Ouroboros

 

Ouroboros est un mot grec ancien, formé à partir des deux mots ouro (queue) et bóros (vorace). Il veut dire « qui se mord la queue« . Cette représentation d’un serpent ou d’un dragon qui avale sa queue se retrouve dans de multiples cultures, dans les mythologies chinoise, viking, celte, égyptienne, etc. Elle a fait couler beaucoup d’encre et suscité de nombreux délires. Il n’est que temps de lui rendre son sens.

 

Ras le (sym)bol!

L’Ouroboros original est un serpent qui se mord la queue. Pourquoi fait-il ça? Je vais tenter de vous l’expliquer le plus simplement possible. Quand on comprend de quoi les anciens nous parlent, on peut l’expliquer de façon claire et compréhensible. Le lecteur décidera en connaissance de cause s’il préfère ce que je raconte ou les délires des plagiaires.

L’Ouroboros, figure circulaire, est associé au temps cyclique, où il est convenu de voir le symbole d’éternité. La symbolique s’accommode à toutes les sauces. C’est une tarte à la crème qui se transforme en marronnier. Voyons ce qu’on peut en tirer sans verbiage.

Temps cyclique, éternité, symboles ou témoignages? La question se pose très sérieusement. J’opte pour la deuxième solution, des témoignages d’un savoir disparu, oublié, effacé des mémoires. Pour tenter de le prouver, voici quelques éléments de réponse. Ma règle d’or sera, comme toujours :

Du concret, par pitié! Saint Bole, protégez-nous!

Vous savez ce que je pense de la symbolique. On la plaque sur toutes les cultures antiques faute de les comprendre. Le regretté Lao Surlam lui a réglé son sort une bonne fois pour toutes.

Le symbolisme ? La sagesse des crétins. Ce qui reste quand on a tout oublié. (Lao Surlam)

 

Si vous êtes toqué du symbole, moi je n’en peux plus. Ne m’en tenez pas rigueur. Tapez Ouroboros dans votre fenêtre de recherche, vous comprendrez votre douleur. Ça grouille, ça ruisselle, ça dégouline de symboles. Tous débiles et toujours les mêmes. Les sites dits ésotériques manquant d’imagination comme de vision, ils se pompent tous les uns les autres.

Laissez-moi vous dire que je ne vois rien de symbolique, rien d’ésotérique, rien d’hermétique dans l’Ouroboros. Strictement rien. La symbolique me fout la colique. Et l’Ouroboros lui-même ne peut la digérer. Imaginez ce dragon vorace avec une bonne chiasse. Il se conchie dans la gueule. Quelle horreur! Inadmissible et choquant. Halte au symbole. Stop la déconne.

 

Dragons d’avant

 

 

Les dragons ont existé. Ils étaient les leaders du peuple reptilien. L’Ouroboros nous parle de ce peuple que les anciens connaissaient bien, et dont nous avons tout oublié.

Il fut un temps, il y a dix mille ans, où les dragons marchaient parmi les hommes. Et ils volaient au dessus de leurs têtes. Allant jusqu’à cracher du feu, ils pouvaient rôtir leur casse-croûte humain sans cesser de réciter la Loi Divine, dont le premier commandement n’était pas fait pour eux. Tu ne tueras pas, c’est uniquement pour nous, leurs larbins. Eux, ils tuent comme ils respirent. Et au lieu d’honnêtes hot-dogs, ils dévorent goulûment des hot-men. Juifs de préférence.

La Torah et la Bible en parlent, mais les traductions sont trop édulcorées. Par chance, j’en ai déniché une bénie par un rabbin. Des dragons, il y en avait partout. Les Hébreux en ont un pour dieu, ils l’appelaient Hachem, le sans-nom, l’innommable. Et on n’avait pas intérêt à l’appeler Yao ou Yahweh pour ne par finir en casse-dalle grillé.

En Asie, les dragons étaient bienveillants, semble-t-il. Mais en occident, les dragons sont hostiles. Thor et Zeus les ont combattus dans la Gigantomachie. Après analyse, cette guerre contre les géants est en fait une extermination des monstres gigantesques issus du Tertiaire. Les géants sont des Reptiliens. Malgré tous leurs efforts et leurs armes de destruction massive, ni Thor, ni Zeus, ni les Cyclopes ne sont parvenus à les éliminer tout à fait.

