles du défoncé. Celles du soumis. Du mouton. Fausse innocence des brebis.
Je me shoote à coups d’infini. Je me finis d’un coup, je coûte au but. Je boute au cul. J’aspire l’éternel, je plane dans l’immensité qui m’alloue ses ailes. Me sous-loue son zèle. Pour elle, un infini merci.
Les remords et les regrets
Pourquoi me rencontrer ? Parce que c’est encore possible. Est-ce une raison suffisante ? S’il fallait faire tout ce qu’il est possible de faire ! Oui, je crois qu’il faudrait. Parce qu’il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Avoir le remords de ce qu’on a fait ne vaut-il pas mieux que traîner le regret de ce qu’on n’osa pas faire ?
Et puis je n’en ai plus pour très longtemps. Bon, mais l’urgence n’implique pas tout. Ni n’explique rien. Mes dons font le reste. J’ai reçu le pouvoir de guérir, de soulager, d’éclairer, de fluidifier, de renforcer, d’alléger, d’alourdir, d’atténuer, de transformer, de pardonner, d’innocenter, de rééquilibrer, d’éveiller. J’ai aussi reçu de très nombreux pouvoirs que je n’ai pas découverts et qui s’en iront avec mon souffle. Plus que jamais, vu l’urgence, j’ai besoin de transmettre.
Je suis celui qui est, très bientôt je serai celui qui n’est plus. Je transmets l’obscure équation du Diable, je la mets en lumière et en musique, j’ouvre les six premiers chakras, je permets l’inconditionnelle fusion de la Maison Dieu, l’éveil au Soi. Je donne l’oubli des fins de moioui, sans s difficiles.
La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas !
Si tu viens me voir, toi l’indécis, qui tourne et qui retourne tout autour de ma turne, toi la muse en cothurnes, toi le réveil nocturne, je suis là pour un peu de temps. Je t’attends. Si enfin tu es prêt, que tu sois loin ou près, surviens. Tu t’en souviens. L’oiseau qui ne revient. La chance infime ouverte comme une rose offerte. Un centimètre-cube à cueillir en plein vol.
L’ouverture
1965 Le Portail entr’ouvert
Révolution culturelle – Chine, Manifs contre la guerre du Vietnam – États-Unis
Mai 68 – France, les premières révolutions de la jeunesse font le tour du monde
1970 Les Passants
Les jeunes passent des disques non-stop, la musique pop rock folk envahit le monde.
Refus généralisé des comportements standardisés et désobéissance civique.
1975 La première vague
Apparitions sporadiques de baba-cools routards à la recherche d’insolite, d’exotisme
et d’illuminations. Les jeunes du monde se retrouvent en Inde, au Maroc et au Canada.
1980 Les enfants indigo
Du jamais vu : apparition des nouvelles auras. Naissance des premiers enfants à l’aura indigo.
Développement des communautés de jeunes inactifs pratiquant l’amour libre.
1990 Cristal
Naissance des premiers enfants cristal. En occident, la nouvelle spiritualité planétaire
se répand parmi les jeunes adultes des pays développés.
1995 Ados indigo
Les enfants indigo entrent dans l’adolescence. La nouvelle spiritualité gagne du terrain.
Les faux gourous foisonnent et font recette.
2000 Prophètes cristal
Les ados cristal entrent dans la danse. Clairvoyants, enthousiastes et bourrés de dons.
2010 La prophétie de l’Arc en ciel
Les Indiens d’Amérique se réincarnent dans toutes les races, tous les pays.
2020 Au point du jour
Le jour se lève dans les cœurs meurtris.
Le climat pré-apocalyptique favorise l’éclosion des cœurs-purs, adeptes de l’amour inconditionnel.
2025 Mort du remords
Nous y sommes. La révolution de mai68 a échoué, nous étions nés trop tôt.
Tandis qu’une nouvelle vague de hippies réchauffe le cœur, les néo-nazis font péril en la demeure.
¡ No pasaràn ! Vive la rancœur des rappeurs!
Je t’attends
Oui, toi précisément. Tu t’es reconnue, je parle de toi. J’ai ici tout ce qu’il faut pour te permettre un éveil décisif. Tout le monde a besoin d’un changement drastique, je n’apprécie pas la politique, mais il faut écouter ses tripes. Il t’importe encore d’écouter ton corps. À sa façon il te parle sans cesse. Sache l’entendre. Apprends à le comprendre. L’éveil, il connaît. Les six premiers chakras chez toi sont bien ouverts. Tournent tournent petits moulins.