Les Reptiliens survivants sont entrés sous terre, derrière leur chef Enki. Ils peuplent à présent l’inframonde, juste sous nos pieds. Ils habitent les enfers gréco-romains, la terre creuse des légendes. Non contents de régner sur Terre et dans les enfers, les Archontes sont aussi les maîtres de l’astral. De plus, ils ont mis leur sale esprit dans nos têtes

 

Notre origine

 

 

Parmi les images récurrentes de l’antique culture égyptienne, celle-ci mérite une analyse détaillée. Nout est la voûte céleste, disent les Égyptologues. Elle est cette femme qui protège l’homme orange, Geb la Terre, couché au sol. Elle est la déesse mère qui nous a donné une âme immortelle. Elle est la Grande Déesse venue d’Alcor dans la Grande Ourse. Mais elle est aussi celle qui vient des étoiles. C’est pourquoi on voit de chaque côté deux navires célestes qui naviguent sur Nout. Ce sont des astronefs. À gauche celui d’Horus monte vers Alcor, à droite celui d’Osiris, son père, qui descend vers la Terre. En effet Osiris est venu du ciel, tandis que son fils Horus est né sur Terre, ne retournant vers Alcor qu’au terme de sa mission.

Regardez bien: tout est compréhensible, tout s’explique parfaitement… à la différence du jargon qui suit. La même représentation traitée par des universitaires.

« Le ciment du lien entre ces répertoires réside dans la croyance à la naissance posthume de Rê et d’Osiris depuis leur mère céleste Nout, un processus dans lequel le serpent était impliqué grâce à son pouvoir régénérateur et protecteur. »   (source)De Mehen à l’ouroboros : Le symbole du serpent circulaire sur les gemmes magiques gréco-romaines par Anass Dakkach, Université de Montréal   (pdf)https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/22011/Dakkach_Anass_2018_memoire.pdf?sequence=2&isAllowed=y

 

 

Ce qui précède est presque vrai mais totalement abscons. Nout est bien notre mère céleste, celle que la Gnose appelle Sophia, la sagesse. Si le serpent est impliqué, c’est qu’il nous a donné le jour. Ainsi nous avons un père matériel, Enki l’Archonte, et une mère spirituelle, Nout/Sophia.

Comment pourrait-on parler du pouvoir régénérateur du serpent? Les reptiliens se nourrissent de nos énergies, pas le contraire. Quant à leur pouvoir protecteur, laissez-moi rire! Ces tristes sires sont des prédateurs. Ils se servent parmi nous. Ils prennent sans scrupule.

Nout, notre mère céleste reptilienne, est un avatar de la Grande Déesse dont je vous ai abondamment parlé. Cette impératrice reptilienne règne sur mille étoiles et leurs planètes, terraformés par les dieux d’avant, son peuple, depuis des milliards d’années. La Grande Déesse ou Déesse Mère est mortelle, comme tout ce qui vit. Elle existe depuis si longtemps qu’on a pu la croire éternelle. Elle ne l’est pas.

Ra ou Rê est souvent décrit comme le Soleil. Si l’on y met une majuscule, c’est manière de préciser de quel soleil il s’agit. Non pas de notre étoile, mais d’un Soleil gigantesque par rapport à elle, si lointaine. Ce Soleil énorme occupait une bonne partie du ciel du nord. Il s’agit d’un vaisseau-mère, celui qui a apporté les dieux d’avant au dessus du Pôle Nord. Osiris est son fils.

Osiris et Ra ne sont pas le Soleil d’Hyperborée, mais ses habitants. Deux des principaux ambassadeurs de l’empire des mille étoiles. Tour à tour, ils ont dirigé la terraformation terrestre, et pour Ra, l’unification de ses différents continents.

Ra ou Rama a régné sur toute la Terre. Cette prouesse n’a jamais été égalée après lui, même si de nombreux chefs de guerre s’y sont essayés. Enlil, Zeus, Yahweh, Seth, Lugh, Cuchulann, Hannibal, César, et tant d’autres présomptueux, jusqu’à Napoléon et Hitler, se sont cassé le nez sur cette tâche impossible.

 

Rama, empereur du monde

 

 

Rama a réussi par l’amour. Il est le tout premier bouddha mythique, il est aussi l’empereur chinois Yao tout aussi mythique, il est Rê pour l’Égypte antique, Zeus pour la Grèce, Jupiter pour Rome, Yahweh pour les Hébreux, etc.