Mais la fontanelle bloque encore. La tête n’est pas le corps. Voulant tout régenter, elle t’étouffe et tu geins. La route n’est pas si longue que tu crois. Cesse de geindre et de craindre. À chaque tour suffit sa reine. Et tu peux remporter la partie. Inscris-toi ici.
Éveillez-vous !
- Qu’est-ce que l’éveil?
- Les sept degrés de l’éveil
- Connais-toi toi-même
- L’arbre des certitudes
- Dialogue intérieur
- Être l’éveil
- Foudre d’éveil
- L’aperception
- Le rêve réel
- Nos nuits au paradis
- Le mystère le plus grand
- L’initiation en question
- La contre-initiation
- Les portes de la perception
- Cherche en toi
- Sept fois vivant
- Sois ton propre maître
- Le couple alchimique
- Le stage individuel
- Les mots et l’éveil
- Ton chemin vers toi
- Nés de la lumière
- Tu Es Cela
- Que composent-ils à Compostelle?
- L’éveil électrique
- Passage de Lumière
- Sans limite
- Naître
- L’hypothèse du double
- Les pionniers
- Les envoyés
- Ne vous rendormez pas
- Maintenant ou jamais
Celtitude
Un peu de temps, un peu d’espace, un tout petit peu de vie entre deux morts infinies. Ne te compare pas à elles, qui t’écrasent de leur durée. Que sommes-nous ? Des géants à genoux. Des serments qu’on dénoue. Du vide entre les atomes. L’infini rôde, ignore-le. S’il pleure, donne-lui le sein comme la mère nourrit son nourrisson.
Tu n’es qu’un nourrisson qui vibre à l’unisson. Ton orgueil n’est pas de saison, fais-toi une raison. Ton présent n’a plus de maison. Ton cheval titube et s’abat. Ton sabbat s’abrite et s’en bat.Marcel? Ton rabbi s’en coupe les papillotes. Ton corps fait le mort. Tout va bien à bord. Les dents sur le mors, ton cheval s’endort. Dans sa petite mort il renâcle encore.
Pégase
Ton cheval volant perd de l’altitude. Pégase épris de certitudes, il incarne la celtitude. Bouraq a peur du vide et sa fringale avide accoste auprès du druide en son rêve lucide.
Les druides étaient les hommes les plus savants du monde.
Nous sommes issus des Celtes. La Grèce est un mirage. L’Égypte était plus sage. Rome a fait ses ravages. L’Inde accueille au rivage une armée de sauvages. Notre passé revient de loin. Seul l’avenir nous appartient.
Sagesse celtique
- Tuatha Dé Danann
- Le Sidhe des Tuatha Dé Danaan
- Nos origines celtiques
- Lugh le cyclope
- L’épée hurlante de Lugh
- Périclès, Lugh et Bouddha
- L’arme magique de Cuchùlann
- Cuchùlann tue son fils
- De Cuchùlann à Kukulkan
- Manannan le Tuatha
- La Vieille Religion des druides
- Le baptême druidique
- Les Druidesses
- Les Druides
- Magie ? Illusion ?
- Les invisibles
- Les dieux des Gaules
- Les sept initiations
- Carnac et Karnak
- Vercingétorix et Boadicée
- Velléda en sa tour
- Les potions magiques
- Les drogues gauloises
- Le Petit Peuple
- Cuchùlann le Tuatha
- Les Fées de Bretagne
- Morrigane et Korrigane
- Merlin d’Armor
- Arthur et Merlin
- Le rire de Merlin
- Viviane et Merlin
- Perceval de Galles
- Que Dieu pardonne aux défunts !
- An Anaon, nos défunts
- Gwenwed le monde blanc
Pour la guerrière
Du Pays d’Avant
Aux allées de pierre
Aux chemins de grand vent
Où comme hier
On entend souvent
L’écho des prières
Aux accents émouvants
Du cimetière
En se relevant
Ce buveur de bière
Qu’on brassait au couvent
D’un regard fier
Sur les flots mouvants
Ce marin d’hier
Éternel survivant
Dans sa chaumière
Te donne en rêvant
L’éveil de lumière
Qui t’ouvre en t’élevant