Je lui ai consacré de nombreux articles:

 

 

Que désigne l’Ouroboros?

Sur cette gemme magique gréco-romaine, Chnoubis, dieu à tête de lion et à corps de serpent, est debout entre Isis et Nephtys sur un utérus et une clé. La représentation est encerclée par un ouroboros.  (source)Campbell Michel, Die magischen Gemmen im Britischen Museum, 2001, 226, n° 359

Si Chnoubis a la tête d’un lion et le corps d’un serpent, c’est qu’il représente un dragon. C’est ainsi qu’on les représente en ce temps-là. On reconnait ses deux caractéristiques: reptilien et vorace. Le reptile à gueule de lion est l’équivalent égyptien du dragon-cochon des mythologies chinoises, le dragon de jade que je vous présente au paragraphe suivant.

Il est accompagné de deux humains, en position d’adoration. Qu’est-ce à dire? Que Chnoubis est notre dieu tout puissant. Notre créateur. Le terraformeur en chef qui a transformé notre planète chaotique en un paradis terrestre… Même si, depuis, on a pas mal salopé son boulot.

 

 

Notez que l’Ouroboros entoure les trois personnages. Pourquoi? Parce que ce serpent circulaire n’est pas un symbole, mais une représentation. Il représente le vaisseau des dieux reptiliens, que Platon nomme Hyperborée. Ce vaisseau a reçu beaucoup d’autres noms, Nibiru chez les Sumériens, l’Olympe chez les Grecs, les Quatre Îles du Nord (dont Avalon) pour les Celto-Vikings, etc. Tous les anciens peuples en ont été témoins, chacun l’appelant d’un nom différent.

La constante réside dans sa description. Ce vaisseau est sphérique, gigantesque, transparent et très lumineux. Dans un globe transparent, flottent les quatre îles des Celtes, quartiers ressemblant à quatre parts de tarte. L’Ouroboros en est sa représentation. Serpent pour évoquer le peuple serpent. Rotondité pour évoquer la forme de leur planète vagabonde. 

Notons que le mot quartier vient de ce vaisseau: il signifie divisé en quatre, comme Hyperborée/Ouroboros.

 

Les dragons de Jade

 

 

Ce dragon cochon est un porte bonheur. Sculpté dans le jade ou autre pierre semi-précieuse, il présente un orifice central trop petit pour en faire une bague. On constate qu’il forme un ouroboros parfait. Sur certains exemplaires, comme celui qui suit, on peut voir la gueule du dragon se refermer sur sa queue.

Dans toutes les cultures archaïques, on trouvera ces serpents-là, souvenirs du grand vaisseau, commémoration de la planète vagabonde.  Ce qui montre que l’humanité n’a oublié ses véritables origines que très récemment. Pourtant il a suffi qu’un tout petit bonhomme comme moi donne un bon coup de pied dans la fourmilière des chimères et des croyances débiles pour que les lignes bougent un tout petit peu, mais c’est un bon début. Déjà mes lecteurs se mettent à cogiter sur cette vision globale d’une autre histoire du monde et des humains.

 

 

La sagesse des Naguals

Je ne peux résister au plaisir de citer Castaneda, avec cet extrait qui montre que les naguals d’Amérique centrale n’avaient rien oublié. Ici, c’est Juan Matus, le formateur de Carlos, qui s’adresse à lui:
« Je vais faire appel à ton esprit analytique, me dit don Juan. Réfléchis un moment, et dis-moi comment tu peux expliquer la contradiction entre, d’une part, l’intelligence de l’homme sur le plan scientifique et technique et, d’autre part, la stupidité de ses systèmes de croyances ou l’incohérence de son comportement. Ce sont les prédateurs, disent les sorciers, qui nous ont imposé nos systèmes de croyance, nos idées sur le bien et le mal, nos mœurs sociales. Ce sont eux qui suscitent nos espoirs et nos attentes, nos rêves de succès ou notre peur de l’échec, eux encore qui insufflent dans notre esprit convoitise, avidité et lâcheté et qui le rendent prétentieux, routinier et égocentrique. » (source)Carlos Castaneda, Le Voyage définitif – pp. 261sq

Maintenant que vous avez compris le truc, vous pourrez aisément repérer ces représentations au hasard de vos lectures ou visites de musées. Vous verrez, le jeu est très amusant. Vous comprendrez que vous en savez beaucoup plus long sur nos origines que les protohistoriens eux-mêmes. Ce qui n’est pas si difficile, en fait…

 

Enterrement divin

 

 

Les images parlent. Dans cette représentation, tout est décryptable, tout devient clair. C’est la sixième heure de l’Amdouât (XVIIIe dynastie) telle qu’elle apparaît dans la tombe de Thoutmôsis III. (source)Warburton, David Alain. The Egyptian Amduat: The Book of the Hidden Chamber, fig. 7  Warburton y voit la scène de l’enterrement du dieu solaire, représenté avec une tête de scarabée à l’intérieur du serpent ouroboréen. Warburton symbolise beaucoup trop, désolé de le dire, d’autant que ce prof fait autorité

Précisons d’emblée : Thoutmôsis III et Moïse ne font qu’un, comme je l’explique dans mon article sur la pharaonne Hatchepsout. On peut en conclure que les Hébreux, peuple du pharaon Moïse, sont en fait des Égyptiens…

 

Mon commentaire

Si les antiques universités druidiques ont été les reines de la pratique, les universités actuelles sont les reines de la symbolique: elles n’expliquent rien mais compliquent tout. Ce dieu est solaire au sens propre et non figuré. Il vient du Soleil, avec une majuscule, qui ne désigne pas notre étoile mais la grande étoile artificielle venue du fin fond du cosmos, comme je l’ai dit.

Envoyé de la Déesse, il est le dieu qui a régné à une certaine époque sur la Terre. Un des successeurs de Ra. Ils sont nombreux à s’être succédé aux commandes de la Terre. Ils se sont partagés les régions et les continents, le plus souvent. Quoi qu’il en soit, leur règne se termine par leur mort. Les « dieux » sont mortels, comme tout ce qui vit. Dommage que Warburton n’ait pas souligné ce fait primordial: nous avons été créés par des mortels comme nous. Même s’ils vivent beaucoup plus longtemps, ils finiront éviscérés et embaumés dans un sarcophage.

 

 

Derrière le vaisseau solaire, celui des dieux reptiliens, des nobles humains font cortège pour accompagner le corps du dieu défunt, Khépri, le dieu à tête de scarabée, un des envoyés de la Déesse. Voici ce qu’en dit Wikipédia: Khépri est une entité de la mythologie égyptienne associée au soleil et symbole de la renaissance. Il est représenté par un homme à tête de scarabée ou comme un scarabée poussant devant lui le disque solaire.

Khépri par la mort, dirait la langue des Oisons. Il va s’envoler dans l’espace, sur le corps étoilé de Nout, c’est pourquoi il est entouré de l’Ouroboros, représentation des astronefs. Son corps va regagner sa planète d’origine, celle de la Déesse, à savoir Our sous le soleil d’Alcor. Oui, les dieux sont mortels. Vivre dans un corps, c’est connaître un jour la mort.

Observez la nature, les animaux, les plantes. Observez les constructions humaines. Souvenez-vous du principe physique, tout se dégrade et finit par disparaître. Même les prodigieuses constructions cyclopéennes finiront en poussière. Le temps assassin nettoie les preuves les plus lointaines. Et les Archontes prédateurs expurgent cette évidence de nos cerveaux asservis.

 

Le vaisseau sphérique

 

 

La meilleure représentation de l’Ouroboros sera la plus simple, la plus fidèle aussi. Un cercle parfait, dénué d’ajouts et d’autres fioritures, comme celui-ci. C’est ainsi que le montraient les Romains. On y voit la sphère du vaisseau-mère formée par un serpent: le vaisseau était reptilien. Tout est dit par une image qui n’est pas un symbole, mais un signe. La représentation pure et simple d’une réalité. On n’a pas besoin de couper les cheveux en quatre pour dire ce qui fut.

D’autres exemples, plus récents, ne sont plus des Ouroboros mais des délires d’artistes, intéressants peut-être, mais qui ne sont d’aucune aide pour comprendre ce que représente ce serpent autophage.

 

 

Pour approfondir les innombrables allusions antiques à Hyperborée:

 

 

A quoi bon prendre la vie au sérieux, puisque de toute façon, nous n’en sortirons pas vivants ?
Alphonse Allais